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15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 14:47
bali-summit-logo.gif    Le principe général du sommet climatique de Bali a été de faire avaler aux nations en voie de développement l'idée d'un marché des indulgences-carbone échangeables. Grossièrement, le système fonctionne ainsi : chaque pays reçoit pour l'année un nombre donné d'Indulgences-carbone, qu'il pourra soit utiliser soit vendre. S'il les utilise, il en dépensera d'autant plus que les systèmes énergétiques qu'il développera sur son territoire seront producteurs de CO2, et d'autant moins s'il choisit des filières énergétiques propres (et coûteusement inutiles) - s'il plante des éoliennes partout, il économisera ses indulgences.
    Le nucléaire est bien entendu exclu du système, ce serait trop facile.
    Pour les pays développés, le problème n'est pas d'économiser des indulgences, mais de s'en procurer pour se maintenir, puisqu'ils sont déjà producteurs excédentaires de CO2 par rapport aux quotas de Kyoto.
    Et pour les pays en développement, le problème est de se développer, alors qu'ils se retrouvent coincés entre l'enclume du plafond annuel CO2 et le marteau de la demande - agressive - d'indulgences-CO2 des pays développés. Les plus faibles se verront peut-être obligés d'accepter de vendre leurs indulgences en échange de systèmes énergétiques "propres" et nuls. En ethnologie, on appelle ça "préservation de la diversité culturelle", mais le sens commun utilise les termes d'"esclavage", "pillage" et "arriération".
    Les autres n'ont pas apprécié la tentative d'arnaque et ont fait une bronca, rapportée ci-dessous par l'ambassadeur du Pakistan et représentant des pays du G77, son excellence M. Munir Akram :

munir-akram.jpg    Les pays en développement du G77 ont été "menacés de sanctions commerciales" au cours des négociations de Bali sur l'avenir de la lutte contre le réchauffement, a indiqué vendredi en leur nom le représentant pakistanais Munir Akram.
    "Les pays en développement ont été soumis à de fortes pressions pour accepter des engagements et des obligations" de réductions de leurs émissions de gaz à effet de serre, mais "ils ont jusqu'à présent résisté à ces pressions et même aux menaces", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Akram, dont le pays préside le G77.
    "Je n'ai pas entendu de menaces sur l'aide (au développement) mais j'ai entendu des menaces de sanctions commerciales", a-t-il précisé ensuite, en réponse à une question, sans toutefois identifier les auteurs de ces menaces.
    La conférence des Nations unies sur le climat, qui devait se clore vendredi à Bali, doit définir le cadre et le calendrier des négociations sur les suites à donner au protocole de Kyoto dont la première phase expire en 2012. Mais les négociations traînaient en longueur faute d'accord.
    Pour M. Akram, "il y aura bien un accord mais nous voulons nous assurer qu'il ne compromettra pas les objectifs de développement sociaux et économiques des pays en développement", a-t-il ajouté.
    Les pays industrialisés, seuls à ce jour soumis aux objectifs de réduction du Protocole de Kyoto, souhaitent voir les économies émergentes se rallier à leurs efforts.
    Mais les pays du G77 font valoir que des objectifs contraignants nuiraient à leur développement et attendent des pays riches qu'ils prennent d'abord des engagements forts pour l'avenir, en les renvoyant à leur responsabilité historique dans le réchauffement du climat depuis la révolution industrielle.
(lemonde.fr 14/12/07)

    Ils n'ont pas du tout apprécié la tentative, et sont partis à la bataille, avec l'appui de la Chine :

