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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 09:58


Il faut que le poète...

Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur,
Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent,
Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent
Les femmes, les songeurs, les sages, les amants,
Devienne formidable à de certains moments.
Parfois, lorsqu'on se met à rêver sur son livre,
Où tout berce, éblouit, calme, caresse, enivre,
Où l'âme à chaque pas trouve à faire son miel,
Où les coins les plus noirs ont des lueurs du ciel,
Au milieu de cette humble et haute poésie,
Dans cette paix sacrée où croit la fleur choisie,
Où l'on entend couler les sources et les pleurs,
Où les strophes, oiseaux peints de mille couleurs,
Volent chantant l'amour, l'espérance et la joie,
Il faut que par instants on frissonne, et qu'on voie
Tout à coup, sombre, grave et terrible au passant,
Un vers fauve sortir de l'ombre en rugissant !
Il faut que le poète aux semences fécondes
Soit comme ces forêts vertes, fraîches, profondes,
Pleines de chants, amour du vent et du rayon,
Charmantes, où soudain l'on rencontre un lion.

Victor Hugo, 1842

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15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 19:17
La recherche du bonheur redémarre doucement, à un rythme moins soutenu que l'année dernière. Le temps me manque et je compte aussi écrire des articles un peu plus longs et travaillés. Merci de votre fidélité et n'hésitez pas à intervenir sur ce blog!
Aujourd'hui, je vous propose de découvrir un nouveau poème de Robert Burns. Il est écossais et ça tombe bien, j'ai passé mes vacances dans les Highlands.


My heart's in the Highlands

My heart's in the Highlands, my heart is not here,
My heart's in the Highlands a-chasing the deer -
A-chasing the wild deer, and following the roe;
My heart's in the Highlands, wherever I go.

Farewell to the Highlands, farewell to the North
The birth place of Valour, the country of Worth;
Wherever I wander, wherever I rove,
The hills of the Highlands for ever I love.

Farewell to the mountains high cover'd with snow;
Farewell to the straths and green valleys below;
Farewell to the forrests and wild-hanging woods;
Farwell to the torrents and loud-pouring floods.

My heart's in the Highlands, my heart is not here,
My heart's in the Highlands a-chasing the deer
Chasing the wild deer, and following the roe;
My heart's in the Highlands, whereever I go.


Mon cœur est dans les Highlands

Mon cœur est dans les Highlands, d'ici il est loin,
Mon cœur est dans les Highlands à chasser le daim;
A chasser le daim libre, à courir la biche,
Mon cœur est dans les Highlands, partout où je suis.
Adieu aux Highlands, aux terres du Nord,
Pays du courage et de la valeur,
Partout où je vais, partout où je cours,
Collines des Highlands, je vous aime pour toujours.

Adieu aux montagnes, couvertes de neige!
Adieu aux vallons! Adieu aux vallées!
Adieu aux forêts, aux ravins boisés,
Adieu aux torrents, aux flots rugissants...
Mon cœur est dans les Highlands, il est loin d'ici;
Mon cœur est dans les Highlands à chasser le daim;
A chasser le daim libre, à courir la biche,
Mon cœur est dans les Highlands, partout où je suis.


Cliquez sur l'image pour l'agrandir

DSCN7108.JPG
DSCN7275.JPG
DSCN7224.JPG

DSCN7632.JPGPhotos: Kévin D
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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 00:54
pouchkine.jpg

Le poète


Tant qu’Apollon n’exige pas
Le poète pour proie sacrée,
Parmi les soins de ce vain monde
Il reste lâchement plongé ;
Sa lyre divine est muette,
Son coeur savoure un rêve calme,
Et des vains enfants de la Terre
Sans doute est-ce lui le plus vain.

Mais vienne le Verbe du dieu
À toucher son ouïe subtile,
L’âme du poète frémit,
Telle, au réveil, celle de l’aigle.
Lassé des passe-temps terrestres,
Il va fuyant les bruits humains,
Au pied des idoles du peuple
Il ne prosterne point son front,
Mais grave et farouche, il recherche,
Loin de tous bruits et du tumulte,
Le bord des vagues solitaires
Et l’ample rumeur des forêts.

