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1 novembre 2004 1 01 /11 /novembre /2004 10:58

PRINCIPES DE LA SCIENCE SOCIALE
PAR M. H.-C. CAREY (De Philadelphie)

 

henry_charles_carey.jpg


TRADUITS EN FRANÇAIS PAR MM. SAINT-GERMAIN-LEDUC ET AUG. PLANCHE

  1861

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE XVIII :

CONTINUATION DU MÊME SUJET.

 

    § 3. — Le développement de la centralisation trafiquante se manifeste dans toute l'étendue de l'Angleterre.


    Avec le développement du commerce, le travail du présent acquiert un empire constamment croissant sur les accumulations du passé, avec son déclin et l'accroissement dans la prédominance du trafic qui en résulte, le passé acquiert un accroissement de pouvoir sur le présent. Avec l'un, la circulation augmente et devient plus invariable, tandis qu'avec l'autre elle diminue et devient plus oscillante. Basé sur l'idée unique d'étendre la domination du trafic, le système anglais tend à paralyser partout le mouvement ; et plus ce mouvement est paralysé, plus augmente pour le trafiquant le pouvoir de mettre en pratique la doctrine qui enseigne que c'est au bas prix des matières premières de toute sorte — le coton, les subsistances et le travail, — que l'Angleterre doit le maintien de sa suprématie dans le monde commercial. Moins est rapide la circulation du coton, — c'est-à-dire plus il s'entasse dans les magasins, — plus le négociant en étoffes de coton a le pouvoir de dicter les prix auxquels il achètera et ceux auxquels il vendra. Plus il y a de variabilité dans le prix des étoffes de coton, ou du fer, moins est grand le danger de la concurrence intérieure pour l'achat du travail, pour l'emploi du capital, ou pour le revenu des mines ; mais plus est élevé le prix des cotons et du fer, et plus s'accroît le pouvoir, des individus qui sont déjà riches, de continuer cette « guerre » recommandée par MM. Hume et Brougham, et regardée aujourd'hui comme si essentielle pour anéantir « la concurrence étrangère, » et pour conquérir et garder « la possession des marchés étrangers. »

    Plus ce système est mis complètement en pratique, plus devient, nécessairement, considérable la centralisation à l'intérieur. Le nombre des individus qui peuvent se permettre de faire de grands sacrifices pour obtenir la possession des marchés étrangers est faible ; et ceux qui ne peuvent faire ces sacrifices sont forcés de renoncer aux industries dans lesquelles ils seraient probablement nécessaires, ainsi qu'il arrive pour toutes les branches importantes de l'industrie manufacturière anglaise. L'opportunité de l'emploi des petits capitaux diminue donc constamment, la terre s'immobilise de jour en jour davantage, et le trafic devient aussi constamment un monopole. Autrefois, les propriétés de peu d'étendue étaient nombreuses et les petits capitalistes y trouvaient de petites caisses d'épargne qu'ils dirigeaient eux-mêmes, dans lesquelles ils pouvaient déposer le fruit de toutes leurs heures et demi-heures disponibles, accumulant ainsi de petites fortunes. De jour en jour, il y a diminution dans la possibilité des relations directes, accompagnée de la nécessité croissante d'avoir recours aux services des intermédiaires ; et de là résulte le placement d'une masse énorme de capital dans les bureaux d'assurances sur la vie, les fonds de réserve, etc., etc., placement qui rapporte peu aux possesseurs de ce capital, mais qui permet au petit nombre d'individus qui en dirigent les mouvements d'amasser des fortunes pour eux-mêmes. Sous l'empire d'autres circonstances, les capitalistes réels dirigeraient leurs propres affaires et diminueraient ainsi la concurrence pour les prêts du capital, en augmentant celle qui aurait lieu pour l'achat du travail et, par le travailleur, augmentant la demande des subsistances et des autres matières premières que la terre fournit. La tendance du système anglais, funeste au dehors, ne l'est pas moins à l'intérieur ; ce système, en effet, se propose de transformer la nation en une masse de trafiquants, partout environnée d'une population regardée comme un pur instrument que le trafic doit mettre en oeuvre.

 

 

 

 

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