"Elle foula le sol d'un pied ferme, sans difficulté, sous une pesanteur qui lui était devenue familière pendant les 9 mois du voyage. Et, avec le poids de sa tenue, elle aurait pu aussi bien marcher sur Terre, pour autant qu'elle se souvînt de la Terre.Le ciel était d'un rose strié de tonalités de sable, plus riches et plus subtiles que sur toutes le photos qu'elle avait vues.Elle fit encore quelques pas, attentive aux craquement de ses bottes dans le sable durci par une couche de sel de 2 centimètres. Les géologues appellent ça le caliche, la duricroûte. A chacun de ses pas, d'infimes fractures radiales apparaissaient. Le sol était couleur rouille, orangé sombre, aprsemé de fragments de rocs dans les mêmes tons. Ils étaient sur une plaine recouverte de monticules doux etde rochers aux arêtes aigues. Elle trébucha et tomba, ses gants s'enfoncèrent dans la duricroûte. C'était comme le sable aggloméré sur un plage, seulement plus dur et plus friable. Mais c'était très froid, le sol devait être à -90° centigrades"Robinson : Mars la rougeL'arrivée sur Mars comme si vous y étiez ; )