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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 01:04
 Discussion au coin du feu :
Sur le New Deal

Franklin Delano Roosevelt
 
Le 7 mai 1933
(autres textes)


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    « Un dimanche soir, une semaine après mon inauguration, j'empruntai la T. S. F. pour vous parler de la crise bancaire et des mesures que nous allions prendre pour y faire face. Je crois qu'en agissant de la sorte j'ai jeté de la clarté sur différents faits qui, autrement, auraient pu être mal interprétés; et, d'une manière générale, j'ai fait comprendre la situation au pays, ce qui a contribué, pour une grande part, au rétablissement de la confiance.

« Ce soir, huit semaines plus tard, je viens, pour la seconde fois, vous faire mon rapport — dans le même esprit et de la même manière, — pour vous entretenir de ce que nous avons fait et de ce que nous avons l'intention de faire.

« Il y a deux mois, nous nous trouvions en face de graves problèmes. Le pays tombait à la ruine, pouce par pouce. Il se mourait parce que le commerce et l'industrie étaient tombés à un niveau dangereusement bas; les prix de nos matières premières menaçaient de détruire la valeur de l'actif de nos établissements nationaux : banques, caisses d'épargne, compagnies d'assurance et autres instituts. Ces établissements, par suite de leurs besoins importants, opéraient des forclusions, réclamaient des emprunts, refusaient de faire crédit. Il en résulta donc en fait que des millions de personnes furent menacées de perdre leurs propriétés, puisqu'elles avaient emprunté de l'argent sur ces propriétés avec des dollars qui avaient eu une valeur totalement différente de celle de mars 1933. Cette situation ne nous permettait pas des considérations compliquées sur les panacées économiques ou de combiner des plans de fantaisie. Nous nous trouvions, non pas devant des théories mais devant une situation concrète.

« Il n'y avait que deux solutions : la première consistait à suivre la même voie, à permettre les forclusions, le retrait du crédit et la thésaurisation, à amener ainsi la liquidation et la faillite des banques, des compagnies de chemins de fer et d'assurances jusqu'à la capitalisation de toute l'économie et de la propriété à un niveau inférieur. Cette solution signifiait la continuation de la campagne de déflation dont le résultat immédiat eût été une misère extraordinaire pour tous les possédants, et, par voie de conséquence, une misère immense pour tous les salariés en raison de l'accroissement du chômage et d'une nouvelle réduction de l'échelle des salaires.

« Il est évident que cette solution n'aurait pas eu seulement des effets d'ordre économique très graves, mais aussi des conséquences d'ordre social qui auraient causé un mal énorme. Même avant mon accession au pouvoir, j'étais arrivé à la conclusion qu'une telle politique aurait fait supporter au peuple américain une charge trop lourde. Elle aurait entraîné, non seulement une nouvelle dévalorisation des richesses représentées par les maisons, fermes, économies et salaires, mais aussi des pertes d'ordre spirituel, la perte de ce sentiment de sécurité pour le présent et l'avenir, si nécessaire à la paix et à la satisfaction de l'individu et de sa famille. Si vous détruisez ces valeurs, vous trouverez difficilement le moyen de rétablir toute confiance dans l'avenir. Il était évident qu'il ne suffisait pas, pour arrêter cette course à la ruine, de lancer de Washington des appels à la confiance et de prêter des sommes d'argent plus considérables à des établissements craquant de toutes pans. Il me semblait non seulement légitime mais encore obligatoire pour la sécurité nationale d'appliquer le plus rapidement possible un programme précis. Le Congrès, et quand je dis le Congrès, je parle des membres des deux partis politiques, comprit très bien la situation et me donna un appui généreux et intelligent. Les membres du Congrès virent clairement que les méthodes des temps normaux devaient faire place, en période de crise, à des mesures adaptées aux nécessités graves et impérieuses du moment. Il n'y eut pas à proprement parler d'abandon du pouvoir, le Congrès conserva encore son autorité constitutionnelle, et personne n'a eu le moindre désir de changer l'équilibre politique. La fonction du Congrès est de décider les mesures à prendre et de choisir l'instrument de ses volontés. Il a suivi étroitement cette politique. La seule chose qui s'est passée fut qu'il désigna le Président pour exécuter certaines de ses mesures. C'était conforme à la constitution et à la tradition du peuple américain.

