4 janvier 2007
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Qui est ce Nasr Eddin? Cliquez ici.
Nasr Eddin se plaint continuellement auprès de Timour Leng de sa grande pauvreté, mais le souverain est loin d'être généreux. Aussi est-il surpris d'apprendre que tous les soirs son bouffon organise de grands festins dans sa modeste demeure. Timour le fait appeler et lui demande comment il s'y prend pour dépenser autant d'argent avec des gages si modestes. Le Hodja répond qu'il engage tout simplement des paris avec toutes sortes de gens et qu'il les gagne à chaque fois. Ainsi, il peut donner des fêtes. Le Tartare, à ses mots, est pris du désir de le défier.
- Je parie dix pièces d'or que demain matin, en te réveillant, tu auras un furoncle sur la fesse droite, lui propose le Hodja.
- Pari tenu ! accepte Timour en riant, sûr de gagner.
Le lendemain matin, Timour se précipite chez Nasr Eddin :
- Hodja, tu as perdu !
- Permets-moi, seigneur, de vérifier.
Timour relève son manteau, baisse son pantalon, et tend son postérieur à Nasr Eddin qui est obligé d'admettre qu'il a perdu et de lui donner les dix pièces d'or promises. C'est la première fois que le Tartare a le dernier mot avec son bouffon et il rentre au palais tout fier de son coup. Pourtant, le lendemain, il apprend que, le soir même du pari, Nasr Eddin a organisé une fête à tout casser, pour laquelle il a même loué les services de musiciens de la cour. Furieux, il le convoque pour lui demander des explications.
- C'est très simple, répond le Hodja : j'avais parié cinquante pièces d'or avec tes courtisans que s'ils venaient chez moi assez tôt, ils auraient, en se cachant bien, ce spectacle rare du maître du monde montrant son cul à son bouffon.
- Je parie dix pièces d'or que demain matin, en te réveillant, tu auras un furoncle sur la fesse droite, lui propose le Hodja.
- Pari tenu ! accepte Timour en riant, sûr de gagner.
Le lendemain matin, Timour se précipite chez Nasr Eddin :
- Hodja, tu as perdu !
- Permets-moi, seigneur, de vérifier.
Timour relève son manteau, baisse son pantalon, et tend son postérieur à Nasr Eddin qui est obligé d'admettre qu'il a perdu et de lui donner les dix pièces d'or promises. C'est la première fois que le Tartare a le dernier mot avec son bouffon et il rentre au palais tout fier de son coup. Pourtant, le lendemain, il apprend que, le soir même du pari, Nasr Eddin a organisé une fête à tout casser, pour laquelle il a même loué les services de musiciens de la cour. Furieux, il le convoque pour lui demander des explications.
- C'est très simple, répond le Hodja : j'avais parié cinquante pièces d'or avec tes courtisans que s'ils venaient chez moi assez tôt, ils auraient, en se cachant bien, ce spectacle rare du maître du monde montrant son cul à son bouffon.