11 janvier 2009
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Comme la plupart des gens et des peuples, le crime de l'armée de l'état d'Israël m'est insupportable. Il l'est d'autant plus qu'il entraîne avec lui dans la réprobation universelle le judaïsme et son héritage, qui n'a pourtant rien à voir avec les buts affichés de l'état "sioniste".
En effet, cette religion est la première de l'histoire à avoir apporté aux peuples de la terre le principe de la loi naturelle comme base de la société. Pendant plus de six mille ans, les adorateurs du Dieu unique ont défendu et propagé leur foi, ont exigé la justice promise par la loi du créateur, que l'on peut résumer par la fameuse règle d'or universelle : "Fais toujours à autrui ce que tu voudrais qu'il te fasse, ne fais jamais à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse". Saint Jean répétait cette phrase, qui résume encore plus la précédente : "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé".
L'amour dont il question ici est le fameux Agapè des grecs, le Caritas latin, ce qu'on appelle aujourd'hui la charité, à laquelle nous donnons un sens trop restreint. Cet amour, on pourrait le décrire comme la volonté de perfectionner la relation avec l'autre en vue d'une union plus parfaite. C'est l'alliance qu'Abraham reçu du Père, et ce que Moïse transmit au peuple des israélites. Ce principe d'amour, fondement de la loi naturelle et des nations, a traversé les siècles, résistant à tous les despotes, tous les orgueilleux défiant Dieu, tous les empires, et bien qu'étant régulièrement leur victime car il n'adorait qu'un Dieu, rejetait l'idolâtrie et respectait - contre les lois injustes des différents royaumes qu'il habita - les lois fondamentales du Père transmises par les prophètes, le peuple juif le porta à travers les âges jusqu'à nos jours.
Comme les chrétiens et les musulmans, les juifs savaient, aimaient souffrir pour la Vérité.
Le matérialisme philosophique du dix-neuvième siècle et son affreux rejeton l'existentialisme, le sionisme fascisant (Jabotinski), les pogroms de l'Europe orientale et le crime abominable du nazisme ont peut-être réussi à briser cette résistance. Aujourd'hui, c'est à croire que les fils des Judenrats ont pris le contrôle du sionisme. En effet, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on résume l'héritage juif à l'holocauste, on rend le monde entier responsable du crime de barbares européens et l'on prétend faire du sionisme le rempart du judaïsme, non plus par l'amour mais par la force. Le sionisme, devenu propriétaire du culte de la Shoah, promettant le rassemblement des juifs, une terre et des armes, a ainsi pris le judaïsme en otage, et le traîne par la terreur de crime en crime vers une catastrophe universelle, terminant ainsi le travail d'Hitler. C'est ainsi que le voit Abraham Burg.
La comédienne américaine Roseanne Barr, juive anti-sioniste engagée, effrayée par cette perspective d'anéantissement et face à la barbarie de l'attaque en cours, a qualifié ce qu'elle appelle le "Sionistan" (Israël) d'état nazi, et a déclaré que "l’âme juive est soumise à la torture en Israël", opinion que je partage.
Une barrière est rompue dans l'opinion publique par l'attaque actuelle sur Gaza : on n'osait pas auparavant comparer les actes de l'état d'Israël et de ceux qui furent les pires bourreaux des juifs, les nazis. Qu'Israël soit depuis plus de trente ans un état voyou, ne respectant aucun traité, aucune résolution, faisant fi du droit international selon la volonté du fragile gouvernement de coalition du moment, volant les terres, tuant, mutilant et déportant les non-juifs, attaquant les nations voisines et assassinant partout dans le monde sans presque même se cacher, tout cela était "pardonné" ou "toléré" par la communauté internationale, selon l'idée qu'au nom de la souffrance du peuple juif, nul ne savait mieux que les juifs ce qui est bon pour eux, que la survie passe avant toute considération matérielle ou morale et que tous les moyens sont bons à cette fin. C'est ce que résume le "philosophe" André Glucksmann dans une odieuse contribution au journal Le Monde : "Il n'est pas disproportionné de vouloir survivre". De fait, le pire cauchemar de ces barbares est la paix, qui est une menace et une impossibilité dans leur logique existentialiste.
