
Messer Gaster, avec finesse et ironie, vient de placer la barre très haut. Dans le cadre du groupe de travail sur les prouts de vache, voici toute une série de propositions fort judicieuses et réfléchies. Merci et continuons à faire avancer la science !
Le commentaire complet de Messer Gaster :
" Il est indispensable d’avoir une mobilisation mondiale pour en finir avec le rôle néfaste joué par les vaches. Tous les pays du monde devraient signer un Traité de non-prolifération bovine, car les effectifs sont inégalement répartis entre les pays. Par exemple, en Europe, cinq Etats membres concentrent plus des trois quarts des vaches européennes : la France (26 % des effectifs), l’Allemagne (16 %), le Royaume-Uni (12 %), l’Espagne (10 %) et l’Italie (9 %). Il est clair aussi que certains pays doivent faire l’objet de pressions importantes, en particulier l’Inde qui possède le premier cheptel bovin au monde avec 200 millions de têtes. Si l’Inde ne renonce pas à sa politique de vache sacrée, l’option militaire pourrait même être envisagée.
Sous l’égide des Nations unies, il nous faudra des équipes d’inspecteurs chargés de trouver dans tous les pays les « animaux de flatulences massives ». Pour les pays qui refuseraient d’accueillir ces équipes, nos scientifiques pourraient mettre au point des avions renifleurs pour survoler les pays récalcitrants et détecter toutes odeurs suspectes.
Il est impératif également de réduire le cheptel. Etant donné que les maladies comme la vache folle ont eu un impact minime sur la démographie bovine et que les vaches sont peu enclines à se faire la guerre, nous devons mettre en place une autre stratégie. La pilule pour les vaches et la capote pour les taureaux semblent être la meilleure voie. Pour s’assurer de l’efficacité de cette campagne de contrôle de population, il sera nécessaire de l’accompagner d’une campagne d’éducation auprès des bovins, du type « nous entrons dans l’ère de la libération de la vache ».
Enfin, nous ne ferons pas l’économie d’une révolution culturelle dans ce domaine. Toute allusion positive liée à la vache doit être bannie, en interdisant par exemple le film La vache et le prisonnier. Les allusions positives explicites doivent être prohibées, comme par exemple la marque La vache qui rit, mais également les messages subliminaux comme dans la publicité de L’Oréal : « Parce que je le veau bien ! »
Certaines de ces mesures peuvent paraître cruelles mais, rappelons-le, c’est l’avenir de la planète qui est en jeu. Si nous ne prenons pas ces mesures, d’autres individus, exacerbés par l’inaction des Etats, risquent de vouloir régler ce problème par le terrorisme. Certains groupuscules comme celui baptisé « Mort aux vaches » sont déjà à l’œuvre, signe qu’il est temps que les institutions démocratiques prennent leurs responsabilités ! "