    Les représentants chinois, indien et pakistanais ont indiqué ne pas être satisfaits par certains mots employés dans la plus récente proposition de déclaration finale de la conférence.
    De surcroît, alors que l'Indonésie, hôte de la conférence, venait d'ouvrir une nouvelle session plénière, un délégué chinois s'est insurgé contre la tenue, au même moment, de discussions parallèles en présence du ministre indonésien des Affaires étrangères.
    Le délégué a accusé sur un ton énervé le secrétariat de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC), présidée par le ministre indonésien de l'Environnement Rachmat Witoelar, d'être responsable de ce télescopage.
    "Je pense que le secrétariat a agi ainsi de façon intentionnelle et je pense qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème de communication", a-t-il déclaré.
    "Je ne suis plus sûr que ce secrétariat soit notre secrétariat et j'exige des excuses", a-t-il ajouté.
    M. Witoelar a suspendu la séance pour permettre la poursuite des négociations en comité restreint. (lemonde.fr 14/12/07)

    Le représentant occidental fait sa crise :

    Le plus haut responsable de l'ONU pour le climat, Yvo de Boer, a craqué samedi à la tribune de la conférence de Bali et a quitté la salle après s'être exprimé avec des sanglots dans la voix.
    M. de Boer prenait la parole devant la session plénière de la conférence sur le climat de l'ONU, à l'issue d'un marathon éreintant de négociations tout au long de la nuit et après un ultime psychodrame qui a suscité plusieurs interruptions de séance.
    La conférence de Bali devait s'achever vendredi soir. (lemonde.fr 14/12/07)

    Aujourd'hui, c'est samedi, et toujours pas d'accord. Le refus d'objectifs chiffrés contraignants par la Chine, l'Inde et le Pakistan (et d'autres plus petits) bloque la signature d'un accord. La presse européenne met ce blocage sur le compte des Etats-Unis (bouh ! les méchants parfaits), pour essayer d'éviter que le vrai débat ne devienne public. L'AFP (la voix de son maître) constate :

    La dernière proposition d'accord sur l'avenir de la lutte contre le réchauffement, à Bali samedi, est vidée de toute référence chiffrée aux émissions polluantes et à la nécessité de les réduire d'ici 2020 ou 2050, a constaté l'AFP.
    Depuis le début de la semaine, Etats-Unis et Union européenne s'affrontaient sur la mention d'une fourchette à titre indicatif de -25 à -40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport à 1990.
    Par cette proposition de la présidence indonésienne, qui n'a pas encore été adoptée, la communauté internationale "reconnaît que des réductions sévères des émissions mondiales devront être conduites" et souligne "l'urgence" de lutter contre le changement climatique comme le préconisent des experts sur le climat.
    Une note en page de page renvoie au Troisième Chapitre du 4ème rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), intitulé "Atténuation du changement climatique".
    L'absence de référence chiffrée répond aux exigences des Etats-Unis qui considéraient qu'une fouchette, même à titre indicatif, puisse éventuellement "préjuger" d'engagements futurs. (Toujours lemonde.fr 14/12/07)

    Pour sauver la face, et signer un bout de papier - n'importe lequel - pour les photographes, l'on fait appel au haut-clergé ONUsien en la personne de Kar-Pett Ban-Ki-Moon, et autres Missi Dominici des anthropophages de Londres, et on lance des exhortations terribles :

    La session plénière de la conférence sur le climat de Bali a repris samedi en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, après que des pays émergents eurent soulevé des objections de dernière minute à un accord très âprement négocié.
    "Nous devons faire le dernier kilomètre de ce marathon éreintant, le kilomètre le plus crucial", a lancé devant les délégués le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono. "Ce qui est en jeu est trop important", a-t-il ajouté. (Encore lemonde.fr 14/12/07)

    On lache du lest, vite :

    NUSA DUA, Indonésie, 15 décembre - L'Union européenne a renoncé samedi à la conférence de Bali à ses objections sur la formulation d'un texte concernant le rôle des pays émergents dans la lutte contre le réchauffement climatiques.
    "Au nom de l'Union européenne, dans l'esprit de compromis (...) nous soutenons la proposition de l'Inde et du G77", a déclaré Humberto Rosé, négociateur de l'UE.
    La proposition du bloc de 150 pays émergents édulcore les actions que le projet de texte demande aux pays en développement d'envisager. (lemonde.fr ? Non : Reuters 15/12/07)

   Voilà, pour l'instant, c'est là qu'ils en sont.
    Mais tant que les nations du monde n'auront pas déclaré leur indépendance du système financier mondial, elles n'auront pas leur entière liberté. Protectionnisme, régulation bancaire et monétaire stricte, grands travaux, promotion culturelle, industrielle et scientifique, Justice dans les échanges internationaux, voilà ce qu'il faut. Les temps sont-ils mûrs pour une Renaissance Rooseveltienne ?

