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1 janvier 2005 6 01 /01 /janvier /2005 00:40
    II. PROFIL ET MODE D'OPÉRER DES PRINCIPAUX ACTEURS ÉCOLOGISTES




    3. L'écoterrorisme -
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    Le cas Unabomber


    Theodore Kaczynski est un cas d'école qui montre que l'écoterrorisme ne peut pas être considéré comme un phénomène en tant que tel, mais qu'il est l'une des composantes nécessaires du mouvement écologiste international. Ce fou qui signait ses méfaits du pseudonyme « Unabomber », a été présenté dans la presse comme un « tueur isolé », mais cette thèse ne tient pas la route.

    Rappelons les faits : Kaczynski, qui a été arrête en 1996, a envoyé au cours des années précédentes des colis piégés à une vingtaine de victimes, tuant ainsi trois personnes et blessant seize autres. Ses cibles qui faisaient partie des élites du monde scientifique et industriel, sont en fait de la même nature que celles du groupe Animal Liberation Front (ALF, voir ci-dessous) et montrent que ce qui est remis en cause c'est le progrès technologique. Ce point a d'ailleurs été confirmé lorsqu'en septembre 1995, Unabomber a exigé que la presse publie son manifeste La société industrielle et son avenir faute de quoi, il aurait recommencé à tuer. Le Washington Post et le New York Times ayant cédé très complaisamment ce chantage, on put retrouver sous la plume du tueur, des lignes qui portaient trés nettement l'influence des pères de l'écologisme :

    « La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour l'espèce humaine. Elles ont grandement accru l'espérance de vie de ceux qui vivent dans les pays avancés, mais elles ont également déstabilisé la société, elles ont créé une vie de frustration, el les ont soumis les êtres humains à un état indigne, amené des souffrances psychologiques très répandues (et des souffrances physiques dans le tiers monde) et enfin, provoqué des dommages graves pour la nature. »


    Cette complaisance des deux journaux américains vis-à-vis du tueur, met en évidence la responsabilité de la presse dans le développement de l'écoterrorisme : Unabomber est tout d'abord le résultat, en quelque sorte, de la fascination de certains journalistes vis-à-vis des thèses anti-industrielles. Ecoutons par exemple Jean-Marie Apostolides qui, en France, a traduit et présenté Unabomber aux Editions du Rocher :

    « Unabomber conçoit ses engins comme des signes qu'iI envoie, au-delà de la personne particulière de la victime qu'il a choisie, à la société tout entière, et que celle-ci doit déchiffrer pour le comprendre (...). Sa position, qui recouvre jusqu'à un certain point celle de l'artiste dans la tradition romantique, le dote d'une perspective de moraliste qui lui permet de désigner le mal qui nous ronge. (Souligné par Apostolides.) Ce mal, c'est bien entendu l'oppression technologique qui justifie, selon lui, non pas les méthodes d'Unabomber, mais ses thèses... »

    En fait, beaucoup de pistes partant de Unabomber nous conduisent directement à des mouvements écologistes et, en particulier, à des groupes écoterroristes. Par exemple, le Native Forest Network (NFN) a organisé en novembre 1994, une conférence sur le campus de l'université de Montana, à laquelle a assisté Unabomber. Le NFN a été fondé en 1990 dans la région australienne de Tasmanie par la Fondation australienne pour la conservation et par le Rainforest Action Network (RAN). La Fondation australienne pour la conservation a été fondée en 1963 par le prince Philip et le RAN en 1985 par Greenpeace, Earth First!, le Sierra Club et la National Wilderness Society. Phil Knight, fondateur du NFN, est également cadre de Earth First! et dirige la section occidentale de l'ALF.

    David Foreman, l'un des fondateurs d'Earth First! écrivait en 1983 :

    « Le sang des cadres des industries du bois est ma boisson naturelle et le dernier soupir des administrateurs forestiers est une douce musique pour mes oreilles ».


