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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 17:15
co2.jpg   En 2050, tout le monde le sait, le lit, l'entend, le dit, et le répète, la population humaine de la planète aura augmentée de 3,5 milliards d'individus, si tout va normalement.

   Personnellement, je trouve ça fantastique que tant d'êtres libres soient appelés à la vie, c'est une très bonne nouvelle pour l'univers, et cela exige des générations actuelles qu'elles s'organisent rapidement pour permettre aux 10 milliards d'hommes et de femmes de 2050 d'avoir une belle vie, sans pour autant exiger de la biosphère une contribution trop importante en terme de sols, d'eau douce et de biodiversité.

   La réponse à cette problématique porte un nom : CO2 - et un prénom : anthropogène.

   Comme le montre l'article ci-dessous, tiré et traduit du site co2science.org, la condition nécessaire au bon développement mutuel de la biosphère et de l'humanité, et à la préservation de la biodiversité, ne réside pas dans un génocide global malthusien volontaire "à la Cousteau" ni "à la Adolf", ni dans une décroissance décarbonée appliquée à l'échelle mondiale par les tenants de l'ordre bancaire et financier international actuel - ce qui aurait pour résultat la destruction de la planète en terme biologique autant qu'économique et agro-industriel -, elle réside dans le développement et l'application rapide des meilleures technologies agricoles sur toutes les terres de la planète actuellement en exploitation, mais elle réside surtout dans une politique mondiale d'augmentation constante de la quantité de CO2 disponible dans l'atmosphère !

Les faits incontestables relatés et discutés par les auteurs de co2science vont certainement donner le tournis aux écologistes radicaux dépopulationnistes et autres décarboneurs hystériques, mais ils ne pourront échapper à cette simple vérité : les émissions anthropogéniques de CO2 sont une bénédiction pour la biosphère, pour la biodiversité et pour l'humanité.

   Si seulement cela permettait en plus d'avoir des hivers cléments, ce serait parfait. Héhéhé !

   Ceux qui parlent anglais peuvent consulter www.co2science.org, site très fourni en études et données diverses et documentées sur le sujet. Si, d'ailleurs, il se trouve parmi ces anglophones des traducteurs - même amateurs - qui auraient envie de s'attaquer à l'un ou l'autre des articles de ce site, larecherchedubonheur.com sera enchantée d'offrir son espace à leurs traductions.

Merci à Bamboo de m'avoir signalé ce
document, et bonne lecture.



    « La destruction des habitats est la cause principale d’extinction d’espèces » et « l’humanité est en train de détruire rapidement les habitats les plus riches en espèces… principalement dans les forêts tropicales humides ». C’est avec ces mots que Pimm et Raven (2000) débutent leur commentaire sur l’étude de Myers et al. (2000), qui estiment que 44% de toutes les espèces de plantes vasculaires et 35% de toutes les espèces d’amphibiens, d’oiseaux, de mammifères et de reptiles sont concentrées sur 25 « zones majeures » particulières représentant à peine plus de 1% de la surface des terres émergées du globe. Myers et al. ajoutèrent de plus que ces zones majeures ont déjà perdu 88% de leur végétation originale, constituée principalement d’arbres, et qu’en l’absence d’un accroissement très important des efforts de conservation, il était probable qu’elles perdent encore beaucoup, si ce n’est  l’essentiel, de leur végétation primaire restante dans un futur assez proche.

    Dans leur appel à une augmentation des financements afin de sauver ce qui reste de ces îlots menacés dépositaires d’une grande partie de la biodiversité terrestre, Myers et al. notèrent  que « si l’on laisse se poursuivre cette extinction de masse d’espèces, cela constituerait un problème aux conséquences bien plus durables que n’importe quel autre problème environnemental ». Nous sommes d’accord, car une espèce perdue l’est pour toujours. De plus, Kirchner et Weil (2000) ont calculé à la même période qu’il faut plus de dix millions d’années pour que des espèces quelque peu analogues à celles perdues réapparaissent sur la scène. En conséquence, ils concluent que « les extinctions anthropogéniques actuelles diminueront la biodiversité pour les millions d’an
nées à venir ».

    Clairement, il apparaît que le grand problème auquel la biosphère fait face, le spectre étendant son ombre lugubre sur la surface de la Terre, est la menace d’extinction massive d’espèces. Comme le disent Myers et al. dans leur conclusion, « C’est ce que nous ferons (ou ne ferons pas) dans les prochaines décades qui va déterminer à long terme un aspect vital de la biosphère : son abondance et diversité d’espèces ». Et comme nous (Idso et Idso, 2000) l’avons écrit à l’époque, l’augmentation continue de la concentration atmosphérique de CO2 « pourrait bien être le meilleur allié que nous puissions jamais avoir dans cette bataille afin de sauver la biodiversité planétaire ». Donc, de quelle manière pourrait-il l'être ?

