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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 13:18
Franklin Delano Roosevelt
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The John Day Company, New York - Imprimé en mars 1933

Chapitre Trois : Planification d’état pour l’utilisation des terres (autres chapitres)

   J’aimerais citer l’exemple d’un plan économique qui a été mis en œuvre et qui en est encore au stade expérimental, qui pourtant se réalise sans détriment aucun pour une quelconque classe de citoyens ou d’intérêts et qui de plus est en train très certainement et positivement de faire la preuve de sa valeur croissante pour la très considérable masse de la population du pays. Treize millions d’hommes et de femmes y sont impliqués et ma certitude est que des millions supplémentaires le seront dans le futur. Je veux parler de la planification d’état en vue de l’usage des terres pour l’industrie et l’agriculture dans l’état de New York, plan dont je suis convaincu de l’utilité pour l’ensemble de la nation.

   Le problème d’origine provient de la dislocation de l’équilibre entre les activités urbaines et rurales. La phrase en couvrant tout les aspects est « Utilisation des terres et planification d’état ».

   L’idée d’utilisation des terres comprend plus que la simple détermination de ce pourquoi chaque acre de terre pourrait être le mieux utilisé, ou de la meilleur culture qui pourrait y pousser. Cela n’en est que la première étape. Mais une fois cette détermination faite, nous arrivons immédiatement au problème plus large d’obtenir des hommes, femmes et enfants – en d’autres termes : la population – qu’ils acceptent le programme et le mettent en œuvre.
Faire voter des résolutions sur l’usage spécifique que l’on doit – ou devrait – faire de tels terrains est insuffisants. Le gouvernement lui-même doit prendre des mesures, avec l’assentiment des gouvernés, afin de garantir que ces plans deviennent réalités.

   Cela, il est vrai, met en jeu des facteurs puissants tels que l’approvisionnement régulier en produits agricoles, plutôt que le sur-approvisionnement ; cela implique de rendre la vie agricole beaucoup plus attractive socialement et économiquement qu’elle ne l’est aujourd’hui ; cela veut dire la possibilité de créer de nouvelles classification pour notre population.

   Nous savons d’après les statistiques qu’un siècle auparavant soixante-quinze pour cent vivait dans les fermes et vingt-cinq pour cent dans les villes. Aujourd’hui, les chiffres sont exactement inverses. Il y a une génération, l’on discutait beaucoup d’un mouvement de « retour à la ferme ». Je crois ce mouvement passé de mode. Jusqu’ici, nous n’avons parlé que de deux, et seulement deux, types de mode de vie : l’urbain et le rural. Je pense que nous pourrons en envisager trois plutôt que deux dans le futur, car il existe une place précise, un groupe intermédiaire entre l’urbain et le rural, que j’appelle le groupe rural-industriel.

   Je pense que j’illustrerai de la meilleure manière la résolution de ce problème en vous présentant brièvement ce qui a été commencé dans l’état de New York durant ces trois dernières années en termes de planification en vue d’un meilleur usage de nos ressources agricoles, industrielles et humaines.

   L’état de New York a résolument entrepris cela en tant que responsabilité gouvernementale. Réalisant que le mauvais ajustement du lien entre la vie rurale et la vie urbaine avait atteint des proportions alarmantes, l’administration d’état entreprit l’examen de la situation agricole dans le but immédiat de sortir les fermes de l’état de conditions économiques injustes et impossibles. Le but final, plus général, était de formuler un plan bien pensé et scientifiquement fondé en vue du développement d’une agriculture plus permanente.

   La situation immédiate fut corrigée par la mise en œuvre de plusieurs types de lois qui eurent pour résultats de soulager les fermes de la charge de taxes inéquitables et de faire économiser à l’agriculture approximativement vingt-quatre millions de dollars par an.

   Premièrement, l’état autorisa des aides supplémentaires pour l’éducation rurale, en particulier en direction des communautés dispersées au point que la classe d’école unique est le standard dominant. Cette aide de l’état donna aux petites écoles rurales les mêmes avantages que ceux dont bénéficiaient déjà les écoles des communautés plus denses.

   Secondement, une répartition plus équitable des aides aux municipalités pour la maintenance des routes en terre battue fut réalisée en la calculant non plus en fonction de la valeur estimée mais du kilométrage.

   Troisièmement, par l’intermédiaire d’une taxe sur le carburant, des aides supplémentaires furent apportées aux comtés pour le développement d’un système défini de routes reliant les fermes aux marchés.

   Quatrièmement, l’état mit en route un programme précis en vue de garantir une électricité abordable aux communautés agricoles. Dans le cadre de ce programme, il propose d’équiper le fleuve Saint Laurent, et l’électricité produite est de par la nouvelle loi destinée en priorité aux fermiers, les usagers domestiques, les petites industries et les commerces, plutôt qu’aux grandes entreprises industrielles.

   Ceci fut le programme de soutien immédiat.