Alexandre Sergueievitch
Pouchkine
, 1827
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 00:07
venusmoon.jpg

Love's philosophy


The fountains mingle with the river

And the rivers with the Ocean,
The winds of Heaven mix for ever
With a sweet emotion ;
Nothing in the world is single;
All things by a law divine·
ln one spirit meet and mingle.
Why not I with thine ? -

See the mountains kiss high Heaven
And the waves clasp one another;
No sister-flower would be forgiven
If it disdained its brother;
And the sunlight clasps the earth
And the moonbeams kiss the sea:
What is all this sweet work worth
If thou kiss not me ?


La philosophie de l'amour


Les fontaines se mêlent aux rivières,
Les rivières à l'Océan,
Les vents du Ciel s'unissent à jamais
Avec une douce émotion;
Rien dans le monde n'est solitaire
Toutes choses par loi divine
En un esprit se rencontrent, se mêlent.
Pourquoi pas le mien et le tien ?

Vois, les montagnes baisent le haut Ciel,
Les vagues l'une l'autre étreignent;
Nulle sœur-fleur ne serait pardonnée
Si elle dédaignait son frère;
Du soleil la lumière étreint la terre,
Les rais de lune baisent la mer:
Mais que vaut donc tout cet ouvrage tendre
Si toi tu ne m’embrasses pas ?

Percy Bisshe Shelley


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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 00:59
Desnos.jpg

Ce coeur qui haïssait la guerre


Ce coeur qui haïssait la guerre
voilà qu'il bat pour le combat et la bataille !
Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons,
à celui des heures du jour et de la nuit,
Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines
un sang brûlant de salpêtre et de haine.
Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent
Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne
Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat.
Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.

Mais non, c'est le bruit d'autres coeurs, de millions d'autres coeurs
battant comme le mien à travers la France.
Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs,
Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises
Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre :
Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !
Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,
Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères
Et des millions de Francais se préparent dans l'ombre
à la besogne que l'aube proche leur imposera.
Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté
au rythme même des saisons et des marées,
du jour et de la nuit.

Robert Desnos

 
Extrait de
L'honneur des Poètes (Minuit, 1946)
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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 00:40
victor-hugo.gif
Donc, c'est moi qui suis l'ogre et le bouc émissaire.
Dans ce chaos du siècle où votre coeur se serre,
J'ai foulé le bon goût et l'ancien vers françois
Sous mes pieds, et, hideux, j'ai dit à l'ombre:"Sois!"
Et l'ombre fut. -Voilà votre réquisitoire...
Brigand, je vins; je m'écriais: Pourquoi       
Ceux-ci toujours devant, ceux-là toujours derrière
Et sur l'Académie, aïeule  et douairière,
Cachant sous ses jupons les tropes effarés,       
Et sur les bataillons  d'alexandrins carrés,
Je fis souffler un vent révolutionnaire.                      
Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.

Plus de mot sénateur ! Plus de mot roturier !
Je fis une tempête au fond de l'encrier,  
Et je mêlai, parmi les ombres débordées,                      
Au peuple noir des mots l'essaim blanc des idées....
La langue était en ordre, auguste, époussetée, 
Fleurs- de- lys d'or, Tristan et Boileau, plafond bleu,
Les quarante fauteuils et le trône au milieu;
Je l'ai troublée, et j'ai, dans ce salon  illustre,
Même un peu cassé tout; le mot propre, ce rustre,
N'était que caporal: je l'ai fait colonel; 
J'ai fait un jacobin du pronom personnel,
Du participe, esclave à la tête blanchie,  
Une hyène, et du verbe une hydre d'anarchie.
Vous tenez le reum confitentem .Tonnez !     
J'ai dit à la narine: eh mais ! tu n'es qu'un nez !
J'ai dit au long fruit d'or: Mais tu n'es qu'une poire!
J'ai dit à Vaugelas : tu n'es qu'une mâchoire!
J'ai dit aux mots :Soyez république ! Soyez 
La fourmilière immense, et travaillez !Croyez,
Aimez, vivez ! -J'ai mis tout en branle, et, morose,
J'ai jeté le vers noble aux chiens noirs de la prose.
Le vers,qui, sur son front 
Jadis portait toujours douze plumes en rond,
Et sans cesse sautait sur la double raquette
Qu'on nomme prosodie et qu'on nomme étiquette,
Rompt désormais la règle et trompe le ciseau,
Et s'échappe, volant qui se change en oiseau,
De la cage césure, et fuit vers la ravine,
Et vole dans les cieux, alouette divine.
Tous les mots à présent planent dans la clarté.
Les écrivains ont mis la langue en liberté......
Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant.
La main du songeur vibre et tremble en l'écrivant... 
Le mot, le terme, type on ne sait d'où venu;
Face de l'invisible, aspect de l'inconnu;
Créé, par qui ? forgé, par qui ? jailli de l'ombre;
Montant et descendant dans notre tête sombre,
Trouvant toujours le sens comme l'eau le niveau,
Formule des lueurs flottantes du cerveau....   
Tel mot est un sourire, et tel autre un regard;
De quelque mot profond tout homme est le disciple;
Toute force ici-bas a le mot pour multiple...
Les mots heurtent le front comme l'eau le récif;
Ils fourmillent, ouvrant dans notre esprit pensif
Des griffes ou des mains, et quelques-uns des ailes; 
Comme en un âtre noir errent des étincelles,
Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres , doux,
Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous;
Les mots sont les passants mystérieux de l'âme....
Et , de même que l'homme est l'animal où vit
L'âme, clarté d'en haut par le corps possèdée,
C'est que Dieu fait du mot la bête de l'idée...
Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu;
Car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu...