    Examinons la conclusion de Pimm et Raven. Ils déclarent qu’ « à moins que les grandes surfaces restantes de forêts tropicales humides ne soient aussi protégées, l’extinction des espèces qui sont encore très répandues devrait rapidement dépasser celle des espèces des zones majeures dans les années à venir ». Ce fait amena Andrew Lee, du Fond Mondial pour la Nature, a déclarer : « nous voulons sauver les espèces de tous les écosystèmes » (Pearce, 2000). Ceci signifie que
ce qui doit être fait dépasse de loin la simple protection des zones majeures, pour sauver ce qui peut encore l’être de la biodiversité planétaire, et que cela doit être fait maintenant. Et c’est ici que les émissions anthropogéniques de CO2 entre dans l’équation de la préservation de la biodiversité.

    Dans une étude capitale des interactions plantes-animaux de 51 écosystèmes terrestres, McNaughton et al. (1989) ont découvert que la croissance de la biomasse des animaux herbivores est fortement fonction de la production primaire de surface. De même, dans une étude sur 22 écosystèmes aquatiques, Cyr et Pace (1993)
ont découvert que la biomasse herbivore des habitats aqueux augmente aussi en fonction de l’augmentation de la productivité végétale. Par conséquent, il est abondamment établi qu’une productivité accrue des plantes – terrestres et végétales – produit de plus grandes populations de plantes, ainsi que d’animaux qui s’en nourrissent, ce qui devrait donc conduire à une plus grande biodiversité des écosystèmes, puisque chaque espèce de plante et d’animal doit maintenir une certaine « biomasse critique » pour garantir son identité spécifique et assurer sa viabilité à long-terme.

    Les observations du monde de la nature ont confirmé maintes fois la validité de cette relation. Par exemple, dans une étude sur les plantes vasculaires de 94 écosystèmes terrestres répartis sur tout le globe, Schneider et Rey-Benayas (1994) ont montré que la richesse en espèce des écosystèmes est bien plus positivement corrélée à la productivité de ces écosystèmes qu’elle ne l’est à quoique ce soit d’autre. Il s’ensuit aisément que tout ce qui améliore la productivité des écosystèmes améliorera aussi leur biodiversité ; et c’est ce que l’enrichissement atmosphérique en CO2 fait le mieux, comme cela a été démontré
dans des milliers de laboratoires et d’expériences de terrain.

    Vu sous cette lumière, la croissance actuelle de la proportion de CO2 apparaît comme un bienfait encore ignoré. Son action de fertilisation aérienne fournit un très nécessaire soutien à la vitalité de la végétation, base énergétique de tous les écosystèmes ; et les niveaux accrus de production primaire que le niveau croissant de CO2 induit dans les plantes terrestres – et particulièrement dans les arbres (Idso, 1999) – fournissent les bases pour de plus grandes populations d’herbivores et de carnivores jusqu’aux niveaux les plus élevés des multiples chaînes alimentaires de la planète. Ces croissances du nombre d’individus végétaux et animaux sont ce qui les aide à maintenir la viabilité de leurs espèces respectives.

    Évidemment, d'
autres mesures pour préserver la biodiversité terrestre doivent être prises, outre de permettre à la croissance du taux de CO2 de continuer. Il est également évident que tous ce qui peut être mis en oeuvre par l'homme, doit l'être ; car même prises dans leur ensemble, ces mesures seront insuffisantes et arriveront trop tard pour plusieurs espèces, qui ne seront bientôt plus que des souvenirs (Da Silva et Tabarelli, 2000 ; Pimm et Raven, 2000). La poursuite de l’enrichissement de l’atmosphère en CO2 doit par conséquent jouer un rôle majeur dans notre croisade pour sauver les formes de vies qui sont actuellement en danger ; et sous cet angle, le bénéfice reconnu pour la biodiversité d’une hausse continue de la proportion de CO2 atmosphérique pèse bien plus lourd que la spéculation selon laquelle une concentration plus élevée en CO2 pourrait produire un réchauffement mondial significatif dans les décennies à venir.

    Quelle surface terrestre peut être é
pargnée par dix milliard d’hommes, au bénéfice de la nature ? Cette question a été posée par Waggoner (1995) dans le titre d’un essai sur la tension dynamique qui existe entre le besoin de terres nécessaire aux entreprises agricoles qui soutiennent la population humaine et celui nécessaire aux écosystèmes qui soutiennent toutes les autres créatures. Comme l’ont noté Huang et al. (2002), les populations humaines « ont empiété sur presque toutes les frontières du monde, ne laissant pratiquement plus de terres cultivables ». En conséquence de l’usurpation actuelle de cette ressource naturelle la plus fondamentale, Raven (2000) a remarqué que « les relations entre les surfaces nécessaires aux espèces, examinées globalement en rapport avec la destruction des habitats, mènent à des projections de pertes de plus des deux tiers de toutes les espèces terrestres d’ici la fin du siècle ».

    Le problème le plus important auquel est confrontée la biosphère est probablement celui-ci : une seule espèce vivante, Homo Sapiens, est en voie d’annihiler complètement plus des deux tiers des dix millions et plus d’espèces avec lesquelles nous partageons cette planète, d’ici la fin du siècle, en s’emparant tout simplement de leurs terres. Le réchauffement global, en comparaison, semble bénin. Son impact n’est nulle part aussi sévère, il est même possible qu’il soit nul voire positif. De plus, ses causes fondamentales sont toujours très disputées ; et les actions en vue de le stopper sont bien plus difficiles, voire impossibles, à définir autant qu’à mettre en œuvre. Qui plus est, ce que beaucoup de gens croient être la cause du réchauffement global, c.à.d. les émissions anthropogéniques de CO2, pourrait
être en fait une puissante force vouée à la préservation des terres au profit de la nature.