Mais, comme l'a dit Ghandi, "La fin est dans les moyens, comme l'arbre est dans la semence".
Aujourd'hui, partout sur terre, tout le monde peut lire le but des barbares qui attaquent Gaza dans les actes qu'ils commettent. Le scandale est universel. De grands juifs n'hésitent plus à comparer l'armée israélienne à la Wermacht, comme Uri Avneri, ses actes à un crime contre l'humanité, comme Stéphane Hessel, et la bande de Gaza au Ghetto de Varsovie, comme Michel Warshevski (qui précise : "on ne contrôle pas ses associations mentales"). Quant aux peuples, partout, ils tremblent d'indignation et de colère, et la voix monte contre les gouvernements timorés ou complices.
Dans ces conditions, quel espoir reste-t-il de la stabilisation en Palestine d'un état-nation agro-industriel laïque et démocratique, moteur du développement régional, rêve qui animait Ben Gourion et Yitshak Rabin ? Si l'administration Obama ne prend pas le taureau par les cornes, à l'exemple d'Eisenhower lors de l'affaire du canal de Suez, il est quasiment nul. De plus, si le jeu impérial anglo-saoudien dans cette région n'est pas détruit, tout effort est voué à moyen terme à l'échec, et à Londres on sait bien que les présidents américains ne durent pas longtemps. Hé ! il est même parfois arrivé à l'empire britannique d'abréger l'existence de certains !
Cette région, quoiqu'il s'y passe dans les prochaines périodes, est vouée par sa situation à connaître un extraordinaire développement. Car, une fois la paix établie, la Palestine/Israel bénéficiera de sa situation géographique exceptionnelle en terme d'économie physique : elle est le seul passage terrestre entre l'afrique et le reste du monde, et donc passage obligé des futurs corridors de développement reliant l'Afrique à l'Asie et l'Europe.
C'est seulement sur ce projet de développement économique que peut, que doit reposer la paix régionale. C'est peut-être le seul bénéfice qui pourra être retiré de l'échec des extrémistes israéliens.
En effet, cette religion est la première de l'histoire à avoir apporté aux peuples de la terre le principe de la loi naturelle comme base de la société. Pendant plus de six mille ans, les adorateurs du Dieu unique ont défendu et propagé leur foi, ont exigé la justice promise par la loi du créateur, que l'on peut résumer par la fameuse règle d'or universelle : "Fais toujours à autrui ce que tu voudrais qu'il te fasse, ne fais jamais à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse". Saint Jean répétait cette phrase, qui résume encore plus la précédente : "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé".
L'amour dont il question ici est le fameux Agapè des grecs, le Caritas latin, ce qu'on appelle aujourd'hui la charité, à laquelle nous donnons un sens trop restreint. Cet amour, on pourrait le décrire comme la volonté de perfectionner la relation avec l'autre en vue d'une union plus parfaite. C'est l'alliance qu'Abraham reçu du Père, et ce que Moïse transmit au peuple des israélites. Ce principe d'amour, fondement de la loi naturelle et des nations, a traversé les siècles, résistant à tous les despotes, tous les orgueilleux défiant Dieu, tous les empires, et bien qu'étant régulièrement leur victime car il n'adorait qu'un Dieu, rejetait l'idolâtrie et respectait - contre les lois injustes des différents royaumes qu'il habita - les lois fondamentales du Père transmises par les prophètes, le peuple juif le porta à travers les âges jusqu'à nos jours.
Comme les chrétiens et les musulmans, les juifs savaient, aimaient souffrir pour la Vérité.