« La législation qui a été votée ou qui est en voie d'être appliquée peut être raisonnablement considérée comme faisant partie d'un programme complet.

« En premier lieu, nous fournissons du travail à 250.000 chômeurs, spécialement aux jeunes gens qui ont des charges. Ils se consacrent au reboisement et aux travaux contre les inondations. C'est une niche importante parce qu'elle comporte la nourriture, l'habillement et l'entretien d'un nombre de personnes, près de deux fois plus grand que celui des soldats de notre armée régulière. En créant ce corps civil, nous faisons d'une pierre deux coups. Nous rehaussons notablement la valeur de nos ressources naturelles et, d'autre part, nous soulageons un lot considérable de personnes qui se trouvent dans la détresse. Cet important groupe d'hommes s'est mis au travail volontairement; il n'est pas soumis à un règlement militaire, et nous conservons non seulement nos ressources naturelles mais encore nos ressources humaines. Un des grands mérites de ce travail est qu'il s'accomplit directement et ne nécessite pour ainsi dire pas l'intervention des machines.

« En deuxième lieu, j'ai soumis à l'approbation du Congrès des mesures que, par la suite, j'ai fait appliquer, à savoir : l'exploitation des vastes propriétés du Gouvernement à Muscles Shoals que l'on a négligées pendant tant d'années de coûteuse inaction; en outre, j'ai proposé un plan d'ensemble pour l'aménagement d'une grande partie de la vallée du Tennessee. Ces mesures augmenteront le bien-être et le bonheur de centaines de milliers de gens, et leur effet bienfaisant se fera sentir à la nation tout entière.

 « Ensuite, le Congrès va voter une législation qui libérera, en grande partie, de la misère de l'hypothèque les fermiers et les petits propriétaires de la nation, ceci grâce à une disposition qui allégera le fardeau des dettes qui pèse si lourdement sur des millions de nos compatriotes.

« Une autre mesure immédiate est l'octroi d'un demi-milliard de dollars aux Etats, cantons et municipalités afin qu'ils puissent pourvoir aux besoins de ceux à qui un secours formel et immédiat est indispensable.

« Le Congrès a aussi voté une législation autorisant la vente de la bière dans les Etats qui le désiraient. Il en est déjà résulté une reprise considérable du travail et par suite un accroissement du rendement de l'impôt, dont le besoin se faisait vivement sentir.

« Nous avons l'intention de demander au Congrès une législation qui permettra au Gouvernement d'entreprendre des travaux publics, ce qui provoquera ainsi directement et indirectement une reprise dans beaucoup d'autres domaines que nous avons soumis à un examen approfondi.

« Une nouvelle législation a été promulguée qui pénètre plus avant dans nos problèmes économiques. La loi d'aide aux fermiers, le « Farm Relief Bill », cherche, par l'emploi de plusieurs méthodes isolées ou réunies, à accroître le rendement des principaux produits agricoles, tout en s'efforçant de prévenir la surproduction désastreuse qui, si souvent dans le passé, a fait tomber les prix à un niveau bien inférieur à un rapport rationnel. Cette mesure prévoit l'octroi de pouvoirs étendus dans les cas critiques. L'usage qu'on en fera, dépendra uniquement de ce que l'avenir nous réserve.

« Nous proposerons également des mesures de sauvegarde mûrement réfléchies par quoi nous tenterons de donner des salaires plus équitables aux ouvriers de l'industrie du pays et d'empêcher la concurrence déloyale, de nous opposer aux trop longues semaines de travail et, en même temps, d'encourager toutes les industries à éviter la surproduction.