    Quelles
sont les parties du monde susceptibles d’être les plus durement frappées par la machine humaine à dévorer la terre ? Tilman et al. (2001) remarquent qu’en fait, les pays développés sont sur le point de soustraire à l’agriculture de larges surfaces terrestres au cours des cinquante prochaines années, en laissant presque entièrement aux pays en voie de  développement la charge toujours croissante de nourrir notre espèce en expansion. De plus, ils calculent que les pertes des écosystèmes naturels de ces pays au profit des cultures et de l’élevage totaliseront à peu près la moitié de toutes les terres exploitables restantes, ce qui « pourrait mener à la disparition de près d’un tiers des forêts tempérées et tropicales, des savanes et des prairies restantes », et des espèces spécifiques qu’elles supportent.

    Que faut-il faire pour atténuer cette sombre situation ? Dans une analyse ultérieure, Tilman et al. (2002) introduisent quelques faits supplémentaires avant de proposer des solutions. Ils remarquent, par exemple, que d’ici 2050 la population humaine aura augmenté de 50% par rapport à ce qu’elle était au début de ce siècle, et que la demande en grain pourrait fort bien doubler, en raison d’une hausse probable des revenus réels par tête et des modifications diététiques se traduisant par une augmentation de la proportion carnée dans l’alimentation. Ils ne disent donc rien d’autre que l’évidence lorsqu’ils concluent que « l’augmentation des rendements des terres agricoles existantes est essentielle pour ‘épargner des terres au profit de la nature’ ».

    Comment arriver à cela ? Tilman et al. (2002) suggèrent une stratégie organisée autour de trois tâches essentielles : 1) accroître le rendement des cultures par unité de surface terrestre ; 2) accroître le rendement des cultures par unité de nutriment appliqué ; 3) accroître le rendement des cultures par unité d’eau utilisée.

    Eu égard à la première condition, Tilman et al. remarquent que, dans plusieurs régions du monde, le taux de croissance historique des rendements agricoles est déclinant, le plafond génétique de rendement maximal étant sur le point d’être atteint. Cette observation, disent-ils, « souligne le besoin d’efforts pour augmenter constamment la limite du potentiel de rendement ». Eu égard à la seconde condition, ils notent que « sans l’utilisation de fertilisants synthétiques, la production mondiale de nourriture n’aurait pas conservé le taux de croissance qu’elle a connu, et il aurait fallu convertir à
l’agriculture des écosystèmes naturels supplémentaires ». Pour eux, la solution ultime « nécessitera des augmentations significatives dans l’efficacité de l’usage des nutriments, c’est-à-dire une meilleure utilisation de l’azote et du phosphore ajoutés pour la production de céréales», et ainsi de suite. Enfin, eu égard à la troisième condition, Tilman et al. notent que « l’eau est rare dans certaines régions », et que « de nombreux pays situés dans une bande courant de la Chine jusqu’à l’Afrique du Nord, par l’Inde, le Pakistan, et le Moyen-Orient, vont se trouver, si ce n’est pas déjà le cas, dans une situation d’insuffisance des ressources en eau adéquates au maintien de la production alimentaire par tête à partir des sols irrigués ». Accroître l’efficacité de l’utilisation de l’eau par les cultures est aussi, par conséquent, une condition sine qua non.

    Bien que la menace de crise biologique et plusieurs éléments importants de sa solution soient ainsi correctement définis, Tilman et al. (2001) soulignent que « même le déploiement complet des meilleures technologies disponibles ne peut réussir à prévenir un grand nombre des problèmes prévus ». C'est aussi la conclusion de l’étude de Idso et Idso (2000), qui – bien que reconnaissant que « les avancées attendues en technologies agricoles et en compétences augmenteront de manière significative le potentiel de production alimentaire de nombreux pays et régions » – remarquent que ces avancées « n’augmenteront pas assez rapidement  la production pour répondre à la demande d’une population planétaire augmentant encore plus vite ».

