Franklin Delano ROOSEVELT
Président des États-Unis
SUR
LA BONNE VOIE
(ON OUR WAY)
Traduit de l'Anglais par
PIERRE DUTRAY
1934
Les Éditions
DENOËL ET STEELE
19, rue Amélie, 19
PARIS
Déclaration du président lors de la signature du « Farm Relief Bill »
Je viens de signer le « Farm Relief Bill » qui comporte le refinancement des dettes agricoles.
La loi étend les secours non seulement aux prêteurs des fermiers, mais encore aux créanciers hypothécaires. Ceux qui détiennent des hypothèques agricoles jouiront du privilège de les échanger contre des bons de la Banque Fédérale Agraire dont la Trésorerie des Etats-Unis garantira le paiement d'intérêts.
Les fermiers dont les hypothèques doivent être échangées contre ces bons, bénéficieront de l'abaissement du taux d'intérêt et des conditions plus libérales de paiement.
Il est de l'intérêt de tous les citoyens des Etats-Unis que l'on étende les bienfaits de cette loi à tons ceux qui en ont besoin et que personne n'en soit privé par ignorance ou par précipitation.
Pour ce motif, j'adresse un appel spécial aux créanciers hypothécaires et à tous ceux qui ont à réclamer de l'argent aux fermiers. On ne négligera rien pour l'application à la fois prompte, réfléchie et juste de cette loi.
Les agents de la Banque Fédérale Agraire ont préparé le terrain dans toute la mesure du possible. Néanmoins, on ne peut appliquer immédiatement le nouveau système. Il nous faudra du temps pour examiner, apprécier et mettre au point les procès-verbaux.
Je demande donc instamment aux créanciers hypothécaires de ne pas entamer de procédure de forclusion et de ne tenter aucun effort pour déposséder les fermiers qui sont leurs débiteurs, avant qu'on n'ait en main tous les atouts pour appliquer les stipulations des articles du « Farm Relief Bill » relatifs au refinancement des hypothèques. Je demande aux créanciers de collaborer avec les agents des banques agraires, avec les agents du Commissaire de l'Emprunt agricole, ainsi qu'avec leurs débiteurs fermiers en vue de conclure des accords qui dispenseront d'entamer des procédures de forclusion.
C'est à la fois leur devoir de citoyen et leur intérêt personnel. (12 mai 1933.)