« Notre loi sur les chemins de fer rentre dans la même catégorie; son objectif est de permettre aux chemins de fer, avec l'aide du Gouvernement, d'aménager et de mettre sur pied un plan bien arrêté qui supprimera les doubles emplois et les gaspillages, lesquels ont amené à l'heure actuelle la faillite de nombreux réseaux et des déficits continuels.

« Je suis persuadé que les habitants de ce pays comprennent et approuvent les nouvelles mesures gouvernementales qui ont trait à l'agriculture, à l'industrie et aux moyens de transport. Notre production agricole dépassait notre consommation; nous nous trouvions devant des excédents que les autres nations ne pouvaient acheter qu'à des prix désastreusement bas. Nos usines étaient en mesure de fabriquer plus de produits que nous ne pouvions en consommer, et, en même temps, les demandes de l'étranger baissaient. Il se faisait que nous disposions de plus moyens de transport des marchandises et des récoltes que nous n'avions de marchandises et de récoltes à transporter. Cette situation était due en grande partie à un manque complet de plan général et à une incompréhension totale du danger qui n'avait cessé de flotter dans l'air depuis la fin de la guerre mondiale. Les habitants de ce pays ont été poussés à croire — mais c'était une erreur — qu'ils pourraient continuer à accroître indéfiniment la production agricole et industrielle et que je ne sais quel magicien trouverait le moyen d'écouler ces produits, tout en laissant au producteur des bénéfices raisonnables.

« Aujourd'hui nous sommes fondés à croire que les choses vont un peu mieux qu'il y a deux mois. L'industrie a repris, les chemins de fer transportent plus de marchandises, les prix des produits agricoles se sont améliorés, mais je ne me laisserai pas aller à lancer des proclamations d'une confiance débordante d'enthousiasme. Nous ne pouvons pas crier de nouveau à la prospérité.

« Je ne cesserai jamais d'être franc avec les habitants de ce pays. Je ne veux pas que mes compatriotes, à la faveur de cette amélioration, fassent déferler sur ce pays une nouvelle vague de spéculation. Je ne veux pas que l'on croie que, par suite d'un optimisme injustifié, nous pouvons reprendre le système désastreux de l'accroissement de notre production agricole et industrielle, dans l'espoir qu'une Providence bienveillante permettra de l'écouler à des prix élevés. Pareil système peut nous ramener une prospérité immédiate et factice, mais elle sera de ces prospérités qui nous conduiront à de nouveaux désastres.

« On a bien tort de désigner les mesures que nous avons prises, sous le nom de contrôle gouvernemental de l'agriculture, de l'industrie et des transports. C'est plutôt une association entre le Gouvernement, d'une part, et l'agriculture, l'industrie et les transports d'autre part, non pas une association qui se partage les bénéfices, car les bénéfices iraient aux citoyens, mais plutôt une association qui conçoit les mêmes plans et veille à leur exécution.

« Laissez-moi vous donner un exemple. Prenons l'industrie cotonnière. Selon toute probabilité, quatre-vingt-dix pour cent des fabricants de coton s'accorderaient pour supprimer les salaires de famine, les longues journées de travail, le travail de l'enfant; Ils s'accorderaient également pour empêcher une surproduction qui se traduit par des excédents invendables. Mais à quoi peut servir un tel accord si les dix autres pour cent des fabricants de coton donnent des salaires de famine, exigent de nombreuses heures de travail, emploient des enfants dans leurs usines et se livrent à une surproduction vexatoire? Par leurs agissements déloyaux, ces dix pour cent pourraient produire des marchandises à si bon marché que les quatre-vingt-dix pour cent des fabricants honnêtes en seraient réduits à adopter une ligne de conduite douteuse. C'est ici que le Gouvernement entre en jeu. Le Gouvernement, après s'être livré à une enquête sur une industrie et après avoir adopté un plan, devrait avoir le droit — et il l'aura — d'empêcher, avec l'aide de la grande majorité des membres de cette industrie, les agissements déloyaux. Les lois dites « antitrusts » avaient pour but d'empêcher la création des monopoles et d'interdire à ces monopoles de réaliser des bénéfices excessifs. On doit continuer à respecter le principe de ces lois, mais elles ne se proposèrent jamais d'encourager cette concurrence déloyale dont nous avons dit les méfaits.

