Ce petit message a pour but de vous faire partager le plaisir que j'ai eu à la lecture de l'excellente intervention d'un climato-sceptique qui vient d'entrer en résistance, sur le non moins excellent site de Benoît Rittaud, le Mythe Climatique (c'est aussi le titre de son livre, que je vous suggère fortement d'acheter).
Le contributeur, qui utilise le pseudo de Ice-T, utilise ses connaissance en agronomie et en océanographie biologique pour écrire ceci (j'ai fait quelques retouches, pour une meilleure visibilité) :
"@Benoit Rittaud
Désolé d’intervenir pour la première fois sur ce site pour me permettre humblement de rectifier l’un des principaux contributeurs qui, outre un mathématicien reconnu, semble être un excellent sémanticien. Sur les sujets de physique pure ou de la science-politique climatologie, je lis, m’instruis et m’informe. Si l’on touche à la photosynthèse et à la sémantique afférente, ayant fait, même s’il y a fort longtemps, l’agro puis de l’ océanographie biologique, je me sens le droit d’intervenir.
Passées les politesses, donc, j’en viens au fait : le CO2 n’est pas un fertilisant au sens propre du terme. L’azote, le phosphore, potassium et autres oligo-éléments tel que le Fe le sont. Le CO2 est beaucoup plus qu’un fertilisant, c’est la matière de base utilisée pour la construction des sucres (hydrates de carbone), briques qui ne servent pas qu’à faire de la confiture, mais l’amidon, la lignine, et autres constituants de base de la matière végétale … 6 CO2 + 6 H2O avec quelques photons, un cycle de Krebs et de la chlorophylle comme catalyseur -> C6H1206 + O2. Les serristes augmentent la teneur en CO2 dans leurs serres, source du carbone qui construit les végétaux, mais pour que ce soit efficace, il y ajoutent … des fertilisants (N,P,K, etc ..). Ces fertilisants permettent la synthèse de protéines, de l’ATP ou de la chlorophylle, petites choses annexes mais essentielles à la vie.
PS. Au passage, une petite info pour ceux qui ont peur de l’acidification des océans : le CO2, dès qu’il est dissous, est immédiatement assimilé par la photosynthèse ; or il met du temps à passer de l’air à l’eau par dissolution. Une activité photosynthétique intense fait donc augmenter le pH puisqu’elle diminue la concentration du CO2 en solution, qui produit avec l’eau un acide faible H+ HCO3-. Tous les aquariophiles ou hydrobiologistes le savent. Donc quand les flippés du CO2 passeront du réchauffement à l’acidification des océans, je deviendrai peut-être contributeur actif à votre excellent blog.
Deuxième petite info, quand vous regardez les falaises d’Etretat, les gorges du Verdon ou le massif de la Chartreuse, vous avez des gigantesques puits à carbone, à base de CaCO3 formés, par la précipitation grâce aux pH alcalins dus à la photosynthèse, par les tests calcaires des micro algues de type coccolithophoridés, par des coquilles d’animaux filtreurs et bien sur, mais dans une moindre mesure, par la langouste et le homard. Tout cela a transformé définitivement en cailloux le CO2 atmosphérique, à une époque où il était à des concentrations supérieures [d'un facteur de 3 à 10] à ce qu’il est aujourd’hui . Le pH de l’eau à l’époque était probablement, sinon le même qu’à ce jour, du moins compatible avec une photosynthèse et une vie aquatique intenses.
Dernière remarque et je m’arrête : Si le CO2 piégé par les coccolithophoridés ou les homards l’est définitivement, en revanche, le CO2 piégé par les végétaux en tant qu’hydrates de carbone est destiné à être recyclé via l’atmosphère, sauf si on stocke définitivement le bois dans des déserts secs pour ne pas qu’ils pourrissent et avec une bonne protection incendie. C’est hors sujet, mais c’était juste pour dire. (est-ce que j’aurais une bonne note à mon agreg. ?)
Au fait, je suis sceptique depuis 10 ans et je trouve qu’on vit une époque formidable depuis 2 mois. (j’ai toujours une bonne note maintenant que je l’ai avoué ?)
J'ai adoré ! Encore !
L'auteur de ce message a en outre ajouté un lien vers une page intitulée "Le cycle océanique du carbone dans la colonne d'eau", particulièrement intructive et que je vous invite à explorer. Pour ma part, j'en suis enchanté, ce document confirme toutes les hypothèses que j'avais exprimées contre la théorie idiote de l'acidification des océans.
Bonne lecture.