Victor Hugo
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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 00:45
valmore1.jpg


Vous demandez si l'amour rend heureuse ;

Il le promet, croyez-le, fût-ce un jour.
Ah ! pour un jour d'existence amoureuse,
Qui ne mourrait ? la vie est dans l'amour.

Quand je vivais tendre et craintive amante,
Avec ses feux je peignais ses douleurs :
Sur son portrait j'ai versé tant de pleurs,
Que cette image en paraît moins charmante.

Si le sourire, éclair inattendu,
Brille parfois au milieu de mes larmes,
C'était l'amour ; c'était lui, mais sans armes ;
C'était le ciel... qu'avec lui j'ai perdu.

Sans lui, le coeur est un foyer sans flamme ;
Il brûle tout, ce doux empoisonneur.
J'ai dit bien vrai comme il déchire une âme :
Demandez-donc s'il donne le bonheur !

Vous le saurez : oui, quoi qu'il en puisse être,
De gré, de force, amour sera le maître ;
Et, dans sa fièvre alors lente à guérir,
Vous souffrirez, ou vous ferez souffrir.

Dès qu'on l'a vu, son absence est affreuse ;
Dès qu'il revient, on tremble nuit et jour ;
Souvent enfin la mort est dans l'amour ;
Et cependant... oui, l'amour rend heureuse !

Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), Poésies

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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 00:09
 
Devant son parc aux lions
Atten­dant le spectacle d'un combat
Etait assis le roi François,
Autour de lui les grands de la couronne,
Et, en cercle, sur une haute galerie,
La belle guirlande des dames.

Et sur un geste de sa main,
Une porte de la vaste arène s'ouvre,
Et d'un pas circonspect
Un lion entre,
Promène ses regards en silence autour de lui,
Baille longuement,
Et secoue sa crinière,
Et étend ses membres,
Et se couche sur le sol.

Et le roi fait un nouveau signe,
Aussitôt s'ouvre
Une seconde porte
Et s'en élance
D'un bond fougueux,
Un tigre.
A la vue du lion,
Il rugit bruyamment,
Et, d'un jet, tord en cercle
Sa queue terrible,
Et allonge la langue,
Et tourne, déliant, autour du lion,
Grogne avec colère ;
Puis il s'étend à terre en murmurant
Auprès de lui.

Le roi fait encore un signe,
Une cage s'ouvre à deux battants
Et vomit deux léopards à la fois,
Ils se précipitent, avec une belliqueuse ardeur,
Sur le tigre,
Celui-ci jette sur eux ses griffes furieuses
Et le lion rugit,
Se lève, tout devient tran­quille,
Et, alentour se couchent en cercle,
Altérés de carnage,
Les chats redoutables.

Soudain, du bord de la galerie, tombe
Un gant d'une belle main
Entre le tigre et le lion.