« Le même principe s'applique aux produits agricoles, aux moyens de transport et à tout autre domaine de l'industrie privée organisée.

« Nous nous assignons un but précis, à savoir, empêcher le retour d'une situation qui fut à deux doigts de détruire ce qu'on appelle la civilisation moderne. Nous ne pouvons atteindre ce but en un jour. Nos mesures obéissent toutes à l'esprit du Gouvernement constitutionnel de l'Amérique, établi il y a cent cinquante ans.

« Je sais que les habitants de ce pays s'en rendront compte et comprendront aussi dans quel esprit nous entreprenons cette politique. Je ne nie pas que nous ne puissions commettre des erreurs de procédure. Je ne m'attends pas à atteindre le but à chaque coup. Ce que je recherche, c'est d'atteindre le but le plus souvent possible, non seulement dans mon intérêt mais aussi dans celui de l'équipe. Theodore Roosevelt me dit un jour : « Si j'arrive à avoir raison soixante-quinze fois sur cent, j'aurai réalisé le summum de mes espérances. »

« On a beaucoup parlé ces derniers temps des finances fédérales, de l'inflation, de l'étalon-or et d'autres choses encore. Permettez-moi de vous exposer les faits très simplement et de vous expliquer ma ligne de conduite. En premier lieu, le crédit gouvernemental et la monnaie gouvernementale ne sont vraiment qu'une seule et même chose. Derrière les bons gouvernementaux, il n'y a qu'une promesse de payement. Derrière la monnaie gouvernementale, il y a en outre, une réserve d'or et une petite réserve d'argent. A ce propos, il convient de rappeler que, jadis, le Gouvernement a consenti à convertir en or près de trente milliards de ses dettes et de sa monnaie et que des sociétés privées du pays ont consenti à convertir en or soixante ou soixante-dix milliards de dollars représentés par des titres et des hypothèques. Le Gouvernement et ces sociétés privées ont conclu ces accords en sachant pertinemment que les stocks d'or aux Etats-Unis n'étaient que de trois ou quatre milliards de dollars et que les stocks d'or mondiaux n'étaient que de onze milliards environ.

« Si les détenteurs de bons commençaient à réclamer de l'or, les premiers arrivants auraient de l'or pendant quelques jours; leur nombre ne s'élèverait qu'à un vingt-cinquième des détenteurs de titres et de devises. Les vingt-quatre autres parties, qui ne sont pas arrivées en tête de file, se verraient dire poliment qu'il ne reste plus d'or. Nous avons décidé d'appliquer à tous le même traitement, dans l'intérêt de la justice, en vertu des pouvoirs constitutionnels de ce Gouvernement. Nous avons mis tout le monde sur le même pied, afin de sauvegarder le bien général.

« Toutefois, l'or et, jusqu'à un certain point, l'argent peuvent servir de base très solide aux devises; c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de mettre l'embargo sur l'or de ce pays.

« Il y a trois semaines, une série d'événements se sont produits qui auraient pu entraîner très rapidement, tout d'abord un grave épuisement des stocks d'or nationaux à l'étranger, en deuxième lieu, par voie de conséquence, une évasion à l'étranger des capitaux américains. Je n'exagère rien en vous disant que pareille occurrence aurait pu nous enlever la majeure partie de nos réserves d'or et entraîner un nouvel affaiblissement du crédit privé et gouvernemental, au point de semer la panique et d'arrêter totalement le fonctionnement de l'industrie.

