Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Travaux


Etude sur la nature
des mouvements écologistes
et leurs véritables objectifs



L'héritage de
Franklin Delano Roosevelt


boris 

La révolution Roosevelt 

Georges Boris


Moulin.jpgL'héritage du
Conseil National
de la Résistance

Quelques textes de
Vladimir I. Vernadski

henry charles carey
Principes de la science sociale
de Henry Charles Carey

Friedrich List
Le Système national
d'économie politique
de Friedrich List

Friedrich Von Schiller

Le Droit des Gens
d'Emerich De Vattel

 

Recherche

Page d'accueil
- Cliquez ici -

Fusion,
enfin les archives !
22 novembre 2006 3 22 /11 /novembre /2006 08:18
En apéritif, le dos de couverture des Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme, par Schiller (éditions aubier). Demain, la deuxième lettre.


«La beauté seule procure le bonheur à tous les hommes, et tout être oublie ses limites dès qu'il subit son charme. Aucun privilège, aucune dictature ne sont tolérés pour autant que le goût et que l'apparence belle accroît son empire. Cet empire s'étend vers les régions supérieures jusqu'au territoire où la raison règne avec une nécessité inconditionnée et où prend fin tout ce qui est matière; il s'étend vers les régions inférieures jusqu'à la terre où l'instinct naturel gouverne en exerçant une aveugle contrainte et où la forme ne commence pas encore; même à ces confins les plus extrêmes où le goût est dépossédé du pouvoir législatif, il ne se laisse pas arracher l'exécutif. Le désir insociable est forcé de renoncer à son égoïsme et l'agréable qui autrement ne séduit que les sens doit jeter sur les esprits aussi les lacets de sa grâce. [...] Loin des arcanes de la science, le goût amène la connaissance au grand jour du sens commun et il transforme ce qui est l'apanage des écoles en un bien commun à toute la société.»

Rembrandt, Le philosophe (1633)  Musée du Louvre
Partager cet article
Repost0
8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 07:56

Qui est Nasr Eddin? cliquez ici.

 

Le jour de l'allégresse universelle*

Timour**, déjà assez âgé et sentant ses forces décliner, convoque ses médecins et ses astrologues :

- Ô savants, je sens parfois qu'Azraël rôde autour de moi. Pouvez-vous me dire si le jour de ma mort est proche ou encore lointain? Parlez sans crainte!

Silence. Chacun sait trop bien ce que peut lui coûter un pronostic pessimiste. Seul Nasr Eddin finit par se lever:

- Seigneur, dit-il, j'ai consulté ce matin les entrailles d'un poulet, et je peux t'affirmer que la date de ta mort est fixée au jour de l'allégresse universelle.

- Je n'ai jamais vu ce jour-là sur le calendrier s'étonne Timour. Quand arrivera-t-il?

- Hé, seigneur, il arrivera lorsque nous te verrons agoniser pour de bon.

 *Dédié à tous les dictateurs, tyrans et oligarques (vivants, morts ou à venir) du monde entier.

PS: Ceci n'est pas un appel à la peine de mort...relisons, par exemple, le texte de Martin Luther King, "aimer ses ennemis", ici.

** Infos sur Timour Lang, dit Tamerlan:ici (merci à Alter Ego)

 

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 12:03
Parce qu'il n'y a pas que Nasr Eddin dans la vie, tournons-nous vers de délicieuses plaisanteries et de savoureux proverbes Yiddish.
Tiré du livre
Les joies du Yiddish de Léo Rosten.

Oystèr: de l'hébreu ostar, trésor
Peut aussi être utilisé ironiquement, la preuve:


Spitzer, un vrai oystèr

Spitzer, qui vend des hot-dogs, est accosté par un ami:
- Comment vont les affaires?
- Pas trop mal, dit Spitzer. J'ai déjà mis de côté mille dollars à la banque.
- Dans ce cas, dit l'ami, peut-être pourrais-tu me prêter cinq dollars?
- Je ne suis pas autorisé.
- Qu'est-ce que tu veux dire par "pas autorisé"?
- Ecoute, j'ai passé un accord avec la banque en face. Ils sont d'accord pour ne pas vendre de hot-dogs; et moi, j'ai promis de ne pas prêtrer d'argent !