    Cependant, depuis 1990, Earth First! essaie de se faire passer pour un mouvement pacifiste. Est-ce crédible ? Si l'on en revient à la conférence de Montana de 1994, l'on constate — outre la présence de groupes criminels tels qu'ALF, aux côtés d'Earth First!  qu'un exemplaire du journal de Earth First! (Live Wild or Die) a été distribué à tous les participants (selon Barry Clausen, le détective qui a infiltré Earth First!). Dans ce journal se trouvait une diatribe contre des sociétés qui détruisent l'environnement comme « Exxon, qui engagea Burson Marsteller pour contrer la publicité négative provoquée par la marée noire de l'Exxon-Valdez ». Le 10 décembre 1994, Thomas Masser, ancien haut responsable de Burson-Marsteller fut tué par un colis de Unabomber. Dans sa lettre de recommandation, ce dernier déclarait avoir choisi Mosser parce qu'« entre autres méfaits, Burson-Marsteller avait aidé Exxon à nettoyer son image après l'accident de l'Exxon-Valdez ». Carmelo Ruiz-Marrero, l'auteur de l'article de Live Wild or Die a reconnu par ailleurs avoir utilisé des documents de Greenpeace pour l'écrire.

    Kaczynski était-il un tueur isolé en dépit de l'arsenal qu'il possédait chez lui et dont on voit mal comment il aurait pu se le procurer seul ? Peut-être a-t-il en effet construit ses bombes lui-même. Cependant, il signait ses revendications en disant « nous » au lieu de « je », ce qui montrerait que dans son esprit malade, il s'identifiait à un groupe. Dans ces conditions, il est clair que les véritables responsables de ses meurtres sont bien ceux qui ont façonné son environne ment intellectuel — presse et écologistes. L'écoterrorisme n'est donc pas le fait de quelques fous isolés en Amérique du Nord, mais bel et bien le symptôme d'une maladie culturelle de notre société dans son ensemble.

   

    L'écoterrorisme en Europe


    L'écoterrorisme est un phénomène qui s'est surtout développé aux Etats Unis et au Canada, notamment sur la côte Pacifique. Cependant, l'Europe n'en a jamais été totalement épargnée comme nous allons le voir sur quelques exemples — de genres très différents — qui ont eu lieu au cours de la dernière décennie.

    • Au cours du premier semestre de l'année 1990, l'Angleterre a été secouée par une série d'incidents dont quatre attentats à la bombe commis par l'ALF. Des scientifiques de l'université de Bristol, dont le laboratoire avait été l'objet de trois attentats en cinq ans, ont recu des menaces. L'ALF a notamment menacé de mort le 11 juin, un professeur de chirurgie qui avait utilisé des tissus venant du coeur d'un cochon pour sauver la vie d'un enfant de 7 ans. Les « défenseurs des animaux » ont célébré ces attentats avec jubilation dans leur magazine Arkangel. Selon La Croix, l'ALF a également commis plus de 1000 attentats au cours de l'année 1991 dans la seule ville de Manchester. Les cibles étant des vitrines de boucherie et de pharmacie, des abattoirs, des transports de viande, des fourreurs, des fabricants de cosmétiques, etc. Le credo de l'organisation fut exprimé par Ronnie Lee, son chef spirituel, en ces termes : « Ceux qui font des expériences sur les animaux n'ont rien à envier aux tortionnaires nazis ; et ceux qui veulent les en empêcher ne sont pas des terroristes mais des combattants de la liberté ». Ce type d'opérations qui vise essentiellement la recherche scientifique et le commerce animal a encore lieu régulièrement outre-manche.