« Le Gouvernement a un but précis, c'est de faire monter les prix des matières premières à un niveau tel que les débiteurs pourront payer leurs dettes au moyen d'une devise d'une valeur égale à celle qui existait au moment où les emprunts ont été contractés. Nous n'avons pas l'intention de leur procurer un dollar à tellement bon marché qu'ils pourraient rembourser beaucoup moins qu'ils n'ont reçu. En d'autres termes, nous cherchons à corriger une erreur et non pas à créer des erreurs nouvelles dans un sens opposé. C'est pour cela que les pouvoirs nécessaires seront donnés au Gouvernement afin de procéder, si la situation l'exige, à l'élargissement des moyens de crédit. II sera fait usage de ces pouvoirs au moment donné, d'une manière définie, et, ai la situation l'exige, dans le dessein que je viens de préciser.

« La situation mondiale suit un chemin parallèle à celui de la situation intérieure, laquelle, évidemment, nous intéresse en premier lieu. Je dois souligner le fait que la situation intérieure est nécessairement liée d'une manière étroite à celle de tous les autres pays. En d'autres termes, selon toutes probabilités, nous pourrons connaître, dans une large mesure, un retour de la prospérité dans notre pays, mais elle ne durera que si elle s'étend au monde entier.

« Au cours des conférences que nous avons tenues et que nous tenons avec les chefs des autres pays, nous nous assignons quatre grands objectifs : tout d'abord, une réduction générale des armements, ce qui écartera la crainte de l'invasion et d'une attaque à main armée, en même temps une réduction des dépenses, de manière à équilibrer les budgets des gouvernements et à réduire les impôts; en deuxième lieu une suppression des barrières douanières, ce qui permettrait la reprise des échanges entre nations; en troisième lieu, la stabilisation des devises: de la sorte, le commerce pourra aller de l'avant; en quatrième lieu, le rétablissement des relations amicales et une plus grande confiance de pays à pays.

« Durant ces trois semaines, nos visiteurs étrangers ont répondu dans un sens très favorable à l'énoncé de ces desseins. Toutes les nations ont souffert également de la crise. Toutes, elles ont abouti à la conclusion qu'une action générale est le plus conforme aux intérêts de chacune. C'est dans cet esprit que nos hôtes se sont joints à nous et ont discuté les problèmes qui nous sont communs. La Conférence internationale actuelle doit réussir.

« L'avenir du monde l'exige; nous nous sommes tous engagés à unir nos efforts pour la faire réussir.

« Envers vous, citoyens de ce pays, nous tous, membres du Congrès et membres du Gouvernement, nous avons contracté une profonde dette de reconnaissance. Durant toute la crise, vous avez fait preuve de résignation. Vous nous avez accordé des pouvoirs étendus; votre approbation généreuse nous a encouragés. Toutes nos forces, toutes les ressources dont nous disposions, nous les avons employées à justifier votre confiance. Nous sommes incités à penser qu'un premier pas, prudent et sensé, a été accompli. C'est dans cet esprit de confiance et d'encouragement réciproque que nous irons de l'avant. »

 

 

Franklin Delano Roosevelt - Discussion au coin du feu - 7 mai 1933

(Traduction de Pierre Dutray, extraite  de l'ouvrage "Sur la bonne voie (On Our Way)" de F.D.R., 1934, éditions Denoël et Steele)

 

 

 

 

En anglais :

 

 

On a Sunday night a week after my inauguration I used the radio to tell you about the banking crisis and the measures we were taking to meet it. I think that, in that way, I made clear to the country various facts that might otherwise have been misunderstood and, in general, provided a means of understanding which did much to restore confidence.

Tonight, eight weeks later, I come for the second time to give you my report—in the same spirit and by the same means—to tell you about what we have been doing and what we are planning to do.

