1 octobre 2007
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Aujourd'hui, nous allons mettre à jour notre anti-virus et tenter de décrypter les discours nauséabonds et cyniques de nos nouveaux "experts" du climat. Ces extraits proviennent d'un article publié dans Contre Info, "Afrique : La production alimentaire pourrait baisser de moitié d’ici 2020".
Pour commencer, et pour bien nous faire peur, un petit résumé de l'article qui annonce la couleur:
Le changement climatique pourrait gravement compromettre la sécurité alimentaire en Afrique et réduire de moitié sa production alimentaire à l’horizon de l’an 2020, selon des spécialistes du changement climatique.
Ces projections sont consignées dans un rapport publié à Londres par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Notez que ces "spécialistes du changement climatique" sont payés pour nous faire peur. Imaginez un de ces experts nous dire: "Heu, en fait, non, y'a pas vraiment de problème. L'homme va certainement pouvoir maîtriser ces changements climatiques et en fait, c'est pas si grave que ça" . Impossible, il serait ridicule (et renvoyé sur le champ).
Dans le même esprit, continuons de découvrir notre article:
Près de 25 pour cent de la population d’Afrique - soit environ 200 millions d’habitants - n’ont pas accès à l’eau potable ; et ce nombre devrait augmenter de 50 millions d’ici à 2020, et plus que doubler dans les années 2050, selon le rapport.
Remarquez ici l'extraordinaire fatalisme de nos experts. En 2050 (dans 43 ans!), il y aura encore moins d'eau pour les africains. Moi, si je suis africain, et que je lis ça, je pleure.
Eh bien oui, l'Afrique est condamnée, c'est comme ça, autant s'y faire. Les prévisions sont formelles, les modèles arithmétiques ne se trompent jamais. On a la désagréable impression d'assister froidement à une expérience scientifique sur de la matière quelconque ou sur des bestioles en danger. A aucun moment ces experts ne seront capables d'imaginer une révolution technologique et infrastructurelle en Afrique qui serait capable de changer la vie de millions de personnes. Non, c'est bien trop optimiste. Trop beau.
Et c'est là qu'intervient M. Parry, qui co-présidait le groupe de travail du GIEC. Cet homme aime bien enfoncer des clous:
" Il est trop tard pour éviter toutes les conséquences du changement climatique", a prévenu M. Parry. "Aujourd’hui, il nous faut choisir entre un monde sinistré et un monde complètement sinistré".
Bon. Pas le choix. C'est comme ça. Pas de solution. Ils sont foutus. Faut faire avec. Tant pis.
Mais heureusement, M. Parry et ses amis ont quand même décidé de prendre les choses en main et d'apporter des solutions:
M. Parry a appelé les pays industrialisés à prendre part cette semaine à une conférence historique (sic) - "Solutions aux changements climatiques en Afrique" - à l’Assemblée générale des Nations Unies, afin d’aider les pays en voie de développement à s’équiper en technologies leur permettant de développer des sources d’énergie alternatives plus écologiques, telles que l’énergie solaire.
Alors là, moi je me demande, pourquoi les pays pauvres doivent toujours obligatoirement avoir droit à des technologies "ALTERNATIVES"? Hein, pourquoi? Pourquoi les obliger à alimenter leurs hôpitaux ou leurs usines avec du solaire alors que l'on sait pertinemment que ce n'est pas suffisant? Hein, pourquoi? Et les trains, ça marche avec des petits moulins à vent sur les wagons ou des panneaux solaires sur le toit? Nous, les gens riches, on a le nucléaire. Mais là-bas, non, surtout pas, on préfère bricoler avec nos bon vieux phantasmes de bobos.
Mais continuons un peu, ça devient presque drôle. Nos experts ont trouvé LA solution miracle pour le problème majeur de l'eau en Afrique:
A cet effet, le rapport du GIEC recommande la mise en place de systèmes de récupération d’eaux pluviales pour appuyer les agricultures trop dépendantes de la pluviométrie.
Rappelons que nos "experts" ont normalement fait pas mal d'études et qu'ils ont un cerveau qui fonctionne plutôt correctement. Revenons à nos moutons: c'est bien connu, en Afrique, il pleut tout le temps, surtout dans la zone sahélienne (au Nord). Donc, pour arroser le maïs, on récupère l'eau de pluie. Fastoche!
Soyons sérieux, cette solution, en plus d'être ridicule et inefficace, est dangereuse. L'Afrique a besoin de mieux que ça : on peut ici penser aux grands barrages, ou encore à l'énergie nucléaire, capable de dessaler l'eau de mer. C'est possible et ça marche. Lire ici.
Pour terminer, voici l'inévitable caution scientifique, irréfutable et toute puissante:
Créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programmes des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le GIEC est l’organisme qui fait autorité en matière de changement climatique. Le panel, qui se compose des meilleurs experts mondiaux, analyse les données scientifiques, techniques et socioéconomiques.
Quelques lectures pour approfondir ce sujet:
* Contre les prêcheurs de l'apocalypse.
* Malthusianisme et génocide
* Tuez-les tous!
* "Etude sur la nature des mouvements écologistes et leurs véritables objectifs"
