"Elevez-vous, d'une aile hardie,
au-dessus du cours de votre temps. Que déjà, dans votre miroir, commence à poindre le siècle futur."Friedrich Schiller
Travaux
Etude sur la
nature
des mouvements écologistes
et leurs véritables objectifs
Voici un très bel extrait de l'opéra de Mozart, Les Noces De Figaro. En bonus, je rajoute l'extrait vidéo du très bon film "Shawshank Redemption", avec le toujours excellent Tim Robbins. La voix off est celle de Morgan Freeman. La musique est la même.
Marian Anderson, en plus de chanter de merveilleux negro-spirituals, était aussi une grande chanteuse d'opéra. Voici aujourd'hui, bande de veinards, une très belle interprétation de 1930 du Caro mio ben de Giuseppe Giordani.
Audio, en bas
Caro mio ben
Caro mio ben, credimi almen, senza di te languisce il cor.
Il tuo fedel sospira ognor. Cessa, crudel, tanto rigor!
Cette magnifique musique orchestrale, "Musique funèbre maçonnique", a été écrite par Mozart en 1785 pour une cérémonie d'accession d'un ami au grade de "maître". Le terme funèbre ne correspond pas ici à un enterrement mais plus à l'évocation de la mort dans un rituel maçonnique. L'oeuvre est grave mais pas lugubre. La lumière pointe toujours chez Mozart. A l'époque, les loges maçonnique étaient des lieux actifs où s'échangeaient des points de vue neufs et volontiers contestataires sur le monde et la société, dans un climat d'effervescence intellectuelle. Epris de liberté, d’égalité et de fraternité, Mozart était persuadé de la nécessité d’échanges réciproques et d’un travail commun destiné à faire progresser l’humanité, les arts et les sciences.
"Voyez comme, à l'oeil scrutateur du chercheur, la nature dévoile peu à peu son visage! Comme elle lui remplit l'esprit d'une haute sagesse et le coeur de vertu! C'est là la délectation des yeux du maçon, la vraie, la fervente joie du maçon!". Mozart, Cantate "Die maurerfreude".
Aujourd'hui, rien que pour vous, un nouveau magnifique Spiritual de Marian Anderson, Crucifixion.
Audio en bas
They crucified my Lord, And he never said a mumbalin' word, Not a word, not a word, not a word. They pierced Him in the side And he never said a mumbalin' word, Not a word, not a word, not a word. He bow'd His head and died, And he never said a mumbalin' word, Not a word, not a word, not a word.
Cette semaine, un nouveau magnifique negro-spiritual de Paul Robeson, Sometimes I feel like a motherless child.
Audio en bas
Sometimes I feel like a motherless child Sometimes I feel like a motherless child Sometimes I feel like a motherless child A long ways from home A long ways from home True believer A long ways from home A long ways from home
Sometimes I feel like I’m almos’ gone Sometimes I feel like I’m almos’ gone Sometimes I feel like I’m almos’ gone A long ways from home A long ways from home True believer A long ways from home A long ways from home
Julie Schumann, contesse Radicati di Marmorito (1869), à qui Johannes Brahms dédia ses Liebeslieder-Walzer
Voici cette semaine un très beau quatuor vocal avec piano, Der abend, composé par Brahms. Le poème est de Friedrich Schiller. Audio, en bas
Der abend
Senke, strahlender Gott, die Fluren dürsten Nach erquickendem Tau, der Mensch verschmachtet, Matter ziehen die Rosse, Senke den Wagen hinab.
Siehe, wer aus des Meeres krystallner Woge Lieblich lächelnd dir winkt! Erkennt dein Herz sie? Rascher fliegen die Rosse. Thetys, die göttliche, winkt.
Schnell vom Wagen herab in ihre Arme Springt der Führer. Den Zaum ergreift Kupido. Stille halten die Rosse, Trinken die kühlende Flut.
An dem Himmel herauf mit leisen Schritten Kommt die duftende Nacht; ihr folgt die süße Liebe. Ruhet und liebet! Phöbus, der Liebende, ruht.
Le soir
Descend, Dieu rayonnant, la nature a soif De rosée rafraîchissante, l'être humain dépérit, Les coursiers sont épuisés, Descend de ton char!
Vois celle qui, sortant de la vague cristalline de la mer Te sourit et t'invite! Ton coeur la reconnait-il ? Les chevaux accélèrent leur course. La divine Thétys te fait signe.
Quittant rapidement son char L'aurige s'élance dans ses bras, Cupidon prend les rênes, Les coursiers s'arrêtent, Ils boivent à la source fraîche.
À pas feutrés, du haut du ciel Descend la nuit odorante; l'amour, tout de douceur, L'accompagne. Soyez en paix, aimez! Phébus, amoureux, se repose.
Voici un nouveau lied de Schubert chanté par Fischer Dieskau, "An die musik".