Two months ago we were facing serious problems. The country was dying by inches. It was dying because trade and commerce had declined to dangerously low levels; prices for basic commodities were such as to destroy the value of the assets of national institutions such as banks, savings banks, insurance companies, and others. These institutions, because of their great needs, were foreclosing mortgages, calling loans, refusing credit. Thus there was actually in process of destruction the property of millions of people who had borrowed money on that property in terms of dollars which had had an entirely different value from the level of March 1933. That situation in that crisis did not call for any complicated consideration of economic panaceas or fancy plans. We were faced by a condition and not a theory.

There were just two alternatives: The first was to allow the foreclosures to continue, credit to be withheld and money to go into hiding, and thus forcing liquidation and bankruptcy of banks, railroads and insurance companies and a recapitalizing of all business and all property on a lower level. This alternative meant a continuation of what is loosely called “deflation,” the net result of which would have been extraordinary hardship on all property owners and, incidentally, extraordinary hardships on all persons working for wages through an increase in unemployment and a further reduction of the wage scale.

It is easy to see that the result of this course would have not only economic effects of a very serious nature but social results that might bring incalculable harm. Even before I was inaugurated I came to the conclusion that such a policy was too much to ask the American people to bear. It involved not only a further loss of homes, farms, savings and wages but also a loss of spiritual values—the loss of that sense of security for the present and the future so necessary to the peace and contentment of the individual and of his family. When you destroy these things you will find it difficult to establish confidence of any sort in the future. It was clear that mere appeals from Washington for confidence and the mere lending of more money to shaky institutions could not stop this downward course. A prompt program applied as quickly as possible seemed to me not only justified but imperative to our national security. The Congress, and when I say Congress I mean the members of both political parties, fully understood this and gave me generous and intelligent support. The members of Congress realized that the methods of normal times had to be replaced in the emergency by measures which were suited to the serious and pressing requirements of the moment. There was no actual surrender of power, Congress still retained its constitutional authority and no one has the slightest desire to change the balance of these powers. The function of Congress is to decide what has to be done and to select the appropriate agency to carry out its will. This policy it has strictly adhered to. The only thing that has been happening has been to designate the President as the agency to carry out certain of the purposes of the Congress. This was constitutional and in keeping with the past American tradition.

The legislation which has been passed or in the process of enactment can properly be considered as part of a well-grounded plan.

First, we are giving opportunity of employment to one-quarter of a million of the unemployed, especially the young men who have dependents, to go into the forestry and flood prevention work. This is a big task because it means feeding, clothing, and caring for nearly twice as many men as we have in the regular army itself. In creating this civilian conservation corps, we are killing two birds with one stone. We are clearly enhancing the value of our natural resources and, second, we are relieving an appreciable amount of actual distress. This great group of men have entered upon their work on a purely voluntary basis, no military training is involved, and we are conserving not only our natural resources but our human resources. One of the great values to this work is the fact that it is direct and requires the intervention of very little machinery.

Second, I have requested the Congress and have secured action upon a proposal to put the great properties owned by our government at Muscle Shoals to work after long years of wasteful inaction, and with this a broad plan for the improvement of a vast area in the Tennessee Valley.

It will add to the comfort and happiness of hundreds of thousands of people and the incident benefits will reach the entire nation.

Next, the Congress is about to pass legislation that will greatly ease the mortgage distress among the farmers and the homeowners of the nation by providing for the easing of the burden of debt now bearing so heavily upon millions of our people.

Our next step in seeking immediate relief is a grant of half a billion dollars to help the states, counties and municipalities in their duty to care for those who need direct and immediate relief.

The Congress also passed legislation authorizing the sale of beer in such states as desired. This has already resulted in considerable reemployment and, incidentally, has provided much needed tax revenue.

We are planning to ask the Congress for legislation to enable the government to undertake public works, thus stimulating directly and indirectly the employment of many others in wellconsidered projects.