    Heureusement, nous avons
dans la hausse continue du taux de CO2 atmosphérique un puissant allié, qui peut nous fournir ce qui nous manque. Puisque le CO2 atmosphérique est « l’aliment » fondamental de pratiquement toutes les plantes terrestres, plus il y en a dans l’air, plus les plantes croissent et prospèrent. Pour un doublement de la concentration aérienne en CO2, par exemple, la productivité des plantes herbacées augmente de 30 à 50% (Kimball, 1983 ; Idso et Idso, 1994), alors que celle des plantes ligneuses (arbres ndt.) atteint de 50 à 80% (Saxe et al., 1998 ; Iso et Kimball, 2001). En fait, depuis la révolution industrielle, nous avons calculé, sur la base des travaux de Mayeux et al. (1997) et d’Idso et Idso (2000), que l’augmentation de 100 ppm de la concentration atmosphérique de CO2, qui a été causée par la combustion historique des combustibles fossiles, a vraisemblablement causé une croissance de la production agricole par unité de surface cultivée de 70% pour les céréales C3, 28% pour les céréales C4, 33% pour les fruits et les melons, 62% pour les légumineuses, 67% pour les racines et les tubercules, et 51% pour les légumes verts. Par conséquent, tant que la quantité de CO2 aérien continue d’augmenter, l’efficacité de l’utilisation des sols agricoles de la planète augmentera avec elle. De plus, l’enrichissement atmosphérique en CO2 accroît systématiquement l’efficacité de la plante à utiliser les nutriments et l’eau. Conséquemment, en regard de ces trois besoins majeurs remarqués par Tilman et al. (2002), la croissance en CO2 se traduit par d’immenses profits, en aidant à accroître les rendements agricoles tout en évitant d’enlever de nouvelles terres à la nature.

    Il apparaît donc que l’extinction de deux-tiers des espèces de plantes et d’animaux de la surface de la terre est pour l’essentiel assurée d’ici la fin du siècle, si les rendements agricoles mondiaux ne sont pas significativement accrus d’ici là. Cette conséquence incommensurable se produira parce que nous aurons besoin de plus de terres pour produire ce dont nous avons besoin et, en l’absence de la nécessaire croissance de productivité, parce que nous nous contenterons de prendre des terres à la nature pour rester en vie. C’est aussi la conclusion de scientifiques ayant étudié ce problème en profondeur : l’accroissement nécessaire de la productivité agricole est impossible, même en anticipant les améliorations technologiques et des compétences. Cependant, avec l’aide d’une augmentation continue de la proportion de CO2 dans l’air, Idso et Idso (2000) ont montré que nous devrions être capables – de justesse – de satisfaire nos besoins alimentaires croissants, sans pour cela chasser de la scène le monde naturel.

    Que certaines forces continuent à résister à cette réalité est véritablement incroyable. Plus de CO2 signifie Vie pour la planète ; moins de CO2, Mort… et pas seulement la mort d’individus, mais la mort d’espèces entières. Et permettre, non, causer l’extinction de millions d’uniques et irremplaçables espèces, est purement immoral.

    Nous autres humains, en tant qu’intendants de la Terre, devons mettre nos sciences et nos priorités au clair. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour préserver la nature en aidant à nourrir l’humanité ; et pour réussir, nous devons permettre au CO2 atmosphérique de continuer d’augmenter. Toutes les politiques allant à l'encontre de cet objectif sont par conséquent immorales et obscènes.

   
Ceballos et al. (2005), dans un autre document se penchant sur la question de l’usage des terres et des extinctions animales paru dans Science, ont conduit « un examen mondial de la répartition des mammifères afin d’évaluer les priorités de conservations sur les bases de (i) l’étendue de répartition, (ii) les caractéristiques globales de la richesse en espèce, (iii) l’endémisme politique (c.à.d. la proportion d’espèce restreintes à un seul pays), (iv) la surface minimum requise pour conserver une population ou 10% de la variété du total des espèces, et (v) les conflits de conservations dans les aires prioritaires ». Dans le courant de leurs analyses, les cinq scientifiques ont découvert qu’environ un cinquième de toutes les espèces mammifères du monde était menacé d’extinction, et que la préservation de 10% de la variété des espèces nécessiterait 11% des surfaces non-gelées. Ils ont trouvé aussi que 80% des surfaces terrestres spécifiques en question avaient été affectées à un degré ou à un autre par l’agriculture, dont 20% qui avaient perdues entre 26 et 100% de leur végétation naturelle au profit de l’agriculture.

    Cette perte de terres paraît être la plus importante des menaces à la survie des mammifères terrestres ; et dans la même édition de Science, Foley et al. (2005) rapportent que « les activités humaines s’approprient actuellement entre un tiers et la moitié de la production globale des écosystèmes ». D’autres scientifiques sont arrivés à la même conclusion en ce qui concerne la terre (Tilman et al., 2001, 2002) et l’eau (Wallace, 2000) ; par exemple Green et al. (2005), qui se demandent comment l’humanité va répondre au doublement ou triplement de la demande alimentaire qui existera en 2050 sans usurper toutes les terres actuellement à la disposition de ce qu'ils appellent « la nature sauvage ».

    La seule réponse à cette question qui se profile est qu’après que l’homme aura fait tout ce qu’il a pu pour devenir plus efficace et productif dans le domaine agricole, il sera malgré tout en dessous de la capacité de production qui sera requise en 2050, et il devra s’appuyer sur les effets de fertilisation aérienne et de conservation de l’eau (anti-transpiration) de la hausse continue de la quantité de CO2 dans l’air pour combler la différence (Idso et Idso, 2000), de manière à préserver quelques terres (ce qui au mieux ne sera pas énorme) à la disposition des plantes sauvages et des espèces animales. En conséquence, si l’on ne permet pas que les émissions anthropogéniques de CO2 poursuivent la course qui leur est dictée par l’évolution naturelle du développement technologique, c.à.d. si nous légiférons sur la réduction des émissions de CO2 anthropogéniques que les environnementalistes radicaux veulent voir mises en œuvre, la plupart des espèces animales sauvages n’auront plus que quelques dizaines d'années à vivre avant que leurs derniers représentants aient eu assez de chance pour être emprisonnés dans des zoos, les mammifères étant les premiers menacés.

