1 novembre 2004
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01
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/novembre
/2004
09:00
Franklin Delano ROOSEVELT
Président des États-Unis
SUR
LA BONNE VOIE
(ON OUR WAY)
Traduit de l'Anglais par
PIERRE DUTRAY
1934
Les Éditions
DENOËL ET STEELE
19, rue Amélie, 19
PARIS
DISCOURS RADIOPHONIQUE PRESCRIVANT UNE MOBILISATION DES CITOYENS POUR SECOURIR LES MALHEUREUX
(15 octobre 1933.)
J'ai parlé, à diverses occasions, de l'importance vitale que représente pour notre pays, la conservation à un niveau au moins égal, et je l'espère supérieur, à celui des autres années, de la charité privée avec tout ce que ce mot pris au sens large implique. Je ne veux pas seulement répéter ce que j'ai dit auparavant mais souligner ce fait que ceux qui s'attellent au programme de restauration nationale ne peuvent réussir s'ils ne sont pas suivis par un contingent important.
Sans doute, j'ai déclaré que le Gouvernement ne doit laisser mourir personne de faim cet hiver : mais, en même temps, cette politique présume que les particuliers continueront à remplir leur rôle d'une manière plus désintéressée que dans le passé.
Permettez-moi d'insister sur ce fait qu'un très grand nombre de personnes devront encore, cet hiver, faire appel aux services de secours. Sans doute, par suite d'une reprise partielle du travail, reprise qui, je le crois, continuera, beaucoup de familles et d'individus ont pu être rayés des listes de secours locales. Mais, d'autre part, les besoins de ceux qui sont encore sur les listes, sont plus considérables qu'ils ne l'étaient auparavant; nous devons continuer, en outre, à appuyer les services permanents des hôpitaux et du bien-être social, qui existent dans tous les arrondissements et dans la plupart des agglomérations.
Un petit nombre de personnes m'ont écrit que, selon elles, le Gouvernement devrait prendre à sa charge toua les travaux de secours; elles laissaient entendre en outre qu'elles n'estimaient nullement de leur devoir de participer, cette année, aux secours locaux ou à la charité locale. Ces personnes se font mie singulière idée de la base même de la civilisation américaine. Elles dénient à l'individu la responsabilité civile, et voudraient confier tous les problèmes aux bons soins du Gouvernement.
Mais, par ailleurs, l'immense majorité des Américains comprend clairement que c'est d'abord à l'individu et à l'agglomération locale de pourvoir aux secours et au bien-être social.
Cette mobilisation conservera les services des hôpitaux et de bien-être social actuels. Ces services existaient bien longtemps avant la crise. Ils existeront longtemps encore après la fin de la crise.
Je demande à tout citoyen de donner son appui aux caisses locales et aux autres organisations qui prélèvent des fonds pour les services ordinaires du bien-être social, services qui traduisent la volonté de charité, d'humanité et d'entr'aide du peuple américain.
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DÉCLARATION SUR LA PROLONGATION DE L'ACCORD SUR L'EMBAUCHE
(20 décembre 1933.)
L'Accord présidentiel sur l'embauche prendra fin le 31 décembre. A ce moment, des codes qui établiront à titre définitif les règles de la concurrence loyale, s'appliqueront à environ soixante-dix pour cent de tous les employés qui sont appelés éventuellement à bénéficier de la protection des codes.
Au coeur de l'hiver, alors que tant de personnes sont sans travail, il importe essentiellement que la nouvelle année n'amène pas un ralentissement du programme de restauration nationale dans les commerces et les industries qui, à ce moment, n'ont pas encore souscrit aux codes approuvés par la loi et à qui, par conséquent, on ne peut appliquer que l'Accord présidentiel sur l'embauche.
Dans ces conditions, j'invite tous les patrons de ces industries ou de ces commerces à se joindre à moi pour prolonger de quatre mois l'Accord présidentiel sur l'embauche. D'ici là, on espère qu'on aura achevé pratiquement l'élaboration des codes.
Je demande instamment à tous les patrons des commerces ou des industries qui ne rentrent pas sous l'application des codes, de collaborer avec moi en continuant à maintenir la hausse des salaires et la réduction de la semaine de travail. On a encore grand besoin de leur aide.
Les patrons qui se joindront à moi pour prolonger cet Accord peuvent continuer à déployer l'Aigle Bleu, symbole de leur collaboration; le petit groupe de patrons qui n'ont pas encore signé cet accord peut le signer sous sa forme actuelle, et, sous présentation au bureau des Postes d'une attestation signée d'adhésion, ils pourront obtenir un Aigle Bleu.