    Il y a 231 ans, Treize petites colonies, ayant reçu de la part de leur Souverain toutes les vexations possibles, en tirèrent une conclusion dramatique : Le 4 Juillet 1776 fut tiré contre la tyrannie et l'arbitraire un coup de canon dont l'écho résonne encore de nos jours, et qui reste source d'inspiration et de liberté.
    Bonne lecture.


En Congrès, le 4 Juillet, 1776
La Déclaration Unanime des Treize Etats Unis d'Amérique


D--claration-d-ind--pendance.jpg    Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l'ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le respect dû à l'opinion de l'humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation.
 


    Nous tenons pour évidentes
pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, e n effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés.

 
 
 

    Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement. L'histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l'histoire d'une série d'injustices et d'usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l'établissement d'une tyrannie absolue sur ces Etats.

 
 
 

    Pour le prouver, soumettons les faits au monde impartial :

 
 
 

    Il a refusé sa sanction aux lois les plus salutaires et les plus nécessaires au bien public.

 
 
 

    Il a défendu à ses gouverneurs de consentir à des lois d'une importance immédiate et urgente, à moins que leur mise en vigueur ne fût suspendue jusqu'à l'obtention de sa sanction, et des lois ainsi suspendues, il a absolument négligé d'y donner attention. 

 
 
 

    Il a refusé de sanctionner d'autres lois pour l'organisation de grands districts, à moins que le peuple de ces districts n'abandonnât le droit d'être représenté dans la législature, droit inestimable pour un peuple, qui n'est redoutable qu'aux tyrans.

 
 
 

    Il a convoqué des Assemblées législatives dans des lieux inusités, incommodes et éloignés des dépôts de leurs registres publics, dans la seule vue d'obtenir d'elles, par la fatigue, leur adhésion à ses mesures. A diverses reprises, il a dissous des Chambres de représentants parce qu'elles s'opposaient avec une mâle fermeté à ses empiétements sur les droits du peuple. Après ces dissolutions, il a refusé pendant longtemps de faire élire d'autres Chambres de représentants, et le pouvoir législatif, qui n'est pas susceptible d'anéantissement, est ainsi retourné au peuple tout entier pour être exercé par lui, l'Etat restant, dans l'intervalle, exposé à tous les dangers d'invasions du dehors et de convulsions au-dedans.

 
 
 

    Il a cherché à mettre obstacle à l'accroissement de la population de ces Etats. Dans ce but, il a mis empêchement à l'exécution des lois pour la naturalisation des étrangers; il a refusé d'en rendre d'autre s pour encourager leur émigration dans ces contrées, et il a élevé les conditions pour les nouvelles acquisitions de terres. Il a entravé l'administration de la justice en refusant sa sanction à des lois pour l'établisse ment de pouvoirs judiciaires.

 
 
 

    Il a rendu les juges dépendants de sa seule volonté, pour la durée de leurs offices et pour le taux et le paiement de leurs appointements.