Celle-là, elle est pas très subtile. Désolé.

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 13:21
Vous aimez les histoires de Nasr Eddin? Cliquez ici.


On a souvent signalé la grande laideur de Nasr Eddin, qui notamment, louchait. Timour, qui, sur ce point, ne se privait pas d’y aller de ses plaisanteries, l’apostrophe ainsi un jour devant tous ses invités:
- Dis-nous, bigleux: est-ce vrai que lorsqu’on louche comme toi, on voit double?
- C’est exact, seigneur.
- Alors, quand tu me regardes, tu vois deux grands conquérants?
- Non, seigneur, je vois un quadrupède.
Partager cet article
Repost0
9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 11:05
Qui est ce Nasr Eddin Hodja? Cliquez ici.



Le sermon

Nasr eddin, un jour, est de passage dans une petite ville dont l'imam vient de mourir. Les habitants, prenant le voyageur pour un saint homme, lui demandent de prononcer le sermon du vendredi. Il monte en chaire et interpelle la nombreuse assistance:
- Chers frères, savez-vous de quoi je vais vous parler?
- Non, non, font les fidèles, nous ne le savons pas.
- Comment? s'écrie Nasr Eddin en colère, vous ne savez pas de quoi je vais vous parler dans ce lieu consacré à la prière! Je n'ai rien à faire avec de tels mécréants.
Et le voilà qui descend de la chaire et quitte la mosquée.
Impressionnés par cette sortie qui les confirme dans leur conviction que l'homme est d'une grande piété, les gens s'empressent d'aller rattraper le Hodja et le supplient de revenir prêcher. Il remonte alors en chaire:
- Chers frères, vous savez peut-être à présent de quoi je vais vous parler?
- Oui, oui, répondent en choeur les fidèles, nous le savons!
- Fils de chiens! tonne Nasr Eddin. Par deux fois, vous m'importunez pour que je prenne la parole, et vous prétendez savoir ce que je vais dire!
Il quitte alors de nouveau les lieux, laissant derrière lui l'assemblée stupéfaite: que faut-il donc répondre pour qu'un tel saint accepte de répandre ses lumières?
Une des personnes de l'assistance propose que si la question est encore posée, les uns crient: "Oui, oui, nous le savons!", et les autres: "Non,non, nous ne le savons pas!". L'idée est retenue, et l'on court chercher le Hodja, qui monte en chaire pour la troisième fois:
- Chers frères, savez-vous de quoi je vais vous parler?
- Oui, oui, répondent certains, nous le savons!
- Non, non, crient d'autres, nous ne le savons pas!
- A la bonne heure, conclut Nasr Eddin. Dans ces conditions, que ceux qui savent le disent aux autres.
Partager cet article
Repost0
26 août 2006 6 26 /08 /août /2006 14:01
Vous ne connaisez pas encore notre ami Nasr Eddin Hodja? cliquez ici.




Un valet dépensier

Prenant de l'âge, Nasr Eddin engage un valet pour l'aider à quelques travaux dans la ferme.
- Es-tu content de lui? demande un peu plus tard la personne qui l'avait recommandé. Est-il sobre, travailleur, respectueux?
- Oui, a peu près, répond le Hodja, mais il a un grave défaut: il ne cesse de me demander de l'argent.
- Mais pour quoi en faire? reprend l'autre.
- Ca, je ne sais pas, je ne lui ai encore rien donné.
Partager cet article
Repost0
2 juillet 2006 7 02 /07 /juillet /2006 08:57
Dialogue conjugal

