15 février 2010
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Ce qui est en jeu, dans cette nouvelle phase de la crise, c'est ce que l'on appelle la "dette souveraine", c'est-à-dire le rembousement des emprunts fait par les états européens auprès des banques privées internationales (puisque la porte de la BCE leur est fermée selon le traité de Lisbonne), emprunts qui furent souvent accordés après camouflage des déficits abyssaux de chacunes des nations, sans exception. Voyez donc ce scandale du camouflage de la dette grecque par Goldman Sachs.
Or donc, si crise il y a, elle est du côté des banques, qui ont des comptes nettement plus trafiqués que leurs clients, et qui dépendent pour leur survie immédiate de leurs renflouements et de leurs solvabilités. De renflouement, il n'est plus question bien sûr, vu la profondeur de nos déficits ; quant à la capacité de remboursement des états, hé bien, elle n'existe plus non plus, puisque le trafic des comptes publics par les gouvernements conseillés par des banquiers intéressés a rendu invisible des déficits pourtant très réels, qui rendent impossible tout paiement sans mettre le pays en faillite.
Le Portugal, l'Irlande, l'Italie, la Grèce et l'Espagne (les PIIGS, ou le "Club Med"), auxquels il faut ajouter le Brésil, où Santander est dominant, sont dans cette situation. Les banques britanniques sont en mode panique, donc, car le noeud coulant de la faillite vient de se serrer brutalement autour de leur cou. Et quand les banquiers sont menacés, ils deviennent menaçants ! Il faut payer la dette, à n'importe quel prix, même s'il faut massacrer les peuples !
C'est ce qu'exprime un article de The Economist, le journal de la City, sous le titre "La biodiversité à portée de canon", qui confirme la collusion entre la haute finance et les mouvement écologistes, en particulier les mouvements proto-terroristes de la "Deep Ecology".
C'est le site de Solidarité et Progrès, encore une fois, qui signale cette nouvelle menace de la City, dans l'article qui suit :
Réflexion à la City : comment causer une « dépopulation rapide et profonde » ?
15 février 2010 - 20:5015 février 2010 (Nouvelle Solidarité) – En pleine bataille pour sauver leur empire financier chancelant, les intérêts financiers britanniques appellent l’écologie malthusienne à leur secours. Dans un article intitulé « La biodiversité à portée de canon », le magazine de la City de Londres, The Economist, le dit clairement : « La dure réalité, c’est qu’il semble que la mort violente et arbitraire soit le moyen de conservation de la nature le plus économique inventé jusqu’ici. »
L’auteur (toujours anonyme chez The Economist) part d’un simple constat : « Il y a encore des parcs naturels involontaires, pour reprendre le terme de l’écrivain et futuriste Bruce Sterling, qui permettent d’illustrer ô combien la nature fait bien lorsque l’on exclut les êtres humains de l’équation (…) la zone démilitarisée entre les deux Corée en est un bon exemple (…) elle est de facto une réserve naturelle. L’agriculture et l’industrialisation ayant migré ailleurs, cette zone inhabitée et lourdement minée de 1000 kilomètres carrés constitue un refuge pour deux espèces d’oiseaux en voie de disparition : la grue de Mandchourie et la grue à cou blanc. On y trouve aussi des ours noirs d’Asie, des aigrettes et, selon certains, une sous-espèce extrêmement rare du tigre de Sibérie. La plus grande menace pour cette biodiversité est probablement la paix. »
Et il donne un autre exemple de succès de l’impérialisme : « L’archipel de Chagos dans l’Océan indien est aussi une zone militaire. Les autochtones ont été expulsés par le gouvernement britannique au début des années 1960 pour permettre l’établissement d’une base américaine sur l’île de Diego Garcia (…) Cependant, ils comptent bien revenir un jour, et dans ce cas, ils voudraient commencer à pêcher, construire des hôtels et même un aéroport. Seule l’occupation militaire empêche cela d’arriver. »
Puis il poursuit : « La mer au large des côtes nord du Kenya connaît une profusion de poissons puisque les pirates somaliens font fuir les grands chalutiers étrangers. » Il va même jusqu’à évoquer Tchernobyl : « Le plus fameux des parcs involontaires est la zone évacuée autour de Tchernobyl, en Ukraine, où une vie sauvage bourgeonnante n’a été que peu affectée par les risques de radiation. »
Enfin, il conclut à la manière d’un Bertrand Russell : « C’est la dépopulation qui importe. Les conflits armés et leurs répercussions se trouvent simplement être une des quelques forces sur la planète qui puissent causer une dépopulation rapide et profonde. Lorsque la paix arrive, ces zones doivent se battre pour survivre. La dure réalité, c’est qu’il semble que la mort violente et arbitraire soit le moyen de conservation de la nature le plus économique inventé jusqu’ici. »
Vous êtes réveillé, maintenant ?