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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 15:23

Un très bon article, trop rare, contre le grand gavage écolo du jour.

«Home» ou l’opportunisme vu du ciel
Par IEGOR GRAN écrivain


Demain va déferler sur les écrans un film de propagande aux dimensions inouïes. Véritable char d’assaut écolo, Home sera projeté simultanément dans 130 pays, sur les écrans géants du Champ-de-Mars et de Central Park, sur YouTube, France 2, Al-Jezira, etc. Gratuitement bien sûr, comme tout bon lavage de cerveau. Avant même sa sortie, le film se paie le luxe d’être adoubé par les puissants, à commencer par ces nouveaux phares intellectuels que sont devenus Al Gore et le prince Charles. Notre bon Président s’y collera aussi, à pousser le dithyrambe obligatoire, sans trop se forcer d’ailleurs, puisqu’on apprend déjà, officieusement, que ce serait son «film préféré».

Demain, il sera impossible d’échapper aux images forcément «sublimes», pas plus que l’on ne pourra ignorer le message du film, aussi lourdingue que les poches de Pinault, sponsor du projet : l’homme serait une blatte nocive pour la planète. Perché sur l’hélico, observant son monde avec bonté et paternalisme, Yann-Dieu assène prophéties glaçantes et déclarations dégoulinantes de sensiblerie. «Tout ce que tu vois n’est pas seulement un paysage, c’est le visage aimé de notre Terre.» Le tutoiement de la voix off cloue le bec et impose sa liturgie. On communie ad nauseam devant la beauté bio, écolo-guimauve d’un atoll en forme de cœur. La transe est accentuée par la musique, onirique à souhait, toute en trémolos vocaux et arrangements planants.

Yann-Dieu égrène sa vision binaire : homme - mauvais, Terre - jolie. Homme - parasite, Terre - richesse. Terre - notre maman adorée, homme - blatte. Pire que blatte - une blatte Sapiens sapiens. Vu d’en haut, c’est imparable : la blatte se démène dans les villes surchargées, aux fumées nauséabondes, accumulant les déchets, suçant l’eau, cultivant intensivement le sol. 200 000 ans que la blatte détruit ce que dame Nature a patiemment tissé en 4 milliards d’années. Cela ne peut plus continuer. Encore veut-on bien tolérer la blatte africaine ou inuite quand on la voit ramper dans le désert mauritanien ou polaire, traînant péniblement son barda. Brave petite blatte, économe de ses besoins, si belle dans son dénuement ! Touchantes images du making of où l’on voit Yann-Dieu, littéralement descendu du ciel, telle la bouteille de Coca-Cola dans Les Dieux sont tombés sur la tête, prendre un bain de foule parmi les indigènes. Blattes des pays pauvres, votre mode de vie est tellement tendance ! Il en va autrement de la blatte occidentale. Franchement, on a envie de l’écraser, cette blatte-là ! Lui faire bouffer les stations de pompage, les plates-formes off-shore, les usines qui puent, les aérodromes !

Quand il entend le mot culture, Yann sort son hélicoptère. Produit par Luc Besson, grand pourvoyeur de finesse devant l’Eternel, il nous assène quelques vérités grosses comme Las Vegas. Imagine-t-on combien il a fallu gaspiller de ressources fossiles pour construire cette ville inutile ? Terrifiantes images de mégalopoles : la bande-son devient angoissante, tendue. Los Angeles - quelle horreur ! New York, Dubaï - monstrueux ! Ne dirait-on pas des monolithes extraterrestres, de vilaines colonies venues de l’espace ? Et l’île de Pâques ? Ses habitants auraient mieux fait de s’occuper de leur forêt en péril plutôt que de perdre du temps avec de stupides statues. Regardez comme leur caillou est invivable maintenant !

Tous les Homère, Newton, Brunelleschi du monde ne sont rien à côté de la beauté sauvage d’une chute d’eau. La civilisation peut aller se rhabiller devant un éléphant gabonais galopant dans la brousse. «Les jeunes sont en quête de sens», dit le réalisateur, émerveillé par tant de cerveaux vierges à conquérir. «Il faut donner du sens à nos affaires», précise sans ciller François-Henri Pinault. Quel meilleur choix que de surfer sur l’hystérie collective du réchauffement climatique ? Judicieux marketing ! L’investissement dans la bonne conscience est rentable. Regardez les retombées presse ! La motivation des 88 000 salariés de Pinault grimpe en flèche. Les marques du groupe (Gucci, Sergio Rossi, Conforama, etc. - longuement énumérées au générique) récoltent leur onction écolo. La gabegie consumériste des hommes, ô combien vomie dans le film, se refait une santé dans un sympathique tour de passe-passe. Chez Sergio Rossi, on trouvera un «escarpin écologique» à 370 euros. Chez Gucci, un tee-shirt en coton bio, estampillé Home, 140 euros. Comme tout est simple, finalement. Après-demain, le char d’assaut sera dans les écoles. On va l’y envoyer «accompagné d’une fiche pédagogique». La rééducation forcée a commencé. Nature contre culture… L’opportunisme contre le génie humain. Je frémis et je me sens un peu seul.

