6 avril 2009
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L'impératrice et ses satrapes
L'avez-vous vue, la magnifique robe fuschia de Michelle Obama ? Et les minauderies de la première dame de France ? N'est-il pas extraordinairement charismatique, cet Obama ? Berlusconi a-t-il touché les fesses d'Elisabeth Windsor ? Est-ce suite à un défi de Barack Obama, ou de Dimitri Medvedev ? Le petit Nicolas se remettra-t-il de ne pas faire partie de la bande de joyeux lurons qu'ils ont constitué ?Voilà pour les évènements importants du G20 de Londres.
Car tous ces ânes et ces criminels n'ont rien fait d'autres qui soit digne d'intérêt.
1100 milliards de dollars pour le FMI afin d'enclencher la relance ? Déjà vu, déjà fait, ne fonctionne pas : depuis dix-huit mois, ce sont plus de dix mille milliards de dollars et d'euros qui ont été offerts aux institutions financières internationales ( dont le centre est à ... Londres !), et qui n'ont servis, on l'apprend chaque jour un peu plus, qu'à payer les paris spéculatifs perdus de ces institutions à des hedges funds mystérieux, sis dans tel ou tel paradis fiscal de la couronne britannique. Comme ils disent : l'argent a disparu !
En vérité, il n'a pas vraiment disparu : la longue agonie des banques - à qui l'on interdit de se déclarer en faillite et de se mettre sous la protection des différentes lois sur les faillites des nations - et l'hémorragie monétaire hyperinflationniste (le désormais fameux "quantitative easing") des gouvernements pour permettre à ces banques de payer les centaines de milliers de milliards de dollars de dettes spéculatives des marchés dérivés, ne servent qu'à préparer l'avènement d'un "meilleur des mondes" à la H.G. Wells . C'est cela que Dominique Strauss-Kahn appelle la "fin du consensus de Washington" !
On assiste à un transfert extraordinaire de puissance financière vers les hedges-funds, dont l'univers est totalement dérégulé. Au final, les nations seront extraordinairement endettées, l'épargne aura été détruite par l'inflation, les structures bancaires seront encore plus bloquées, et ne resteront pour remplacer ces banques que les pirates de la couronne impériale. Si l'on maintient bien sûr le dogme selon lequel les nations n'ont plus le droit d'émettre de monnaie pour leur développement physique et social.
La "réforme" des institutions de Bretton Woods ? FMI, Banque Mondiale, OMC, sont devenus des nids de vipères acharnées à démanteler le plus rapidement possible les états-nations, à arracher des mains des peuples en lutte pour leur survie les attributs de la souveraineté pour les remettre entre les mains de la vieille en robe rose (la ci-devant Elisabeth Windsor) de la photo ci-dessus. Les réformes proposées ne font qu'accentuer les moyens de ces institutions à cette fin.
La "relance verte" ? Autant tuer de nos propres mains nos enfants, que de les laisser souffrir l'agonie de la désindustrialisation planétaire et du fascisme financiaro-écologiste.
Enfin, gloire de notre petit président, on déclare avoir fait une liste des paradis fiscaux : une noire, une grise et une blanche, en fonction de la coopération de ces "paradis" avec les institutions internationales. Le bon sens aurait voulu qu'on les déclare hors-la-loi et qu'on bloque toute coopération avec ces refuges d'escrocs, mais non ! On leur demande juste d'être sages et d'obéir. A qui ? Vous verrez.
Anecdote : avez-vous vu les noms des paradis fiscaux de la liste noire ? Non ? Les voici : la Malaisie, Costa Rica et les Philippines. C'est tout. Et surtout, ne parlons pas de l'énorme gorille sur la table du salon.
Qui parle des états-nations ? Qui parle des infrastructures ? Qui parle du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? Qui parle d'une véritable relance industrielle et sociale ? Qui demande l'effacement définitif des dettes spéculatives et la mise en règlement judiciaire des institutions financières en difficultés ? Qui demande un banque nationale souveraine pour créer les crédits de la reconstruction ?
Regardez :