A la musique
O toi, art tout de noblesse, que de fois, en ces tristes heures où la vie resserrait son étau, m'as-tu réchauffé le coeur, m'as-tu transporté dans un monde plus clément!
Souvent, un soupir échappé de ta harpe, un doux accord céleste m'a ouvert d'autres cieux. O toi, art tout de noblesse, sois en remercié!
An die musik
Du holde Kunst, in wieviel grauen Stunden, Wo mich des Lebens wilder Kreis umstrickt, Hast du mein Herz zu warmer Lieb entzunden, Hast mich in eine beßre Welt entrückt!
Oft hat ein Seufzer, deiner Harf' entflossen, Ein süßer, heiliger Akkord von dir Den Himmel beßrer Zeiten mir erschlossen, Du holde Kunst, ich danke dir dafür!
Amazing Grace (La Grâce du Ciel en français) est l'un des chants protestants les plus connus. Les paroles furent écrites par John Newton, probablement en 1760 ou 1761. Il est ici chanté par Paul Robeson. John Newton (1725–1807) était le capitaine d'un bateau négrier. Le 10 mai 1748, sur le chemin du retour, au cours d'une tempête, il a connu une "grande délivrance". Dans son journal il a écrit que le bateau risquait de couler. Après avoir survécu à cette tempête, il devint pasteur et renonça au trafic d'esclaves, au point de devenir militant de la cause abolitionniste. Cette mélodie est celle d'un très vieil air irlandais. Selon certaines sources, elle aurait plutôt été empruntée aux esclaves eux-mêmes.
Source :Wikipédia
audio, en bas
Amazing grace, how sweet the sound, That saved a soul like me; I once was lost but now am found, Was blind, but now, I see.
Twas grace that taught my heart to fear, And grace, my fears relieved. How precious did that grace appear The hour I first believed.
Through many dangers, toils and snares I have already come. 'Tis grace that brought me safe thus far, And grace will lead me home.
The Lord has promised good to me; His word my hope secures. He will my shield and portion be; As long as life endures.
Vous connaissez maintenant Marian Anderson qui a chanté de magnifiques negro-spirituals. Mais il y a aussi Paul Robeson. Paul Robeson est né à Princeton (New Jersey) le 9 avril 1898. Il exerça le droit à New York mais en but à un racisme quotidien, il abandonnera son métier pour se consacrer à ses premiers amours : la comédie, le cinéma (onze film à son actif) et le chant. Il se produira dans le monde entier New York, Vienne, Prague, Budapest, l'Allemagne, Paris, la Hollande, Londres, Moscou, et Nairobi (il parlait 15 langues!). Il eut le « tort » d’être noir et communiste et fut inscrit sur la «black list » du sénateur Mac Carthy, partisan de la ségrégation raciale. Paul Robeson a bravé l'interdit en dénonçant, bien avant les sermons du jeune pasteur King, les exactions racistes des autorités américaines au cœur du 20ème siècle. Malgré les obstacles, les intimidations, il consacrera toute son existence à la défense des opprimés où qu'ils soient sur la planète. Véritable ambassadeur de la culture noire, ses nombreux voyages, notamment en URSS, furent souvent mal perçus. Expulsé des Etats-Unis en 1950, il n’y reviendra que 8 ans plus tard. Il fut le premier noir à interpréter le rôle d’Othello (opéra de Verdi). Il se spécialisera dans le chant religieux et les negro-spirituals.
Pour commencer voici un spiritual bien rythmé, Joshua Fit the Battle of Jericho, chanté par Paul Robeson et Lawrence Brown. (Robeson, c'est celui qui a la voix de basse).
Audio, en bas
Joshua Fit the Battle of Jericho
Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho, Joshua fit the battle of Jericho, Ad the walls come a-tumblin’ down, that mornin’.
Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho, Joshua fit the battle of Jericho, And the walls come a-tumblin’ down.
Good mornin’ brother Pilgrim, Pray tell me where you bound, Oh tell me where you travelin’ to, On this enchanted ground.
My name it is, poor Pilgrim, Through Canaan I am bound, Travelin’ through this wilderness, On this enchanted ground, that mornin.’
Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho, Joshua fit the battle of Jericho, And the walls come a-tumblin’ down, that mornin.’
Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho, Joshua fit the battle of Jericho, And the walls come a-tumblin’ down.
You may talk about your King of Gideon, You may talk about your man of Saul, There’s none like good old Joshua, At the battle of Jericho.
Up to the walls of Jericho, He marched with a spear in hand, Go blow them ram horns, Joshua cried, ‘Cause the battle am in my hand.
Then the lam-ram sheep horns begin to blow, The trumpets begin to sound, Joshua commanded the children to shout, And the walls come a-tumblin’ down.
Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho, Joshua fit the battle of Jericho, And the walls come a-tumblin’ down, that mornin’
Joshua fit the battle of Jericho, Jericho, Jericho, Joshua fit the battle of Jericho, And the walls come tumblin’ down!