25 mai 2006
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Nasr Eddin Hoja, héros légendaire qui aurait vécu en Turquie au XIIIème siècle, est célèbre dans tout le monde musulman. Il est l'incarnation même de l'irrévérence et de la subversion. A savourer par petites bouchées gourmandes...
Première bouchée : Des affaires importantes
Nasr Eddin est déjà âgé, lorsqu'un jour, au bazar, succombant à la chaleur, il est pris d'un malaise qui l'oblige à s'allonger sur le sol.
- Il est mort, constate un chaland qui s'est précipité pour lui porter secours.
D'autres personnes se pressent, de plus en plus nombreuses, et tout le monde aboutit à la même conclusion. On se dépêche, qui de prévenir les autorités. Cependant le Hodja est peu à peu revenu à lui, bien qu'il soit trop faible encore pour se relever.
-Les amis, murmure t'il, vous vous trompez, je ne suis pas mort.
-Mais si, hodja, tu es mort et nous allons te faire un bel enterrement, si c'est cela qui t'inquiète.
-Je suis vivant, je vous assure, et j'ai des affaires importantes qui m'attendent.
Mais voici le linceul. On ensevelit le défunt; quatre hommes en empoignent les coins, et en avant pour la mosquée. Chemin faisant, le cortège croise un marchand qui connaît bien le trépassé.
-Nasr Eddin est mort, lui apprend-on, et nous allons à la mosquée pour la veillée funèbre. Viens avec nous.
-Non, non, répond l'homme, je n'ai pas le temps.
-Allons viens, tu avais de l'amitié pour lui.
-Certes, mais je suis pressé, je vous dit : j'ai des affaires importantes...
Là-dessus, Nasr Eddin sort la tête du linceul :
-Allons, viens donc! Moi aussi j'avais des affaires importantes, et je n'en pas fait comme toi toute une histoire...
Première bouchée : Des affaires importantes
Nasr Eddin est déjà âgé, lorsqu'un jour, au bazar, succombant à la chaleur, il est pris d'un malaise qui l'oblige à s'allonger sur le sol.
- Il est mort, constate un chaland qui s'est précipité pour lui porter secours.
D'autres personnes se pressent, de plus en plus nombreuses, et tout le monde aboutit à la même conclusion. On se dépêche, qui de prévenir les autorités. Cependant le Hodja est peu à peu revenu à lui, bien qu'il soit trop faible encore pour se relever.
-Les amis, murmure t'il, vous vous trompez, je ne suis pas mort.
-Mais si, hodja, tu es mort et nous allons te faire un bel enterrement, si c'est cela qui t'inquiète.
-Je suis vivant, je vous assure, et j'ai des affaires importantes qui m'attendent.
Mais voici le linceul. On ensevelit le défunt; quatre hommes en empoignent les coins, et en avant pour la mosquée. Chemin faisant, le cortège croise un marchand qui connaît bien le trépassé.
-Nasr Eddin est mort, lui apprend-on, et nous allons à la mosquée pour la veillée funèbre. Viens avec nous.
-Non, non, répond l'homme, je n'ai pas le temps.
-Allons viens, tu avais de l'amitié pour lui.
-Certes, mais je suis pressé, je vous dit : j'ai des affaires importantes...
Là-dessus, Nasr Eddin sort la tête du linceul :
-Allons, viens donc! Moi aussi j'avais des affaires importantes, et je n'en pas fait comme toi toute une histoire...