Franklin Delano ROOSEVELT
Président des États-Unis
SUR
LA BONNE VOIE
(ON OUR WAY)
Traduit de l'Anglais par
PIERRE DUTRAY
1934
Les Éditions
DENOËL ET STEELE
19, rue Amélie, 19
PARIS
DÉCLARATION DU PRÉSIDENT lors de la signature de la loi sur les assurances.
(27 mai 1933.)
II m'est particulièrement agréable de signer la loi Rayburn-Fletcher sur les assurances; en félicitant le Congrès de son vote, je sais que je me fais l'interprète du sentiment national. Car cette mesure introduit enfin dans la loi quelques-unes des règles élémentaires du mal et du bien. Les événements ont prouvé surabondamment que le négoce des assurances spécule véritablement sur la prospérité économique et sociale de notre peuple. Pareil trafic exige la plus entière bonne foi et le franc jeu de la part de ceux qui s'y engagent. Le capital est un élément indispensable de la prospérité du paye. Mais ceux qui cherchent à opérer des transactions avec l'argent d'autrui doivent se montrer d'une loyauté parfaite dans toutes les affaires où l'on fait appel au jugement de l'épargnant.
Dans ce but, ce projet de loi exige que l'on fasse toute la publicité nécessaire pour donner toute garantie au placement. Ce n'est évidemment pas une assurance contre des erreurs de jugement. Ce n'est la fonction d'aucun Gouvernement. Néanmoins, ce projet de loi donne l'assurance que, dans le cadre de ses attributions, le Gouvernement Fédéral insistera pour qu'on porte à la connaissance du public les faits sur lesquels on peut baser un jugement.
La nouvelle loi prendra aussi des mesures de sauvegarde contre les abus des méthodes de vente « à haute pression » pratiquées dans le lancement des assurances. Elle exigera que ceux qui cherchent à vendre de ces valeurs au public dévoilent tous les intérêts.
La loi se propose donc de remédier à certains des maux qui se sont révélés si manifestement dans les méthodes de particuliers qui exploitaient la fortune publique. Cette loi et l'administration qui a charge de l'appliquer ne sont qu'un premier pas dans le programme de restauration des anciennes règles de moralité. Sans cette base, le bien-être économique ne peut se réaliser.