Vraiment, la presse financière me fait rire quand elle joue les candides. N'ayant jamais entendu parler de la faillite d'Enron ou de la crise argentine, ces doux rêveurs, s'etonnent de voir les tarifs de l'électricité bondir depuis l'ouverture du marché à la concurrence. A la Une aujourd'hui des Echos, cette terrible nouvelle : "Electricité : les prix flambent malgré l'ouverture du marché".
"Dans l'électricité, l'ouverture du marché européen à la concurrence se traduit par une forte hausse des prix, au lieu de la baisse espérée. Selon l'étude annuelle du consultant NUS, les prix de l'électricité sur le marché dérégulé ont grimpé dans tous les pays d'Europe l'année dernière, avec partout des progressions supérieures à 10 %, sauf en Allemagne (+7,5 %). C'est en France que la hausse a été la plus forte, avec un bond de 48 %." ... " Pour les clients restés dans le cadre du monopole, les tarifs n'ont pas évolué sur les douze derniers mois. La grogne monte dans les entreprises clientes, poussant le gouvernement à agir avant l'ouverture aux particuliers en 2007."
Peut-être les Echos vont-ils bientôt découvrir que le miracle du "modèle anglais", admiré par nos amis socialistes français, n'est, lui aussi, qu'un miroir aux alouettes? La bas, en effet, la "main invisible des marchés" n'a épargné personne. Observez l'état des transports, des services de santé, des retraites et de l'éducation. Résultat, une classe moyenne abandonnée et de plus en plus pauvre. Assisterons-nous au réveil de nos élites politiques et médiatiques?