Further legislation has been taken up which goes much more fundamentally into our economic problems. The Farm Relief Bill seeks by the use of several methods, alone or together, to bring about an increased return to farmers for their major farm products, seeking at the same time to prevent in the days to come disastrous over-production which so often in the past has kept farm commodity prices far below a reasonable return. This measure provides wide powers for emergencies. The extent of its use will depend entirely upon what the future has in store.

Well-considered and conservative measures will likewise be proposed which will attempt to give to the industrial workers of the country a more fair wage return, prevent cut-throat competition and unduly long hours for labor, and at the same time to encourage each industry to prevent over-production.

Our Railroad Bill falls into the same class because it seeks to provide and make certain definite planning by the railroads themselves, with the assistance of the government, to eliminate the duplication and waste that is now resulting in railroad receiverships and continuing operating deficits.

I am certain that the people of this country understand and approve the broad purposes behind these new governmental policies relating to agriculture and industry and transportation. We found ourselves faced with more agricultural products than we could possibly consume ourselves and surpluses which other nations did not have the cash to buy from us except at prices ruinously low. We have found our factories able to turn out more goods than we could possibly consume, and at the same time we were faced with a falling export demand. We found ourselves with more facilities to transport goods and crops than there were goods and crops to be transported. All of this has been caused in large part by a complete lack of planning and a complete failure to understand the danger signals that have been flying ever since the close of the World War. The people of this country have been erroneously encouraged to believe that they could keep on increasing the output of farm and factory indefinitely and that some magician would find ways and means for that increased output to be consumed with reasonable profit to the producer.

Today we have reason to believe that things are a little better than they were two months ago.

Industry has picked up, railroads are carrying more freight, farm prices are better, but I am not going to indulge in issuing proclamations of over enthusiastic assurance. We cannot bally-ho ourselves back to prosperity. I am going to be honest at all times with the people of the country. I do not want the people of this country to take the foolish course of letting this improvement come back on another speculative wave. I do not want the people to believe that because of unjustified optimism we can resume the ruinous practice of increasing our crop output and our factory output in the hope that a kind providence will find buyers at high prices. Such a course may bring us immediate and false prosperity, but it will be the kind of prosperity that will lead us into another tailspin.

It is wholly wrong to call the measure that we have taken government control of farming, control of industry, and control of transportation. It is rather a partnership between government and farming and industry and transportation, not partnership in profits, for the profits would still go to the citizens, but rather a partnership in planning and partnership to see that the plans are carried out.

Let me illustrate with an example. Take the cotton goods industry. It is probably true that 90 percent of the cotton manufacturers would agree to eliminate starvation wages, would agree to stop long hours of employment, would agree to stop child labor, would agree to prevent an overproduction that would result in unsalable surpluses. But what good is such an agreement if the other ten per cent of cotton manufacturers pay starvation wages, require long hours, employ children in their mills, and turn out burdensome surpluses? The unfair 10 percent could produce goods so cheaply that the fair 90 percent would be compelled to meet the unfair conditions. Here is where government comes in. Government ought to have the right and will have the right, after surveying and planning for an industry to prevent, with the assistance of the overwhelming majority of that industry, unfair practice and to enforce this agreement by the authority of government. The so-called anti-trust laws were intended to prevent the creation of monopolies and to forbid unreasonable profits to those monopolies. That purpose of the anti-trust laws must be continued, but these laws were never intended to encourage the kind of unfair competition that results in long hours, starvation wages, and overproduction.

The same principle applies to farm products and to transportation and every other field of organized private industry.

We are working toward a definite goal, which is to prevent the return of conditions which came very close to destroying what we call modern civilization. The actual accomplishment of our purpose cannot be attained in a day. Our policies are wholly within purposes for which our American Constitutional government was established 150 years ago.