Le port de l'Aigle Bleu à partir du 1er janvier 1934 implique pour le patron dont l'entreprise n'est pas soumise entièrement à un code approuvé par la loi, l'acceptation de la prolongation de l'Accord présidentiel sur l'embauche et l'adhésion à cet accord pour cette partie de son entreprise qui n'est pas soumise à des codes approuvés par la loi.
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DÉCLARATION SUR L'ACHAT ET LA FRAPPE D'ARGENT
(31 décembre 1933.)
En vertu de l'autorité que m'a conférée la dernière session du Congrès, j'ai procédé aujourd'hui par une proclamation, à la ratification de l'accord de Londres sur l'argent, accord que le Gouvernement de l'Inde a déjà mis en vigueur et que d'autres nations intéressées vont, comme je l'apprends, appliquer également.
Cette proclamation, en conformité avec la loi du Congrès, autorise nos hôtels de monnaies à frapper des dollars basés sur l'étalon-argent avec l'argent produit aux. Etats-Unis ou dans ses possessions avec devoir pour les déposants de cet argent d'en céder la moitié au Gouvernement, à titre de seigneuriage et de couverture des charges et frais ordinaires. Les dollars réduits de la moitié de l'argent nouvellement extrait seront rendus aux déposants. L'autre moitié cédée au Gouvernement sera conservée dans le Trésor.
Rappelons-nous qu'à la Conférence de Londres, soixante-six nations ont adopté à l'unanimité la motion proposée par notre Gouvernement, sur la valeur de l'argent, motion selon laquelle ces gouvernements s'abstiendraient de fondre et de déprécier la monnaie, remplaceraient le papier-monnaie par des pièces d'argent et refuseraient d'appliquer toute législation qui déprécierait la valeur de l'argent sur le marché mondial. Toutefois, la valeur de cette motion dépendait d'un accord que les gouvernements de ces pays qui produisent de l'argent en grandes quantités et les gouvernements de ces pays qui détiennent ou emploient de grandes quantités d'argent prendraient pour supprimer toute vente excessive d'argent sur les marchés mondiaux. Par cet accord, on voulait réglementer le prix de l'argent par la limitation et la neutralisation de cette surproduction qui provenait de la fonte des pièces d'argent.
L'Inde pouvait écouler sur les marchés mondiaux, à n'importe quel moment et à n'importe quel prix, des centaines de millions d'onces d'argent. En fait, l'Inde pouvait jeter sur les marchés mondiaux une quantité d'argent qui provenait de la fonte des pièces d'argent de l'Inde, égale à la production mondiale des mines — pour une période de deux ans. Ce pouvoir et l'incertitude qu'entraînait son exécution, détruisit la valeur et la stabilité de l'argent dans le monde entier.
La Chine consentit à ne pas autoriser, au cours de la période de quatre années qui commence le 1er janvier 1934 et se termine le 1er janvier 1938, la vente de l'argent qui proviendrait de l'altération ou de la fonte des pièces d'argent. L'Inde consentit à limiter la vente de cet argent à un maximum de 35.000.000 onces par an durant cette période, et l'Espagne consentit à ne pas vendre annuellement au cours de cette période plus de 5.000.000 onces de cet argent. De la sorte, ces gouvernements doivent être liés par la résolution générale adoptée à la Conférence de Londres et à laquelle j'ai fait allusion.
Toutefois, la Chine, l'Inde et l'Espagne posaient comme condition l'obligation pour l'Australie, le Canada, le Mexique, le Pérou et les Etats-Unis de prendre sur la production de leurs mines respectives une somme de 35.000.000 onces, et ce, chaque année de ladite période. Les Etats-Unis, en raison de leur population considérable et de leur importante production d'argent consentirent à tirer de leurs mines chaque année au moins 24.421.410 onces d'argent au cours de ladite période.
La production des Etats-Unis pour l'année 1932 était d'environ 24.000.000 d'onces d'argent.
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DÉCRET RELATIF AU REÇU DE L'OR PAR LES HOTELS DE MONNAIE EN CONSIGNATION ET LES BUREAUX DE POIDS ET MESURE
(15 janvier 1934.)
En vertu de l'autorité qui m'est conférée... je prescris par la présente les règlements suivants relatifs à l'or tenu en consignation en vue de la vente :
Article premier. — Les hôtels de monnaies et les bureaux des poids et mesures des Etats-Unis ont, par la présente, l'autorisation, soumise aux prescriptions éventuelles du Secrétaire au Trésor, de recevoir en consignation l'or que ledit hôtel de monnaies ou bureau des poids et mesures sait pertinemment n'avoir pas été détenu contrairement aux stipulations des décrets.
Article 2. — Le Secrétaire au Trésor a, par la présente, le pouvoir et l'autorisation d'édicter toutes mesures qu'il estimera nécessaires à l'exécution des intentions de ce décret.
