16 octobre 2006
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Frederick Douglass
Mémoires d'un esclave
172 pages
Editeur: Lux
Frederick Douglass est le premier esclave noir devenu homme politique, philosophe et écrivain. Né en 1817 dans une plantation de l'Etat du Maryland, il devint au XIXe siècle la plus éminente figure noire de l'abolitionnisme aux Etats-Unis.
Cet ouvrage est le récit de sa vie d'esclave et de ses combats contre l'oppression, dont l'élément déclencheur n'est pas anodin : l'apprentissage de la lecture. "Si tu enseignes à ce nègre à lire, il n'y aura plus moyen de le tenir. Cela le rendra à jamais inapte à l'esclavage". Et Douglass, enfant, comprend vite ce qui pourra le libérer de son maître: "Ce qu'il redoutait le plus était ce que je désirais le plus. Ce qu'il aimait le plus était ce que je haïssais le plus. Ce qui, pour lui, était un grand malheur à éviter prudemment, était, pour moi, un grand bien à rechercher avec application; et l'argument qu'il fit valoir si vivement contre le fait que j'apprenne à lire ne servit qu'à m'inspirer le désir et la résolution d'apprendre."
C'est un livre indispensable parce qu'il relate de façon quasi ethnographique et loin des clichés la vie quotidienne dans les plantations du sud des Etats-Unis au XIXe siècle. Ce qui frappe aussi, c'est que Douglass subit des épreuves horribles (vraiment) mais parvient néanmoins à se libérer au fur et à mesure de ses chaînes physiques et mentales. Son style est vif et précis, les faits rapportés sont décrit avec force, justesse et talent. Ce livre, bien plus qu'un simple témoignage, est une profonde réflexion sur la justice, le courage et le militantisme.
Frederick Douglass et Martin Luther King font partie de ces héros américains qui ont consacré leur vie entière à la conquête de la liberté et de la dignité humaine.
"Toute l'histoire des progrès de la liberté humaine démontre que chacune des concessions qui ont été faites à ses nobles revendications ont été conquises de haute lutte. Là où il n'y a pas de lutte, il n'y a pas de progrès. Ceux qui professent vouloir la liberté mais refusent l'activisme sont des gens qui veulent la récolte sans le labour de la terre, la pluie sans le tonnerre et les éclairs: ils voudraient l'océan, mais sans le grondement terrible de toutes ses eaux". F.Douglass
Dos de couverture:
Il y a deux siècles, nombreux étaient ceux qui considéraient l'esclavage, cette "institution particulière", comme une chose acceptable, morale, voire tout à fait normale. Face à tant de cruauté, d'injustice et d'impunité, des voix se sont élevées, aux Etats-Unis et dans le monde entier. Aujourd'hui, plus personne ne pense que l'esclavage est une bonne chose. Publier ces Mémoires d'un esclave, c'est non seulement travailler contre l'oubli et la banalisation des luttes, mais c'est aussi une manière de rappeler que, au milieu d'un océan de phénomènes tenus pour acceptables, moraux, voire tout à fait normaux (capitalisme sauvage, exploitation des humains et de l'environnement, course aveugle au profit), il n'est pas vain de résister.
Mémoires d'un esclave
172 pages
Editeur: Lux
Frederick Douglass est le premier esclave noir devenu homme politique, philosophe et écrivain. Né en 1817 dans une plantation de l'Etat du Maryland, il devint au XIXe siècle la plus éminente figure noire de l'abolitionnisme aux Etats-Unis.
Cet ouvrage est le récit de sa vie d'esclave et de ses combats contre l'oppression, dont l'élément déclencheur n'est pas anodin : l'apprentissage de la lecture. "Si tu enseignes à ce nègre à lire, il n'y aura plus moyen de le tenir. Cela le rendra à jamais inapte à l'esclavage". Et Douglass, enfant, comprend vite ce qui pourra le libérer de son maître: "Ce qu'il redoutait le plus était ce que je désirais le plus. Ce qu'il aimait le plus était ce que je haïssais le plus. Ce qui, pour lui, était un grand malheur à éviter prudemment, était, pour moi, un grand bien à rechercher avec application; et l'argument qu'il fit valoir si vivement contre le fait que j'apprenne à lire ne servit qu'à m'inspirer le désir et la résolution d'apprendre."
C'est un livre indispensable parce qu'il relate de façon quasi ethnographique et loin des clichés la vie quotidienne dans les plantations du sud des Etats-Unis au XIXe siècle. Ce qui frappe aussi, c'est que Douglass subit des épreuves horribles (vraiment) mais parvient néanmoins à se libérer au fur et à mesure de ses chaînes physiques et mentales. Son style est vif et précis, les faits rapportés sont décrit avec force, justesse et talent. Ce livre, bien plus qu'un simple témoignage, est une profonde réflexion sur la justice, le courage et le militantisme.
Frederick Douglass et Martin Luther King font partie de ces héros américains qui ont consacré leur vie entière à la conquête de la liberté et de la dignité humaine.
"Toute l'histoire des progrès de la liberté humaine démontre que chacune des concessions qui ont été faites à ses nobles revendications ont été conquises de haute lutte. Là où il n'y a pas de lutte, il n'y a pas de progrès. Ceux qui professent vouloir la liberté mais refusent l'activisme sont des gens qui veulent la récolte sans le labour de la terre, la pluie sans le tonnerre et les éclairs: ils voudraient l'océan, mais sans le grondement terrible de toutes ses eaux". F.Douglass
Dos de couverture:
Il y a deux siècles, nombreux étaient ceux qui considéraient l'esclavage, cette "institution particulière", comme une chose acceptable, morale, voire tout à fait normale. Face à tant de cruauté, d'injustice et d'impunité, des voix se sont élevées, aux Etats-Unis et dans le monde entier. Aujourd'hui, plus personne ne pense que l'esclavage est une bonne chose. Publier ces Mémoires d'un esclave, c'est non seulement travailler contre l'oubli et la banalisation des luttes, mais c'est aussi une manière de rappeler que, au milieu d'un océan de phénomènes tenus pour acceptables, moraux, voire tout à fait normaux (capitalisme sauvage, exploitation des humains et de l'environnement, course aveugle au profit), il n'est pas vain de résister.
Hommage à Frederick Douglass, après sa mort, en 1896