Méfiez vous! Depuis quelques semaines, un monstre politico-médiatique hybride rôde un peu partout.
Explication: à force de voir Sarko et Ségo à la une de tous les journaux (qui disent les mêmes choses), un effet secondaire horrifique est apparu : ils ont fusionné. Voici le Sarkolène...
A lire aussi cet article publié dans l'humanité: Des journalistes des cinq sociétés de l’audiovisuel public (France 2, France 3, Radio France, RFI et RFO) ont décidé de lancer « un appel pour des débats contradictoires » à la télévision dans le cadre de la campagne présidentielle. L’initiative n’est pas sans rappeler l’appel qui avait rassemblé 18 000 signatures au printemps 2005 quand des journalistes avaient dénoncé la censure dont étaient victimes les partisans du « non » au référendum.. Partant du constat que « 75 % des Français sont intéressés par l’élection présidentielle » mais que « 71 % estiment que les débats sont de mauvaise qualité, 84 % que les critiques personnelles occupent trop de place et 57 % que les vrais problèmes ne sont pas abordés », ces journalistes en appellent à leurs directions. Ils notent que « des enseignements ont été tirés de la couverture de la campagne 2002 » (les émissions politiques ont retrouvé une place en première partie de soirée). Mais - le CSA s’en est lui-même inquiété - « les temps de parole ne sont toujours pas équilibrés entre les différents candidats, la bipolarisation est encore très présente. Tous les candidats, quelle que soit leur renommée et leur importance, doivent être traités à égalité. » « Journalistes de l’audiovisuel, nous ne voulons pas que le fossé se creuse encore un peu plus entre nous et les citoyens qui nous financent au travers de la redevance, indique le texte de leur appel (...). Nos émissions et reportages doivent répondre à leurs attentes, à leurs préoccupations, quelles que soient leurs appartenances politiques. Nous devons leur permettre de se prononcer au premier tour en ayant connaissance des programmes des différents candidats. Nous ne pouvons cautionner la dérive populiste qui consisterait seulement à donner la parole à des panels de citoyens interpellant directement les candidats, les journalistes étant cantonnés dans le rôle de M.Loyal, porteurs de micros et ne pouvant exercer leur droit de suite sur les propos tenus par les différents candidats ». Les signataires ne se satisfont pas « d’émissions d’info-communication où un seul candidat est invité à parler de ses propositions au prétexte que les grands candidats refuseraient tout débat contradictoire ». (...) Claude Baudry
« Ras-le-bol du show médiatique »
Un appel de journalistes des cinq sociétés de l’audiovisuel public pour des débats contradictoires.