Et, se tournant d'un air railleur vers le chevalier de Lorges
Damoiselle Cunégonde lui dit :
« Sire chevalier, si votre amour est aussi ardent
Que vous me le jurez à toute heure,
Ramassez-moi donc ce gant. »

Le chevalier s'élance,
Descend dans la formidable arène
D'un pas assuré,
Et au milieu des monstres
Sa main hardie ramasse le gant.

Et stupéfaits, saisis d'horreur,
Les chevaliers, les nobles dames le regardent,
Et lui, calme, il rapporte le gant.
Alors il en­tend son éloge sortir de toutes les bouches,
Mais avec un tendre regard d'amour —
Qui lui promet son prochain bonheur —
Cunégonde l'accueille.
Et il lui jette le gant au visage :
« je ne prétends pas, madame, à vos remerciments »,
Et sur l'heure il la quitte.

Friedrich Schiller

schillerballades.jpg
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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 00:24

friedrich_schiller.jpg

Prenez le monde, s’écria Dieu du ciel en douceur,

Aux hommes, oui, prenez-le, ce sera pour vous,
Je vous le donne en héritage, avec bien du bonheur,
Divisez-le comme frères, et soyez doux.

Alors tous allèrent de leurs mains tout s’approprier,
Les jeunes gens et les vieux le sol partagèrent,
Les doux fruits des champs furent tous saisis par le fermier,
Les gais jeunes gens dans la vallée chassèrent.

Alors le marchand prit tout le bien qui lui convenait,
Le prêtre s’empara du bon vin, sans émoi,
Les ponts et les routes le roi pour lui-même barrait,
Disant : « La dixième part de tout est pour moi. »

Très tard, trop tard, quand le partage avait déjà cessé,
Le poète arriva. Il arrivait de loin.
Mais hélas ! pour lui aucun bien n’avait été laissé,
Tout avait un maître qui en prenait grand soin.

– « Hélas ! serai-je le seul de tous, ô grand bienfaiteur,
Oublié, moi, ton fils aimé le plus fidèle ? »
Il criait ainsi tout haut sa très profonde douleur,
Et se courbait au trône de Dieu, plein de zèle.

– « Puisque dans la terre des rêves tu as trop tardé »,
Lui dit Dieu, « tu n’as pas à te plaindre de Moi.
Où étais-tu donc lorsque le monde J’ai divisé ? »
– « J’étais bien près, dit le barde, tout près de Toi.

Mes yeux se tournaient vers Ton noble visage chéri,
Vers Tes harmonies célestes mes oreilles.
Pardonne à l’être par Ta belle lumière ébloui,
Oubliant les choses terrestres dans ses veilles. »

– « Qu’y a-t-il à faire ? » dit Dieu, « tout le monde est donné :
Moisson, chasse, marché, l’homme de Moi l’acquiert.
Veux-tu vivre au ciel avec Moi, poète bien-aimé ?
Viens quand tu le voudras, il te sera ouvert. »

Friedrich von SCHILLER
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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 00:55
La petite fille

Il vient parfois chez moi une petite fille.
Un ange bat de l'aile au noeud de ses cheveux
Où il s'est laissé prendre, et sa chanson babille
Avec tout ce qui luit le matin sous les cieux.
Et ses tresses dorées, à cause de cela,
Deviennent des ruisseaux de lumière et de joie
Qui font un bruit de source à l'ombre de son cou.
Le monde, devant elle, est toujours à genoux,
Et, quand elle sourit, c'est tout le paysage
Qui se met à sourire à travers son visage.
Je ne sais pas d'ailleurs ce que je lui réponds.
Les mots ne sont pour nous que musique éphémère,
Les mots ne sont qu'oiseaux jouant à leur manière
Et, dès qu'une aile bat, l'autre aussitôt répond
si bien qu'on ne sait plus qui battit la première .
Et le temps perd son fil : plus d'heures, plus d'instants;
Seul règne encore un vaste et radieux printemps
Qui baigne la maison d'un bonheur ineffable.
On voit les bols fleurir au milieu de la table,
Et tout s'étonne, et tremble, et rit, et rêve, et brille
Dans les yeux ingénus de la petite fille.

Maurice CARÊME

rembrandtchildren.jpgRembrandt, Trois études d'enfant

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