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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 21:11
Moïse Mendelssohn (1729-1786), surnomé le "troisième Moïse" (après Moïse le legislateur et Moïse Maïmonide) est un philosophe allemand de tout premier ordre. Admirateur de Leibniz, admiré de Lessing et inspirateur de Schiller, il fait partie de cette belle tradition classique humaniste allemande un peu oubliée aujourd'hui.
Dans le domaine de la philosophie religieuse, Mendelssohn a écrit  "de l’évidence en métaphysique " (1763), "Phédon ou l’immortalité de l’âme" (1767), "Matinées"(1785) et "Jerusalem" (1783).
Cet extrait, tiré du phédon ou entretiens sur l'immortalité de l'âme, s'inspire du célèbre dialogue du même nom écrit par Platon. Ce sont les derniers entretiens de Socrate avec ses disciples alors qu’il est condamné à mort par la justice d’Athènes. Ces trois entretiens portent sur le concept de l’immortalité de l’âme.
Mendelssohn fut surnomé, après l'immense succès de cette oeuvre, "le socrate de Berlin".

"Ma véritable félicité consiste dans la beauté et la perfection de mon âme. Sobriété, justice, liberté, amour, bienveillance, connaissance de Dieu, avancement dans ses vues et soumission à sa sainte volonté, telles sont les félicités qui m'attendent, et je n'ai pas besoin d'en savoir davantage pour entreprendre avec assurance la route qui m'y conduit" (les derniers mots de socrate dans le phédon de Mendelssohn).


Phédon, extraits

"(...) C'est ainsi que l'homme acquiert insensiblement toutes les vertus sociales. Ces vertus le rendent sensible aux charmes de l'amitié, intrépide dans le péril, infatigable  dans la recherche de la vérité, et répandent une alternative de gravité et d'enjouement, de mélancolie et de joie sur toute la vie humaine: délices qui surpassent en douceur toutes les voluptés dont on pourrait jouir dans la retraite. Et voilà pourquoi la possession de tous les biens de la terre, la jouissance des plaisirs les plus exquis nous flatteraient peu, s'il fallait que nous les possédasions dans la solitude, et qu'il nous fût impossible de pouvoir les faire partager; et c'est encore pourquoi les objets les plus sublimes de la nature ne font pas sur l'homme une impression aussi agréable que la présence d'un de ses semblables.

(...) Mais nous avons de bonnes raisons d’assumer que cette poursuite continuelle de la perfection, cet accroissement, cette croissance de l’excellence intérieure est réellement le destin d’êtres de raison, de même que l’objectif final le plus élevé de la Création. Nous pouvons dire que le vaste système cosmique incommensurable a été créé pour qu’il y ait des êtres doués de raison qui progressent, étape par étape, se perfectionnent et trouvent dans cet accroissement leur bonheur.

Qu’ils restent immobiles au milieu du chemin ou, plus encore, qu’ils soient soudainement précipités dans l’abîme et que tous les fruits de leurs efforts soient perdus, il n’est pas possible que l’Etre suprême s’en réjouisse ou qu’Il l’ait intégré dans son projet d’univers qu’Il a trouvé si bon.

En tant qu’êtres simples, ils sont éternels, leur perfectionnement est continuel et a des conséquences illimitées ; en tant qu’êtres de raison, ils aspirent à une croissance sans fin et à un plus grand perfectionnement. En tant qu’objectif final de la Création, on ne peut leur imposer d’autre but et on ne peut les gêner intentionnellement dans la recherche ou la possession du perfectionnement.
Le but de la Création dure aussi longtemps que la création elle-même, les admirateurs des perfections divines aussi longtemps que l’oeuvre dans laquelle ces perfections sont visibles."



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