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Fusion,
enfin les archives !
15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 12:42
   Le désespoir le plus noir règne désormais à Wall-Street et à Londres. La panique y est absolue, et il faut s'attendre de la part de ceux dont le pouvoir dépendait du contrôle de la structure financière internationale à des tentatives suicidaires dans le domaine stratégique.
   "Too big to fail", "trop grand pour faillir", c'est ainsi qu'on parlait la semaine dernière encore des premières institutions financières mondiales, celles-là même qui font aujourd'hui la première page de tous les journaux de la planète, et dont le nom est désormais associé au terme "Faillite". Voir ici, ou ici, par exemple.
   Comme dans le
Masque de la Mort Rouge d'Edgar Allan Poe, la désintégration financière est désormais dans le château (de Buckingham ?) et frappe au coeur même de la puissance de l'Empire Britannique.
   Bank of America, Royal Bank Of Scotland, Barclays, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan Chase Co, Merrill Lynch, Morgan Stanley, UBS,
AIG, Lehman Brothers, Washington Mutual, etc. - la liste est trop longue - n'existent plus aujourd'hui que grâce aux perfusions massives hebdomadaires de liquidités par les banques centrales internationales. En d'autres termes, ce sont des morts-vivants, le "système financier international" n'existe plus, et l'acharnement des leaders politiques à le nier en dit plus long sur leur état mental que sur la réalité de l'économie mondiale. Voyez par exemple Madame "Lagarde-meurt-mais-ne-se-rend-pas" appliquer avec scrupule la méthode Coué dans cet article.
   Mais la presse ne dit pas tout. Par exemple, il semblerait logique qu'une banque déclarant 1800 milliards d'actifs soit à l'abri des problèmes financiers, n'est-ce pas? Eh bien non ! En même temps qu'on apprend la mise sous Chapitre 11 de Lehman Brothers, il est annoncé le rachat par Bank Of America de
Merrill Lynch (1800 Milliards de $ d'actifs), au prix de 50 milliards de dollars !?! Ce n'est plus un rachat ou une fusion, c'est la mise sous tutelle de Merrill Lynch !
   Voici un petit article savoureux trouvé ce matin sur le site d'un petit mouvement politique faisant campagne pour un Nouveau Bretton Woods :


C’est maintenant ou jamais…
15 septembre 2008 - 12:22



15 septembre 2008 (Nouvelle Solidarité) – Comme nous l’avons signalé depuis des années, le système financier et monétaire international ne pouvait que finir par s’effondrer, puisqu’il est devenu une entité entièrement privée, spéculative, et destructrice pour l’économie physique, depuis que le système de Bretton Woods a été définitivement abandonné en 1971. Comme le week-end passé, le week-end qui vient de se finir démontre, pour ceux qui y auraient encore cru, que le système est bel et bien mort.

    * Lehman Brothers, 4e banque d’investissement américaine, 650 milliards d’actifs affichés, est mise en faillite, faute de repreneurs. En effet, ça ne se bousculait pas au portillon pour racheter la banque new-yorkaise. Barclays demandait comme condition une garantie du gouvernement américain de 300 milliards ! Qui voudrait d’une banque dont la moitié des actifs n’existent pas ?!

    * Merril Lynch, une des plus grosse banque d’affaire du monde avec 1800 milliards de dollars d’actifs, vient d’être rachetée par Bank of America pour 50 milliards de dollars. On peut donc se demander les conditions et les garanties qui ont été donnée à BoA pour un tel rachat. Merrill Lynch a déjà perdu officiellement 52 milliards de dollars sur des actifs titrisés.

    * AIG, le premier assureur mondial, demande un prêt à court terme de 40 milliards à la Réserve Fédérale (Fed). Il faut dire que le groupe américain a assuré pour des dizaines de milliards de dérivés de crédit.

    * Washington Mutual, 1ère banque d’épargne des Etats-Unis, fait face à 32,5 milliards de dollars de défaut de paiement sur des hypothèques et aurait besoin, à moyen terme, d’une garantie du gouvernement pour faire face à des pertes qui s’élèveraient à 24 milliards.

    * La Fed ouvre encore plus grand les vannes du crédit aux « 10 grandes banques qui ont travaillé avec elle tout le week-end pour éviter un cataclysme boursier lundi », écrit l’AFP. La banque centrale américaine accroît les montant de liquidités allouées au refinancement des institutions bancaires en faisant passé sa principale enchère de 250 milliards de dollars mensuel, à 600 milliards. Et elle abandonne l’obligation pour les banques preneuses de fournir en contrepartie des titres notés « AAA », c’est-à-dire des titres théoriquement « sûrs », mais accepte des actifs à risque, c’est-à-dire des titres autrement invendables sur les marchés. Ces dix banques - Bank of America, Barclays, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan Chase Co, Merrill Lynch, Morgan Stanley et UBS – dont quatre européennes, ont mis au pot 7 milliards de dollars chacune pour un fond de secours d’un total de 50 milliards d’euros.

    * La BCE, la Banque d’Angleterre et la Banque Nationale de Suisse s’apprêtent aussi à pisser des liquidités, après les concertations qui ont duré tout le week-end. Dans un communiqué, la BCE se dit "prête à contribuer à des conditions ordonnées sur le marché monétaire en euro", ce que l’agence Reuters traduit à juste titre par « un signe qu’elle est disposée à ouvrir grand les robinets du crédit ».

Alors c’est maintenant ou jamais…Face au krach financier : le Nouveau Bretton Woods (le vrai)


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