Article 3. — Le présent décret et toutes mesures édictées ci-dessous peuvent, à tout moment, être modifiées ou abrogées.
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DÉCRET RELATIF AUX PLAINTES DÉNONÇANT LES PRATIQUES DE MONOPOLE
(20 janvier 1934.)
1. Chaque fois qu'un plaignant se jugera mécontent de la manière dont un service du Gouvernement Fédéral, à l'exception du Ministère de la Justice, aura accueilli toute plainte accusant une personne, société, corporation ou autre association ou forme d'entreprise de se livrer à des agissements monopolisateurs ou à des pratiques qui permettent ou encouragent un monopole ou tendent à supprimer, ou à écraser de petites entreprises, pratiques qui enfreignent notoirement les stipulations des codes de concurrence loyale approuvés par la N. L R. A. ou qui, tout en étant sanctionnées par les stipulations de ce code, enfreignent notoirement l'article 3 (a) de ladite N.I.R.A., dans ce cas cette plainte sera trame-mise à la Commission Fédérale du Commerce par le service que désignera le plaignant.
2. La Commission Fédérale du Commerce, en conformité avec les stipulations de la N.I.R.A. et celles de la loi du 26 septembre 1914, peut, au reçu de toute plainte de cette sorte qui lui est transmise, intenter une action contre ces personnes, sociétés, corporations ou autres associations ou autres formes d'entreprises dont elle a des raisons de croire qu'elles se livrent aux pratiques susdites, et ce, chaque fois que la Commission Fédérale de Commerce jugera qu'une action dans le domaine susdit sera conforme à l'intérêt public : si la Commission Fédérale du Commerce estime que lesdites pratiques ne sont pas contraires aux stipulations de l'article 5 de la c Federal Trade Commission Act » on des articles 2, 3 ou 7 de la loi Clayton, ladite Commission, au lieu d'intenter une action en justice transmettra la plainte et les pièces justificatives au Ministère de la Justice.
3. On ne peut interpréter le pouvoir que l'on confère par la présente à la Commission Fédérale du Commerce comme une dérogation aux pouvoirs que ladite Commission possède en vertu de la loi.
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DÉCLARATION RELATIVE A LA FIXATION DU POIDS DU DOLLAR-OR ET A L'ACHAT DE L'OR A UN PRIX FIXE
(31 janvier 1934.)
En vertu des pouvoirs que lui confère la loi du 12 mai 1933, le Président a lancé aujourd'hui une proclamation fixant le poids du dollar-or à 15 5/21 grains, au titre de 9/10. Cela équivaut à 59.06 % de l'ancienne parité qui était de 25 8/10 grains au titre de 9/10, fixée par l'article premier de la loi du Congrès du 4 mars 1900. La nouvelle teneur-or du dollar fut appliquée dès que le Président eut signé la proclamation.
En vertu du « Gold Reserve Act » de l'année 1934, signé par le Président, le mardi 30 janvier, la propriété de toutes les réserves d'or monétaire des Etats-Unis, y compris la monnaie et les lingots d'or détenus par les Banques Fédérales de Réserve et les droits sur l'or du Trésor représentés par des certificats d'or, est accordée au Gouvernement des Etats-Unis, et le Trésor des Etats-Unis bénéficiera de la réduction de la teneur-or du dollar, réduction que la proclamation de ce jour applique. En vertu du « Gold Reserve Act » et de la proclamation d'aujourd'hui, deux milliards de dollars de ce « bénéfice » constitueront un fonds d'égalisation des changes, soumis à la direction du Secrétaire au Trésor. Le surplus du bénéfice est porté au crédit de la Trésorerie.
Dans sa proclamation d'aujourd'hui, le Président fait remarquer qu'il se réserve le droit, en vertu de l'autorité dont il est investi, de changer ou de modifier la présente proclamation au mieux des intérêts des États-Unis. Le pouvoir d'effectuer par des proclamations ultérieures d'autres réévaluations du dollar-or est impliqué dans le « Gold Reserve Act » signé mardi.
2. Le Secrétaire au Trésor, avec l'approbation du Président a déclaré publiquement qu'à partir du 1er février 1934, il achètera pour le compte des Etats-Unis, par l'intermédiaire de la Banque Fédérale de Réserve de New-York, son agent fiscal, tout l'or remis sous n'importe quelle forme aux Hôtels de Monnaie des Etats-Unis ou aux Bureaux des Poids et Mesures de New-York ou de Seattle, au taux de 35 dollars par once troy pure, déduction non faite des charges ordinaires de l'Hôtel des Monnaies et d'un quart d'un pour cent prévu pour les frais d'opération. Toutefois, les achats doivent se conformer aux règlements du « Gold Reserve Act » de 1934.
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