Le matérialisme philosophique du dix-neuvième siècle et son affreux rejeton l'existentialisme, le sionisme fascisant (Jabotinski), les pogroms de l'Europe orientale et le crime abominable du nazisme ont peut-être réussi à briser cette résistance. Aujourd'hui, c'est à croire que les fils des Judenrats ont pris le contrôle du sionisme. En effet, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on résume l'héritage juif à l'holocauste, on rend le monde entier responsable du crime de barbares européens et l'on prétend faire du sionisme le rempart du judaïsme, non plus par l'amour mais par la force. Le sionisme, devenu propriétaire du culte de la Shoah, promettant le rassemblement des juifs, une terre et des armes, a ainsi pris le judaïsme en otage, et le traîne par la terreur de crime en crime vers une catastrophe universelle, terminant ainsi le travail d'Hitler. C'est ainsi que le voit Abraham Burg.
La comédienne américaine Roseanne Barr, juive anti-sioniste engagée, effrayée par cette perspective d'anéantissement et face à la barbarie de l'attaque en cours, a qualifié ce qu'elle appelle le "Sionistan" (Israël) d'état nazi, et a déclaré que "l’âme juive est soumise à la torture en Israël", opinion que je partage.
Une barrière est rompue dans l'opinion publique par l'attaque actuelle sur Gaza : on n'osait pas auparavant comparer les actes de l'état d'Israël et de ceux qui furent les pires bourreaux des juifs, les nazis. Qu'Israël soit depuis plus de trente ans un état voyou, ne respectant aucun traité, aucune résolution, faisant fi du droit international selon la volonté du fragile gouvernement de coalition du moment, volant les terres, tuant, mutilant et déportant les non-juifs, attaquant les nations voisines et assassinant partout dans le monde sans presque même se cacher, tout cela était "pardonné" ou "toléré" par la communauté internationale, selon l'idée qu'au nom de la souffrance du peuple juif, nul ne savait mieux que les juifs ce qui est bon pour eux, que la survie passe avant toute considération matérielle ou morale et que tous les moyens sont bons à cette fin. C'est ce que résume le "philosophe" André Glucksmann dans une odieuse contribution au journal Le Monde : "Il n'est pas disproportionné de vouloir survivre". De fait, le pire cauchemar de ces barbares est la paix, qui est une menace et une impossibilité dans leur logique existentialiste.
Mais, comme l'a dit Ghandi, "La fin est dans les moyens, comme l'arbre est dans la semence".
Aujourd'hui, partout sur terre, tout le monde peut lire le but des barbares qui attaquent Gaza dans les actes qu'ils commettent. Le scandale est universel. De grands juifs n'hésitent plus à comparer l'armée israélienne à la Wermacht, comme Uri Avneri, ses actes à un crime contre l'humanité, comme Stéphane Hessel, et la bande de Gaza au Ghetto de Varsovie, comme Michel Warshevski (qui précise : "on ne contrôle pas ses associations mentales"). Quant aux peuples, partout, ils tremblent d'indignation et de colère, et la voix monte contre les gouvernements timorés ou complices.
Dans ces conditions, quel espoir reste-t-il de la stabilisation en Palestine d'un état-nation agro-industriel laïque et démocratique, moteur du développement régional, rêve qui animait Ben Gourion et Yitshak Rabin ? Si l'administration Obama ne prend pas le taureau par les cornes, à l'exemple d'Eisenhower lors de l'affaire du canal de Suez, il est quasiment nul. De plus, si le jeu impérial anglo-saoudien dans cette région n'est pas détruit, tout effort est voué à moyen terme à l'échec, et à Londres on sait bien que les présidents américains ne durent pas longtemps. Hé ! il est même parfois arrivé à l'empire britannique d'abréger l'existence de certains !
Cette région, quoiqu'il s'y passe dans les prochaines périodes, est vouée par sa situation à connaître un extraordinaire développement. Car, une fois la paix établie, la Palestine/Israel bénéficiera de sa situation géographique exceptionnelle en terme d'économie physique : elle est le seul passage terrestre entre l'afrique et le reste du monde, et donc passage obligé des futurs corridors de développement reliant l'Afrique à l'Asie et l'Europe.
C'est seulement sur ce projet de développement économique que peut, que doit reposer la paix régionale. C'est peut-être le seul bénéfice qui pourra être retiré de l'échec des extrémistes israéliens.
Les martyrs de la paix Yitshak Rabin et Yasser Arafat, en 1993.