    • Le nucléaire civil est régulièrement l'objet d'attaques de la part de ses détracteurs sur la question du terrorisme. Selon ces derniers, en effet, un commando pourrait s'introduire dans une centrale et provoquer un nouveau Tchernobyl. C'est ainsi que des la fin des années 80, on a eu par exemple une multiplication d'attaques contre des pylônes et des lignes électriques provenant de Superphénix : ces sabotages, qui ne représentent en tant que tels que de la destruction de matériel sans problème de sécurité nucléaire, sont toutefois un outil de propagande très prisé des antinucléaires. C'est ainsi que certains groupes se sont illustrés en ltalie, tels que les Figli della Terra (Les fils de la Terre). On peut également citer d'autre cas en France. Par exemple, le 22 décembre 1990, le pylône qui reliait la première tranche de Golfech au centre de transformation le plus proche a explosé. Le mode de sabotage était celui d'experts en explosifs et en structures métalliques. Des affiches anonymes proclamaient dans la ré gion : « Si Tchernobyl vous a fait rire, ne ratez pas Golfech ». Cette centrale a également été l'objet d'une intrusion le 8 mai 1996, par un groupe d'écologistes qui ont escaladé la tour de refroidissement du réacteur n°1. Cette tour n'étant pas dans un périmètre « sensible », cette intrusion n'a mis en évidence aucun problème de sécurité, contrairement à ce que prétendaient les antinucléaires. L'« opération » s'est en effet limitée au franchissement d'une clôture qui a déclenché une alarme à cause de laquelle les intrus n'auraient pas pu aller plus loin. Cependant, ces derniers ont bénéficié d'une avalanche médiatique en leur faveur.

    • En 1994, des actes de terrorisme ont été commis à Fontainebleau par des écoterroristes dont un « écologiste au-dessus de tout soupçon », Samuel Baunée : des milliers d'arbres arrachés, des machines sabotées, des chênes cloutés, des menaces de mort, etc. En fait, la forêt de Fontainebleau est gérée par l'Office national des forêts (ON F), institution qui est la cible régulière des associations écologistes les plus radicales souhaitant une gestion plus « naturaliste » de la forêt et refusant toute exploitation commerciale du bois. Dans ce cadre, ils contestent toute transformation de la forêt et, en particulier, la plantation d'espèces résineuses en lieu et place des espèces feuillues. Dans le cadre de son procès au terme duquel il a été condamné à 14 jours de prison avec sursis, Samuel Baunée fut soutenu par plusieurs prix Nobel et 80 académiciens, par le WWF-France et le WWF-International, par Greenpeace et par le très officiel CEDI (Collectif Environnement Développement International), l'organisme qui regroupe toutes les ONG françaises ayant préparé la conférence de Rio en 1992.

    • Eté 1995 : dans le contexte des essais nucléaires français a été diffusé un spot télévisé intitulé The day of the Jacques contenant une menace de mort contre Jacques Chirac, nouvellement élu à la présidence française. On y voit un tueur professionnel charger son fusil à lunette. Puis dans le viseur de cette lunette apparaît « Jacques Chirac » (joué par un acteur) assis à la terrasse d'un café devant une bouteille de vin rouge. On entend : « ll n'existe qu'une seule façon d'empêcher Jacques Chirac de poursuivre son programme d'essais nucléaire dans le Pacifique Sud, c'est de le frapper là où cela fait mal ». Retentit alors un coup de feu, la bouteille de vin éclate et du sang-vin envahit l'image, alors qu'apparaissent les mots : « Envoyez une bombe dans les plans de Chirac, boycottez les vins francais ». Ce film a été commandé par la Coalition britannique pour l'interdiction des essais nucléaires, à l'agence Media Natura. L'homme qui a passé cette commande s'appelle Chris Rose. Il est passé des Amis de la Terre au WWF puis est devenu directeur de campagne à Greenpeace-Grande Bretagne. Le conseil d'administration de Media Natura comporte plusieurs membres du WWF.

    Même si les écoterroristes ou écoguerriers sont surtout actifs dans les pays anglo-saxons, ils commencent à avoir une certaine publicité en France et, quelque fois très positive. C'était le cas d'un reportage consacré aux écoguerriers qui est passé en juin 1999 à l'émission de Patrick de Carolis Des racines et des ailes, diffusée sur France 3, où l'on voyait notamment des opérations de résistance passive mais aussi des menaces de mort. Néanmoins, commentant ce reportage, Hubert Reeves, astrophysicien au CEA, a déclaré:

« Sans aller jusqu'à approuver les actions terroristes, je pense que leur cause est bonne. Je suis très admiratif de leur courage. Je trouve très bien que ces jeunes se moblisent pour des actions que l'on peut qualifier d'héroïques. »

Table des matières

<préc. - suiv.>
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