    L
’étude de Schipper et al. (2008) fournit des preuves supplémentaires du danger qui pèse sur les mammifères terrestres. Dans ce rapport – signé par 130 chercheurs utilisant des données compilées par 1700 experts sur le terrain ils présentent « le résultat de l’estimation la plus complète à ce jours sur l’état de préservation et la répartition des mammifères mondiaux, recouvrant les 5 487 espèces sauvages existantes connues, depuis l’an 1500 ».

    Qu'ont-ils découvert ?

    Premièrement, ils ont déterminé que 25% des mammifères, pour lesquels des données sont disponibles, sont menacées d’extinction ; le pourcentage des mammifères marins grimpant lui à 36%. Ces chiffres prennent en compte 188 espèces confrontées à ce qu’ils appellent « une très haute probabilité d’extinction », et 29 espèces pour lesquelles « il est probablement déjà trop tard ».

    Quelles en sont les causes principales
?

    L’équipe internationale d’experts déclare que « mondialement, les pertes et dégradations d’habitats (affectant 40% des espèces étudiées) ainsi que leur exploitation (chasse et cueillette de nourriture, médecine, carburants et matériaux, qui en affectent 17%) sont de loin la menace principale pour les mammifères [terrestres] ». En ce qui concerne les mammifères marins, cependant, ils déclarent que « la menace dominante est la mortalité accidentelle (qui frappe 78% des espèces), en particulier à cause des captures involontaires de pêcheries et des collisions avec des navires », alors que « la pollution (60% des espèces) est la seconde menace la plus importante ».

    Quel est le facteur essentiel permettant de maintenir la richesse des espèces mammifères et d'en prévenir les extinctions ?

    Comme il est dit dans la présentation de la table des matières de l’article, l’évaluation détaillée des 130 chercheurs « montre que la productivité primaire contrôle la richesse de la variété d’espèces sur terre comme dans les mers », et les auteurs écrivent dans l’article que « comme pour les espèces terrestres, la richesse marine semble associée à la productivité primaire », notant qu’ « alors que la richesse de la variété des espèces terrestres est à son maximum autour de l’équateur, celle des espèces marines le trouve autour des 40ème parallèles nord et sud, qui sont les régions de haute productivité océanique ».

    Schipper et al. concluent leur étude en déclarant que leurs résultats « peignent un sombre tableau de la situation globale des mammifères dans le monde ». Et c’est le cas, en effet. Cependant, nous pouvons réduire les pertes et dégradations des habitats terrestres et des animaux qui en dépendent, ainsi que les accidents et pollutions maritimes, à la seule condition que nous nous y engagions vraiment. D’un autre côté, tenter d’empêcher de catastrophiques extinctions de mammifères en tentant de changer le climat mondial – comme le prétendent Al Gore, James Hansen et d’autres, en réduisant les émissions de CO2 – est pire même que de prendre ses désirs pour des réalités, car cela est tout simplement impossible. Qui plus est, il se trouve des milliers d’études expérimentales pour témoigner solennellement du fait que l’enrichissement atmosphérique en CO2 augmente de manière significative la productivité primaire, tant sur terre qu’en mer ; et ce phénomène est la plus grande force connue à ce jour, pour maintenir la richesse des espèces mammifères.

    À l’évidence, la combinaison des éléments de la solution à ce problème – protéger les habitats des mammifères de la destruction, de la dégradation et de la pollution, tout en réduisant les ponctions volontaires ou accidentelles sur les populations animales, et permettre à la concentration atmosphérique en CO2 de poursuivre sa croissance historique sans contrainte – est le seul réel espoir de sauver ce qui reste encore des mammifères terrestres en danger.

    En un triste addendum à ces observations, Sir John Houghton, ex-membres du GIEC, s’est récemment fait l’apôtre d’une « très forte croissance des sources d’énergie renouvelables », parmi lesquelles il liste en seconde place la biomasse (après le solaire), et la déclare un impératif moral, tentant ainsi de faire croire aux gens qu’ils rendraient service à l’humanité (et par là même accompliraient la volonté de Dieu) en cultivant des plantes dans le but de produire de grandes quantités de biocarburants, afin de remplacer une partie des carburants fossiles. Il n’est pas cependant plus grande erreur que cette croisade, comme l’indiquent les réflexions exprimées dans un éditorial de Science par Borlaug (2007), qui apportent des éclaircissements supplémentaires à l’affaire.

    Borlaug commence son mini-traité intitulé Comment nourrir un monde affamé en notant que « quelques 800 millions de personnes connaissent des disettes chroniques et/ou transitoires chaque année », et qu’ « au cours des 50 prochaines années, nous allons faire face à l’impressionnante tâche de nourrir 3,5 milliards de personnes supplémentaires, dont la plupart vivront dans la pauvreté ».