 

Source: Libération

P.S. : Lisez cette "Etude sur la nature des mouvements écologistes et leurs véritables objectifs", c'est édifiant.

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commentaires

N
Bonjour à tous,sans vouloir paraître prétentieux, j'ai peut-etre un petit début de réponse à toutes vos questions concernant le bonheur...c'est une citation que j'ai entendu je ne sais plus très bien dans quelles circonstances mais je trouve que celle - ci me convient, à vous de juger :"il n'y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin"à méditer! car cette phrase nous évite de nombreuses question inutiles et nous permet d'avancer sur ce chemin justement...bonne continuationcordialementNovak
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E
Par exemple, vous déclarez savoir ce qu'est ce bonheur humain, que nous recherchons éperduemment, puisque vous dites que le poursuivre est une fuite. Pouvez-vous nous en dire un mot ? Et pourquoi le recherchons-nous éperduemment, s'il-vous-plaît ?Vous pouvez peut-être ensuite nous dire en quoi cette recherche du bonheur est une fuite, un leurre ?Je n'ai pas prétendu savoir ce qu'est le bonheur humain et d'ailleurs juste avant, je précisais que j'étais justement à la recherche du bonheur. Je me suis peut être mal exprimé dans mes précédents posts. J'écrirai à la place de cette phrase, la recherche éperdue de plus de "confort" matériel, de plus d'activités à faire, est une fuite face aux questiosn dérangeantes. Moi même, elle me dérange cette question, je l'évite chaque jour, je vais travailler, je reste sur Internet tard le soir, j'évite de me poser cette question au combien sans réponse. Le genre humain est fascinant par sa complexité, je m'interroge souvent sur les relations humaines et la complexité de tout ça. A travers ce blog, je me heurte finalement à une logique différente et en cela c'est assez fascinant, on vise finalement la même chose (le bonheur) mais notre interprétation est différente, donc nos chemins sont différents.J'espère que mon explication vous satisfera un peu plus que ma précédente réponse :) 
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M
Bonsoir, Jean-Gab.je me permet un petit commentaire malgré que je n'ai pas lu beaucoup de choses sur le site (Jean-Marie Bigard m'a fait beaucoup rire!) et qu'il ne sera peut être pas très constructif.Je pense que l'homme à découvert suffisament de chose pour vivre dans le confort et qu'il n'est pas necessaire de pousser au maximum le génie humain pour aller conquérir Mars, il faut par contre continuer a chercher et selectionner les découvertes pour tenter de mener une vie qui soit agréable pour tous.En ce qui concerne l'émission de CO2, je pense qu'il y'a un déséquilibre à cause de l'homme, mais il y'en a eu de bien pire avant, ce n'est pas une raison pour continuer : l'air de la ville n'est pas très agréable à respirer. De plus il y'a plein d'autre source de pollution qui pourrissent les océans et la nature en général, et je pense que si l'homme était raisonnable et se suffisait un peu de ce qu'il a, Il pourrait éviter de tant polluer, mais l'homme veut la richesse et le pouvoir...Pour finir je pense que l'homme sera anéantis par quelque chose qu'il ne maitrise pas comme l'ont été les dinausaures ou les autres petites espèces qui ont disparues après les crises biologique, donc profitons de ce que nous avons en se réunissant autour de vraies valeurs, l'homme ne va nul part, il vit et il meurt comme le reste.Matthieu Mahéo
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J
Erache,si j'ai bien compris, vous êtes informaticien, et majeur. Je ne suis pas sûr que de jouer le candide soit une bonne solution pour vous.Figurez-vous que vous en dites beaucoup déjà, et que des réponses, on dirait bien que vous en avez, puisque vous avez écris :"Disons que je pense que cette recherche éperdue du bonheur humain est en fait une fuite pour éviter de se retrouver avec nous même et de nous poser justement la question inutile et pourtant étonnemment simple de: "que voulons-nous vraiment ?"".Par exemple, vous déclarez savoir ce qu'est ce bonheur humain, que nous recherchons éperduemment, puisque vous dites que le poursuivre est une fuite. Pouvez-vous nous en dire un mot ? Et pourquoi le recherchons-nous éperduemment, s'il-vous-plaît ?Vous pouvez peut-être ensuite nous dire en quoi cette recherche du bonheur est une fuite, un leurre ?Et enfin, sur la question "que voulons-nous vraiment ?", pouvez-vous nous dire en quoi elle est inutile ? Et si elle l'est, pourquoi est-il alors important de se la poser ? Et enfin, quand on y a répondu, que doit-on faire ?Non, vraiment, Erache, que voulez-vous vraiment ?Amicalement,Jean-Gabriel
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E
Et béh c'est bien là le problème, je n'ai pas de réponse... vous en avez déjà une, je cherche la mienne ^^Je cherche à comprendre pourquoi ce système ne me convient pas, ce que je voudrai (si je le pouvais) améliorer, ce que cherche chacun de nous, ce qu'est le bonheur et tout ça à travers toutes les courants de pensée (écolos, décroissants mais aussi pro-développement... et autres).J'ai juste la vague impression qu'il y a quelque chose qui cloche dans le système actuel, juste en observant notre société morose (ou peut-être n'est-ce qu'une vision partielle de ce que renvoient les médias ?)
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