Nasr Eddin demande un soir à sa femme:
- Khadidja, peux-tu me rappeler le nom de notre voisin Mehmet Gürün le cordonnier?
- Mais tu viens de le dire toi-même : Mehmet Gürün!
- Ce n'est pas son nom qui m'intéresse. Je veux surtout savoir quel est son métier.
- Tu l'as dit également: cordonnier!
- Par Allah, quelle femme bornée! Il faut tout te dire!Tu ne comprends donc pas que je te demande où il habite?
- Et toi, quel homme stupide! Tu as dis toi-même qu'il était notre voisin!
- Allons, brisons là, fille de l'oncle! Toi et moi, nous n'avons jamais réussi à nous entendre.
Partager cet article
Repost0
19 juin 2006 1 19 /06 /juin /2006 13:27


Un oiseau merveilleux


Sur le marché, un camelot propose pour deux pièces d'argent un oiseau aux merveilleuses couleurs, rouge, vert, jaune, bleu.
- Et surtout, il parle, précise le marchand dans son boniment. Il est capable de répéter tout ce qu'on lui dit. Achetez l'oiseau des îles! Qui veut l'oiseau des îles?
Toute la matinée, cette rareté provoque un grand étonnement parmi les chalands, mais personne ne l'achète: on trouve son prix élevé, bien trop élevé, et le marchand ne veut pas en rabattre.
Le lendemain, c'est au tour de Nasr Eddin de se présenter sur le marché, avec un dindon, qu'il a installé sur un perchoir, un dindon tout noir qu'il a pris dans sa basse-cour, et pour lequel il ne demande pas moins de trois pièces d'argent!
Est-il devenu fou? A moins qu'il ne prépare encore quelque coup de sa façon...
- Explique-nous ce mystère, finit par lui demander un homme devant les curieux assemblés. Comment peux-tu espérer vendre un dindon à un tel prix, alors que pour la même somme on peut avoir un troupeau tout entier?
- Ne discute pas ignorant! Si l'oiseau d'hier valait deux pièces d'argent, le mien en vaut bien trois. Je ne baisserai pas mon prix d'un aktché.
- Ta plaisanterie est de mauvais goût, Nasr Eddin. L'oiseau que nous avons vu hier est une merveille. Il parle.
- Justement, répond Nasr Eddin, justement! Mon dindon, lui, fait beaucoup mieux!
- Ah! Et quoi?
- Il pense.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2006 7 11 /06 /juin /2006 16:08

Nasr Eddin traverse la ville sur son âne, juché par-dessus à l’envers. Les quolibets ont beau pleuvoir dru, le Hodja reste très digne sous son turban.
- Nasr Eddin, l’admoneste sévèrement un de ses amis au passage, cesse donc de te ridiculiser ainsi aux yeux de tous. Tu vois bien que tu es assis du mauvais côté !
- Pas du tout, mon cher. En ce qui me concerne, je suis bien face à la direction où je veux aller. Seulement voilà, cet imbécile qui est en dessous n’en sait rien.

 

Partager cet article
Repost0
7 juin 2006 3 07 /06 /juin /2006 20:05
A une sécheresse de plusieurs mois avait succédé la famine. Mais tout le monde ne mourait pas de faim pour autant : les riches avaient pris soin de faire d'amples réserves de blé, d'huile, de légumes secs et de viande séchée.
Khadidja dit alors à son mari:
-Nasr Eddin, toute la ville te tient pour un homme de poids. Ne reste pas les bras croisés; va sur la place, rassemble tout le monde, et tente de convaincre les riches de donner à manger aux pauvres.
Nasr eddin trouve pour une fois que sa femme a raison.  Il fait comme elle dit et, deux heures après, rentre, mine réjouie.
-Ma femme, rendons grâce à Allah le Miséricordieux!
-Ah! Tu as donc réussi?
-Ce n'était pas une mission facile. A moitié.
-Comment cela, à moitié?
-Oui : j'ai réussi à convaincre les pauvres.


Partager cet article
Repost0