2 mai 2007
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Voici un article hallucinant paru la semaine dernière dans le journal gratuit Matin Plus (tiré d'un article de The Independant):
(...) Fermez les yeux et imaginez-vous en l'an 3000. Pour la première fois depuis les dinosaures, de grands animaux font la loi sur la Terre. Sur les ruines de son ancienne civilisation, une misérable espèce appelée humanité est isolée et proche de l'extinction.
Pour un petit groupe de fervents écologistes, le Voluntary Ruman Extinction Movement, VHEMT (prononcez «véhément»), ou Mouvement pour l'extinction volontaire de l'humanité, ce tableau apocalyptique marquerait l'issue triomphale d'une longue bataille pour sauver la planète. Son raisonnement? Toute activité humaine, de l'agriculture à l'urbanisation, en passant par l'usage d'un robinet ou d'un interrupteur, est néfaste à la biosphère.
Par conséquent, seule l'extinction de l'humanité peut réduire à néant les dégâts qu'elle cause à la planète, estime le VREMT, dont le slogan est «Puissions-nous vivre longtemps et disparaître».
«Chaque fois qu'un être humain décide de ne pas ajouter un nouvel être humain aux milliards grouillants qui occupent déjà cette planète dévastée, c'est une nouvelle lumière d'espoir qui jaillit des ténèbres, soutient le riant manifeste du VHEMT. Quand chaque être humain aura choisi de cesser de procréer, la biosphère terrestre pourra enfin retrouver sa splendeur passée et toutes les créatures survivantes seront libres de vivre, de mourir, d'évoluer, mais aussi, au bout du compte, de s'éteindre, comme c'est déjà arrivé tant de fois.»
La tête pensante du mouvement, un enseignant qui vit dans l'Oregon, s'appelle Les U. Knight. Engagé dans le lobby écologiste depuis son retour du Vietnam, dans les années 1970, il rejoint une organisation appelée Zero Population Growth [zéro croissance démographique]. A environ 25 ans, il décide de subir une vasectomie. Rapidement, il se rend compte que la seule stabilisation démographique ne peut résoudre ce qu'il juge être une crise imminente. La seule solution, décrète-t-il, est que « nous nous fassions totalement disparaître ».
Il fonde le VHEMT en 1991, qui revendique aujourd'hui plusieurs milliers d'abonnés à sa liste de diffusion: tous reçoivent une newsletter trimestrielle, où s'échangent des idées sur des thèmes du genre stérilisation de masse ou contraception obligatoire. «Chaque jour, nous sommes 200000 de plus dans le monde, c'est-à-dire davantage que l'ensemble de la population existante de grands singes, expose M. Knight. C'est extraordinaire, et ça n'est pas viable. Nous sommes un envahisseur exotique, et aucun écosystème ne tolère qu'un envahisseur exotique débarque » (...)
Dans une petite case "Repères", le journal Matin Plus rappelle (en passant) que nous serons certainement 36 milliards de parasites, d'individus en 2300.
Voilà. A part une petite phrase à la fin de l'article ou le journaliste annonce que les progrès scientifiques nous permettront "sans doute" toujours de survivre en exploitant moins de richesses naturelles, le message est passé. Quel message? Facile et simple à comprendre: l'homme est un vilain parasite, il faut l'éliminer.
Les propos hallucinants du VHEMT peuvent faire sourire, mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est pourquoi ces médias complaisants diffusent ce genre d’idéologie nauséabonde. Rappelons que cet article est paru dans Matin Plus, diffusé à des milliers d’exemplaires! Petit à petit on intoxique le cerveau de la population en lui faisant ingurgiter (presque de force) les "nouveaux" concepts néo-écologistes: développement durable, réchauffement climatique, crise des matières premières, surpopulation, bio-bio, etc... Doucement (mais sûrement) on intoxique la population avec une idéologie malthusienne et raciste (lire aussi ici).
Scandaleux.
Pour creuser le sujet : "Etude sur la nature des mouvements écologistes et leurs véritables objectifs"