 
 
 

    Il a créé une multitude d'emplois et envoyé dans ce pays des essaims de nouveaux employés pour vexer notre peuple et dévorer sa substance. Il a entretenu parmi nous, en temps de paix, des armées permanentes sans le consentement de nos législatures. Il a affecté de rendre le pouvoir militaire indépendant de l'autorité civile et même supérieur à elle. Il s'est coalisé avec d'autres pour nous soumettre à une juridiction étrangère à nos Constitutions et non reconnue par nos lois, en donnant sa sanction à des actes de prétendue législation ayant pour objet : de mettre en quartier parmi nous de gros corps de troupes armées; de les protéger par une procédure illusoire contre le châtiment des meurtres qu'ils auraient commis sur la personne des habitants de ces Etats; de détruire notre commerce avec toutes les parties du monde; de nous imposer des taxes sans notre consentement; de nous priver dans plusieurs cas du bénéfice de la procédure par jurés; de nous transporter au-delà des mers pour être jugés à raison de prétendus délits; d'abolir dans une province voisine le système libéral des lois anglaises, d'y établir un gouvernement arbitraire et de reculer ses limites, afin de faire à la fois de cette province un exemple et un instrument propre à introduire le même gouvernement absolu dans ces Colonies; de retirer nos chartes, d'abolir nos lois les plus précieuses et d'altérer dans leur essence les formes de nos gouvernements ; de suspendre nos propres législatures et de se déclarer lui-même investi du pouvoir de faire des lois obligatoires pour nous dans tous les cas quelconques.

 
 
 

    Il a abdiqué le gouvernement de notre pays, en nous déclarant hors de sa protection et en nous faisant la guerre. Il a pillé nos mers, ravagé nos côtes, brûlé nos villes et massacré nos concitoyens. En ce moment même, il transporte de grandes armées de mercenaires étrangers pour accomplir l'oeuvre de mort, de désolation et de tyrannie qui a été commencée avec des circonstances de cruauté et de perfidie dont on aurait peine à trouver des exemples dans les siècles les plus barbares, et qui sont tout à fait indignes du chef d'une nation civilisée. Il a excité parmi nous l'insurrection domestique, et il a cherché à attirer sur les habitants de nos frontières les Indiens, ces sauvages sans pitié, dont la manière bien connue de faire la guerre est de tout massacrer, sans distinction d'âge, de sexe ni de condition.

 
 
 

    Dans tout le cours de ces oppressions, nous avons demandé justice dans les termes les plus humbles ; nos pétitions répétées n'ont reçu pour réponse que des injustices répétées. Un prince dont le caractère est ainsi marqué par les actions qui peuvent signaler un tyran est impropre à gouverner un peuple libre.

 
 
 

    Nous n'avons pas non plus manqué d'égards envers nos frères de la Grande-Bretagne. Nous les avons de temps en temps avertis des tentatives faites par leur législature pour étendre sur nous une injuste juridiction. Nous leur avons rappelé les circonstances de notre émigration et de notre établissement dans ces contrées. Nous avons fait appel à leur justice et à leur magnanimité naturelle, et nous les avons conjurés, au nom des liens d'une commune origine, de désavouer ces usurpations qui devaient inévitablement interrompre notre liaison et nos bons rapports. Eux aussi ont été sourds à la voix de la raison et de la consanguinité. Nous devons donc nous rendre à la nécessité qui commande notre séparation et les regarder, de même que le reste de l'humanité, comme des ennemis dans la guerre et des amis dans la paix.

 
 
 
    En conséquence, nous, les représentants des Etats-Unis d'Amérique, assemblés en Congrès général, prenant à témoin le Juge suprême de l'univers de la droiture de nos intentions, publions et déclarons solennellement au nom et par l'autorité du bon peuple de ces Colonies, que ces Colonies unies sont et ont le droit d'être des Etats libres et indépendants; qu'elles sont dégagées de toute obéissance envers la Couronne de la Grande-Bretagne; que tout lien politique entre elles et l'Etat de la Grande-Bretagne est et doit être entièrement dissous; que, comme les Etats libres et indépendants, elles ont pleine autorité de faire la guerre, de conclure la paix, de contracter des alliances, de réglementer le commerce et de faire tous autres actes ou choses que les Etats indépendants ont droit de faire; et pleins d'une ferme confiance dans la protection de la divine Providence, nous engageons mutuellement au soutien de cette Déclaration, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré, l'honneur.

 

 
Traduction de Thomas Jefferson.
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