    Faisant un petit retour sur l’histoire, le père de la révolution verte relate comment, « sur une période de quarante années, la proportion de gens souffrant de la faim dans le monde est passée de 60% en 1960 à 17% en 2000 », principalement en raison de l’efficacité du mouvement dont il a été l’initiateur-clé. Si ce mouvement avait échoué, dit-il, il aurait été nécessaire de convertir à la production agricole des territoires aux environnements fragiles, et « l’érosion des sols, les disparitions de forêts et de prairies, la réduction de la biodiversité et les extinctions d’espèces sauvages » résultantes « auraient été désastreuses ». Cette même perspective est ce qui menace le monde de demain, si le projet de Sir John Houghton est mis œuvre.

    Borlaug remarque par exemple que, « dans le futur prévisible, les plantes – en particulier les céréales – vont continuer à fournir l’essentiel de la demande alimentaire croissante, tant pour l’alimentation humaine directe que pour l’alimentation du bétail nécessaire à la satisfaction de la demande en croissance rapide de viande dans les pays nouvellement industrialisés ». Il déclare en fait que « la demande en céréales va probablement croître de 50% dans les 20 prochaines années, et nous devrons produire des récoltes encore plus grandes si l'on détourne le grain pour en faire des biocarburants ».

    Soulignant que la plupart des augmentations de production de nourriture « devront provenir de terres déjà en exploitation », et que « 70% des captations d’eau mondiales sont consacrés à l’irrigation des terres agricoles », les constats de Borlaug impliquent que l’efficacité de l’utilisation de l’eau par les cultures (la biomasse produite par unité d’eau utilisée) devra être massivement augmentée, si nous espérons pouvoir répondre aux besoins alimentaires futur de l’humanité, sans créer les conséquences désastreuses qu’il signale ci-dessus ; et il devrait être évident à tous, sauf à ceux qui s’aveuglent obstinément, que cette nécessité ne peut être remplie que si les biocarburants sont chassés de la photo, et que la fertilisation aérienne et les effets anti-transpiration de l’enrichissement atmosphérique en CO2 sont le futur.

    Bien que Borlaug prenne note que le croisement conventionnel de plantes, les améliorations dans la gestion des cultures, du travail des sols, de la fertilisation, de la protection contre les mauvaises herbes et les parasites, aussi bien que l’ingénierie génétique, aideront dans ce but de manière significative, nous aurons très probablement besoin, en plus, du bénéfice des effets secondaires biologiques de la hausse concomitante de la concentration atmosphérique en CO2. Sans eux, pour reprendre une phrase effrayante de Borlaug, « les efforts pour stopper la pauvreté mondiale arriveront à un blocage », et l’essentiel de la nature n’existera plus.

    Enfin, dans un long texte titré Energie, nourriture et terre – les pièges écologiques qui attendent l’humanité,  Haber (2007) soutient que l’énergie, la nourriture et la terre sont les principales ressources requises par les sociétés humaines contemporaines, et que «  la question décisive est celle de la terre, dont la rareté croissante est complètement sous-estimée ».

    Développant sur ce thème, Haber écrit que le piège énergétique est « constitué par une sorte de retour aux sources d’énergies renouvelables, pour lesquelles nous avons besoin de vastes étendues de terres, qui pourtant se raréfient » ; que le piège alimentaire est « constitué par une augmentation de l’utilisation et des besoins de terres arables et de pâturages dotés de sols appropriés » ; et que le piège territorial est « constitué par le besoin de terres pour des usages industrialo-urbains, de transports, d’extraction de matériaux, stockage de déchets, mais aussi pour les repos, les loisirs et la préservation de la nature ». Tous ces besoins, continue-t-il, « sont en compétition pour la terre ». Et les bons sols, ajoute-t-il, en deviennent « plus rare que jamais… plus rares que le charbon, le pétrole ou l’uranium ».

    Comme si cela ne suffisait pas, Haber remarque que « nous nous préoccupons de combattre le changement climatique et la perte de biodiversité », et que ce sont « des problèmes mineurs auxquels nous pourrions nous adapter, même difficilement ». En fait, il affirme que « leur résolution ne pourra qu’échouer si nous sommes pris dans les pièges interdépendants de la rareté énergétique, alimentaire et territoriale », qui nous menacent d’ici quelques dizaines d’années seulement.

    « La terre et les sols doivent être préservés, maintenus, entretenus, [et] utilisés correctement, sur la base d’informations, de contrôles, de planifications et d’organisations écologiques fiables ». Nous sommes d’accord ; et nous avons signalé que, sous ce rapport, la conversion [de terres ndt] aux biocarburants pour aider à répondre à nos besoins énergétiques résultera en une ponction incommensurable de terres et d’eau sur la nature afin de les produire, et que la simple tâche de produire suffisamment de récoltes pour satisfaire les besoins alimentaires de la population mondiale de 2050 exigera l’utilisation de tellement plus de terres qu’aujourd’hui, que la disparition d’habitats résultante poussera d’innombrables espèces de plantes et d’animaux à l’extinction.