I know that the people of this country will understand this and will also understand the spirit in which we are undertaking this policy. I do not deny that we may make mistakes of procedure as we carry out the policy. I have no expectation of making a hit every time I come to bat. What I seek is the highest possible batting average, not only for myself but for the team. Theodore Roosevelt once said to me: “If I can be right 75 percent of the time I shall come up to the fullest measure of my hopes.” Much has been said of late about Federal finances and inflation, the gold standard, etcetera. Let me make the facts very simple and my policy very clear. In the first place, government credit and government currency are really one and the same thing. Behind government bonds there is only a promise to pay. Behind government currency we have, in addition to the promise to pay, a reserve of gold and a small reserve of silver. In this connection it is worth while remembering that in the past the government has agreed to redeem nearly thirty billions of its debts and its currency in gold, and private corporations in this country have agreed to redeem another sixty or seventy billions of securities and mortgages in gold. The government and private corporations were making these agreements when they knew full well that all of the gold in the United States amounted to only between three and four billions and that all of the gold in all of the world amounted to only about eleven billions.

If the holders of these promises to pay started in to demand gold, the first comers would get gold for a few days and they would amount to about one twenty-fifth of the holders of the securities and the currency. The other twenty-four people out of twenty-five, who did not happen to be at the top of the line, would be told politely that there was no more gold left. We have decided to treat all twenty-five in the same way in the interest of justice and the exercise of the constitutional powers of this government. We have placed every one on the same basis in order that the general good may be preserved.

Nevertheless, gold, and to a partial extent silver, are perfectly good bases for currency and that is why I decided not to let any of the gold now in the country go out of it.

A series of conditions arose three weeks ago which very readily might have meant, first, a drain on our gold by foreign countries, and secondly, as a result of that, a flight of American capital, in the form of gold, out of our country. It is not exaggerating the possibility to tell you that such an occurrence might well have taken from us the major part of our gold reserve and resulted in such a further weakening of our government and private credit as to bring on actual panic conditions and the complete stoppage of the wheels of industry.

The Administration has the definite objective of raising commodity prices to such an extent that those who have borrowed money will, on the average, be able to repay that money in the same kind of dollar which they borrowed. We do not seek to let them get such a cheap dollar that they will be able to pay back a great deal less than they borrowed. In other words, we seek to correct a wrong and not to create another wrong in the opposite direction. That is why powers are being given to the Administration to provide, if necessary, for an enlargement of credit, in order to correct the existing wrong. These powers will be used when, as, and if it may be necessary to accomplish the purpose.

Hand-in-hand with the domestic situation which, of course, is our first concern, is the world situation, and I want to emphasize to you that the domestic situation is inevitably and deeply tied in with the conditions in all of the other nations of the world. In other words, we can get, in all probability, a fair measure of prosperity return in the United States, but it will not be permanent unless we get a return to prosperity all over the world.

In the conferences which we have held and are holding with the leaders of other nations, we are seeking four great objectives. First, a general reduction of armaments and through this the removal of the fear of invasion and armed attack, and, at the same time, a reduction in armament costs, in order to help in the balancing of government budgets and the reduction of taxation.

Secondly, a cutting down of the trade barriers, in order to re-start the flow of exchange of crops and goods between nations. Third, the setting up of a stabilization of currencies, in order that trade can make contracts ahead. Fourth, the reestablishment of friendly relations and greater confidence between all nations.

Our foreign visitors these past three weeks have responded to these purposes in a very helpful way. All of the nations have suffered alike in this Great Depression. They have all reached the conclusion that each can best be helped by the common action of all. It is in this spirit that our visitors have met with us and discussed our common problems. The international conference that lies before us must succeed. The future of the world demands it and we have each of us pledged ourselves to the best joint efforts to this end.

To you, the people of this country, all of us, the members of the Congress and the members of this Administration, owe a profound debt of gratitude. Throughout the Depression you have been patient. You have granted us wide powers, you have encouraged us with a widespread approval of our purposes. Every ounce of strength and every resource at our command we have devoted to the end of justifying your confidence. We are encouraged to believe that a wise and sensible beginning has been made. In the present spirit of mutual confidence and mutual encouragement we go forward.

 

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