   Lors de tout ce travail, il est remarquable de constater que non seulement le programme de soutien immédiat mais aussi la planification à long terme furent résolus d’une manière entièrement non-partisane. Ils bénéficièrent des études de la législature et des commissions législatives. L’essentiel de ces programmes fut établi par la commission consultative de l’agriculture du gouverneur. Cette commission était constituée de représentants de grandes organisations agricoles telles que La Grange, le Bureau des Fermes et Demeures, Maîtres Fermiers, la Ligue des Laitiers, la G.F.L., des membres de la législature, des représentants des universités d’états et de différents département du gouvernement d’état. Ils profitèrent de la coopération généreuse de la Conférence des Maires, et de celles des hommes d’affaires qui eurent la volonté de s’intéresser au futur de l’état et de la nation.

   Le programme à long terme fut établi sur la base de ce bon sens qui doit être au cœur de chaque plan économique qui pourrait être présenté. Il ne fallait pas laisser de détails de coté, car ils concordaient tous au service du projet final.

   Nous savions que sur les trente millions d’acres de l’état, trois millions étaient occupées par des villes, villages et aires résidentielles ; cinq millions étaient occupées par des montagnes et forêts, dont soi dit en passant l’état possédait deux millions dans les grandes réserves naturelles de Catskill et d’Adirondack ; quatre millions d’acres étaient occupées par des terrains abandonnés autrefois cultivés, ce qui laissait un total de dix-huit millions d’acres pour l’agriculture, divisées entre cent-soixante mille fermes.

   La première étape définie fut de démarrer une étude de l’état entier. Cela impliqua une étude de tous les facteurs physiques sur et sous la surface du sol, et une étude sur les facteurs économiques et sociaux. L’étude fut divisée en six importantes sections. Le sol fut analysé. Le climat fut déterminé – par climat, on entend la durée de la saison de pousse entre les givres meurtriers et la quantité annuelle de pluie. L’utilisation présente de la terre fut examinée – que ce soit en terme de forêts, de marais sauvages ou drainés, de pâtures, de fourrages ou de cultures annuelles, et quelles cultures. Ceux qui vivaient sur cette terre furent questionnés – à qui appartenait les terrains et comment les utilisaient-ils – en particulier, les utilisaient-ils pour en tirer leurs revenus ou pour y établir leurs demeures tout en allant travailler loin de la ferme, dans la ville ou ailleurs. Un recensement plus spécifique des habitants de ces terres fut fait, afin de savoir s’ils y étaient présents depuis des générations ou s’ils venaient de s’y installer ; ou s’ils étaient américains ou étrangers ; si les jeunes restaient au pays ou le quittaient ; et si l’exploitation de la ferme permettait au fermier d’obtenir un niveau de vie correspondant au standard américain. Finalement, on mesura la contribution qu’apportait chaque ferme à l’approvisionnement alimentaire de la nation.

   Il nous sembla particulièrement important de rendre cette étude si détaillée qu’elle puisse nous donner des informations pour chaque dix acres carrées. Un comté a déjà été ainsi examiné et nous espérons couvrir l’ensemble des dix-huit millions d’acres en un peu moins de dix ans.

   Cette étude est réalisée en partant du principe qu’une bonne économie nécessite l’usage des bons matériaux. Par exemple, cinquante ans auparavant, l’état de New York extrayait annuellement des milliers de tonnes de minerais de fer et les transformait en fer et en acier. La découverte et le développement de vastes gisements de minerai de fer de qualité supérieure au Minnesota et dans d’autres endroits du pays forcèrent la fermeture des mines de fer de l’état de New York. La matière première ne correspondait plus aux standards économiques. Selon le même principe, lorsque les terres furent défrichées et mises en culture, il a pu être profitable de les exploiter, mais aujourd’hui, face à l’immense compétition de bonnes terres du pays et d’autres parties du monde, il est devenu antiéconomique d’utiliser des terres qui ne produisent pas de bonnes récoltes.

   C’est pourquoi nous nous sommes proposé de découvrir ce que chaque partie de l’état était capable de produire.

   De part les études déjà réalisées, nous sommes arrivé à la conviction qu’un certain pourcentage des terres cultivables en cours d’exploitation devraient être consacré à d’autres usages. Il est possible que ce pourcentage atteigne entre vingt et vingt-cinq pour cent des terres agricoles.

   Nous nous trouvons face à une situation où des fermiers tentent de cultiver dans des conditions où il leur est impossible de maintenir un standard de vie américain. Ils sont en train de lentement se briser le cœur, la santé et le porte-monnaie contre le mur de l’impossibilité, et pourtant ils produisent suffisamment de produits fermiers pour ajouter au surplus national ; de plus, leurs produits sont d’une qualité si insuffisante qu’ils font tort à la réputation et à l’usage des produits fermiers de qualité supérieure de l’état qui sont produits, emballés et transportés le long des routes économiques modernes.

   Si cela est vrai de l’état de New York, cela l’est aussi, j’en suis convaincu, de pratiquement tous les états à l’Est du Mississippi et de certains à l’Ouest du Mississippi. [...]

Suite ici.

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