    Quelle est la solution ? Comme nous l’avons signalé dans nombres d’autres articles sur cette question, elle consiste à laisser croître la proportion de CO2 dans l’air, pendant que les scientifiques et les ingénieurs du monde entier s’occuperont de concevoir les moyens de répondre aux besoins croissants d’énergie de l’humanité sans empiéter sur l’habitat restant de la « nature sauvage ». Nous affirmons cela pour deux raisons. Premièrement, certains des plus importants écologistes sont arrivés à la conclusion que, même avec les améliorations agricoles prévisibles des prochaines décades, il est possible que nous ne soyons toujours pas capable de produire suffisamment de nourriture pour soutenir la population humaine de la planète sans y consacrer de grandes quantités de terres et d’eau actuellement nécessaires à la survie des autres espèces. Deuxièmement, nous avons calculé que l’amélioration des rendements des cultures et de l’efficacité de l’utilisation de l’eau, qui devraient être causés par la hausse attendue de la concentration atmosphérique en CO2 entre aujourd’hui et l’an 2050, devrait être suffisante, à peine, pour nous permettre de faire pousser les récoltes dont nous auront alors besoin sur les terres et avec l’eau que nous utilisons actuellement dans ce but.

    Si nous voulons empêcher l’extinction d’une innombrable quantité d’espèces de plantes et d’animaux, que beaucoup voient se produire dans moins d’un quart de siècle, nous devons suivre un plan d’action qui est congruent avec celui que nous avons souligné ici. Et par-dessus tout, nous ne devons jamais oublier que les prochaines décades décideront du destin de la biosphère pour les millions d’années à venir. Soyons bien sûr, par conséquent, de ne pas « mordre la main qui nous nourrit » - et qui nourrit aussi le reste de la biosphère – avant de mettre en œuvre des mesures de réduction des émissions anthropogéniques de CO2 dans l’atmosphère, celles-ci étant favorables à la vie et à la préservation des espèces.



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Last updated 6 January 2010
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commentaires

N
<br /> voici la fin du commentaire...<br /> <br /> "<br /> <br /> Il faut évidemment peser le pour et le contre, le bénéfice et le risque. En effet, vous apporter des arguments en ce qui concerne les<br /> « bénéfices », car d’après votre démonstration hypothétique nous devrions voir s’accroître la diversité des écosystèmes en leur apportant du « carburant » (c’est le cas de le<br /> dire) (chose que je réfute puisque pour moi cette relation n’est pas du tout systématique et dans les cas où celle-ci serait d’après ce papier mise en évidence, j’aimerais vérifier moi-même que<br /> les propos des publications n’ont pas été détournés…méthode que j’ai déjà mis en évidence dans les propos de Bamboo qui vous a justement fait part de ce papier…) OR !! rien n’est dit sur les<br /> risques induit par cette augmentation du CO2 atmosphérique, car quand bien même l’augmentation de CO2 aurait bien un effet positif et permettrait le maintien, voire l’accroissement de la<br /> biodiversité moyenne par écosystème, si de l’autre côté il y a disparition totale de nombreux écosystèmes (par exemple les barrières de corail qui sont la clé de voûte de nombreuses parties des<br /> écosystèmes marins) et ceci n’est qu’un exemple…vos affirmations sont alors dangereuses et irresponsables !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ainsi, je ne considère pas qu’il soit justifiable et raisonnable de promouvoir l’accroissement du CO2 atmosphérique…c’est je le répète,<br /> dangereux et irresponsable de la part de non scientifique qui gobent tout et n’importe quoi, se jettent sur le moindre argument soi-disant scientifique sans même vérifier un tant soit peu<br /> l’origine du papier et sans même chercher d’autres publications susceptibles de les éclairer sur certaines zones d’ombres non abordées…tout cela pour justifier une position strictement<br /> idéologique…<br /> <br /> <br /> D’ailleurs, je préfère ne même pas chercher à comprendre pour quelles raisons cherchez vous à justifier, à cautionner le développement qui<br /> est le nôtre (celui de l’espèce humaine), développement que je qualifierais plutôt de destructeur, de l’autre et de fait de nous même, tel qu’il se manifeste actuellement.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Novak"<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> "Convaincant"?? non, ce n'est vraiment pas ce que je dirais, pardonnez moi...<br /> <br /> je suis navré je n'ai pas tout lu en détail...et surtout je n'ai pas lu les publications ayant servi à formuler l'argumentaire de ce papier...donc pour l'instant je ne peux dire si je trouve la<br /> piste intéressante ou non...<br /> d'autant, que comme ça pour moi, à première vue il y a un souci qui est de taille, je considère que globalement, la démonstration est caduque et je m'en explique :<br /> <br /> Certaines publications (MacNaughton et al., Cyr et Pace...) semblent indiquer que pour les écosystèmes étudiés, la diversité des organismes et la complexité des écosystèmes semble<br /> s'expliquer par une forte productivité primaire...<br /> jusque là, rien ne me choque... seulement au passage ces publications semblent s’intéresser uniquement (à moins que l’article de CO2science n’est omis cet aspect) à l’accroissement de biomasse<br /> par production primaire, sans chercher à comparer la « qualité » et la diversité des sources de biomasse issues de la production primaire, chose qui a mon avis à un effet bien davantage<br /> positif sur le réseau trophique dans son entier et donc sur la diversité biologique)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Toujours est-il que je tiens à rappeler qu'il existe aussi des écosystèmes très complexes, en termes de composition et de structure<br /> qui ont pu se développer en toute « frugalité » je dirais. Ces écosystèmes, je pense notamment à certaines forêts tropicales qui se développent sur des sols extrêmement "pauvres", ces<br /> écosystèmes développent ainsi tout un tas de mécanismes d'économie, de recyclage des nutriments extrêmement fins et performants qui permettent de réinjecter dans le système la moindre petite<br /> "pierre" qui puisse participer à la construction de l'édifice...<br /> <br /> <br /> Et je tiens à ajouter que ces écosystèmes, les forêts par exemple, qui symboliquement sont associés à des notions de force, de puissance, de grandeur sont en réalité des écosystèmes,<br /> dont la production primaire est réalité très faible comparée à d’autres écosystèmes et qui sont extrêmement fragiles et vulnérables.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les forêts, sont donc des écosystèmes qui sont le fruit d’une longue et lente évolution, passant par différents stades, chacun de ces stades<br /> « préparant » en quelque sorte l’arrivée du stade suivant en modifiant les conditions écologiques in situ (Cf notion de « successions végétales »). Ces écosystèmes se<br /> structurent et s’organisent progressivement et d’ailleurs se complexifient, du fait de l’apparition de nombreuses strates de végétation, de la création de plus en plus importante de micro-niches<br /> écologiques. Ainsi, les réseaux trophiques se complexifiant, nous observons une augmentation de la diversité floristique et faunistique, si l’on se donne les moyens d’observer ces milieux aux<br /> échelles qui conviennent…<br /> <br /> <br /> Si l’on considère également le cas des tourbières, nous pouvons noter qu’il n’existe donc pas de<br /> relation systématique entre « forte production primaire » et richesse et diversité biologique d’un écosystème !!!<br /> <br /> <br /> Je ne veux donc pas voir dans vos commentaires et sur ce site d’argumentaire se basant sur cette affirmation pour justifier l’idée que<br /> booster les écosystèmes de quelque manière que ce soit puisse être favorable à la biodiversité à<br /> l’échelle de la planète !! Cette affirmation est FAUSSE !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ainsi, bien que je conçois tout à fais qu’en expérimentations contrôlées réalisées en laboratoire, il puisse être possible de mettre en<br /> évidence un gain de production de biomasse corrélé à une augmentation de la quantité de CO2, (de fait comme pour toute réaction chimique, physiologique, si l’on accroît les quantités de réactifs,<br /> nous pouvons nous attendre à un accroissement de la quantité de produit à condition qu’aucun réactif ne se trouve être « limitant » bien sur) je ne vois pas en quoi cet argument puisse<br /> servir à justifier de continuer à émettre du CO2, notamment compte-tenu de ce que j’ai dit précédemment.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le problème qui se pose à moi, outre le caractère erroné de l’hypothèse d’une la relation « production primaire accrue = biodiversité<br /> accrue », c’est également la démarche de réflexion qui consiste à généraliser à tout un écosystème, la Terre, des résultats qui se sont axés sur un aspect de la question et qui en conditions<br /> contrôlées en laboratoire ne peux s’extrapoler à l’échelle de la planète, sachant que les scientifiques ne s’intéressent en laboratoire qu’à ne considérer que quelques paramètres, afin d’en faire<br /> varier, un ou deux à la fois pour être sûr d’identifier les relations de causes à effet, sachant que les écosystèmes planétaires sont des systèmes multidimensionnels, dont l’évolution est<br /> multifactorielle.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ainsi, pensez vous sérieusement que les résultats obtenus en se focalisant sur une partie du problème en labo, puisse nous apporter une<br /> solution sûre et efficace, à l’échelle de la planète ???<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il est en effet peu sérieux d’avancer de tels propos, puisque dans ce papier, aucun commentaire n’est fait sur les conséquences négatives que<br /> pourra entraîner l’augmentation de CO2, sur d’autres écosystèmes, voire sur l’ensemble des écosystèmes ??<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il faut évidemment peser le pour et le contre, le bénéfice et le risque. En effet, vous apporter des arguments en ce qui concerne les<br /> « bénéfices », car d’après votre démonstration hypothétique nous devrions voir s’accroître la diversité des écosystèmes en leur apportant du « carburant » (c’est le cas de le<br /> dire) (chose que je réfute puisque pour moi cette relation n’est pas du tout systématique et dans les cas où celle-ci serait d’après ce papier mise en évidence, j’aimerais vérifier moi-même que<br /> les propos des publications n’ont pas été détournés…m&e<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> Cher Novak, chers lecteurs,<br /> <br /> Voici la traduction du texte anglais auquel renvoie le lien posté par le sieur Bamboo, dans un commentaire récent. Je le trouve très édifiant et convaincant.<br /> <br /> Et vous ?<br /> <br /> Salutations,<br /> Jean-Gabriel Mahéo<br /> <br /> <br />
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