3 septembre 2008
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Le 7 Août, à la suite de plusieurs semaines d’escarmouches et d’accrochages entre les forces georgiennes et sud-ossètes, le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, déclare dans la nuit un cessez-le-feu unilatéral.
20:52 - 07/ 08/ 2008
TBILISSI, 7 août - RIA Novosti. Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a enjoint aux forces armées du pays de ne pas répondre par le feu au pilonnage provenant de la république autoproclamée d'Ossétie du Sud, a déclaré le secrétaire du Conseil national de sécurité géorgien Alexandre Lomaïa, dans une interview à RIA Novosti.
"Le président et commandant en chef géorgien a donné l'ordre à toutes les unités militaires du pays de ne pas répondre aux tirs des séparatistes. Cette décision a été prise bien qu'un soldat géorgien de la paix ait trouvé la mort à la suite de la dégradation de la situation dans la zone du conflit.
Interrogé sur le déploiement présumé de troupes et de lance-roquettes Grad à proximité de la zone du conflit osséto-géorgien, M. Lomaïa a déclaré: "Depuis les élections démocratiques en Géorgie, le gouvernement souhaite régler les conflits par voie négociée".
"Nous sommes prêts à mener des négociations pour mettre fin à la crise", a fait savoir le secrétaire du Conseil géorgien de sécurité.
Il a appelé les dirigeants russes à déployer un maximum d'efforts en vue de préserver la paix dans la région.
Dans la même heure, il ordonne en secret à ses troupes de lancer un assaut massif sur l’Ossétie du Sud, d’assassiner les soldats de maintien de la paix russe (sous mandat de l’ONU, 14 morts), et de bombarder la ville endormie de Tskhinvali au lance-roquettes multiple GRAD, ce qui coûtera la vie de plus de 1500 civils dans les premières heures du conflit (l’essentiel des victimes du conflit).
The Associated Press - 08/08/08 à 02:28:10 - 456 mots
La capitale de l'Ossétie du Sud soumise à de violents tirs, affrontements avec la Géorgie et des volontaires venus de Russie
Quelques heures après la déclaration unilatérale de cessez-le-feu du président géorgien Mikhail Saakachvili, la capitale de la région séparatiste de la Géorgie, l'Ossétie du Sud était soumise à de violents tirs. Le dirigeant sud-Ossete a dénoncé la traîtrise de la Géorgie, mais ce pays ne fait que répondre à des attaques rebelles, selon plusieurs médias.
La dégradation de la situation enregistrée ces derniers jours en Ossétie du Sud et de nouveaux accrochages armés ont suscité la crainte d'une véritable guerre impliquant la Géorgie, voire la Russie.
"Les assauts viennent de toutes les directions" a indiqué dans une brève déclaration le gouvernement séparatiste sur son site web. Interfax avait auparavant précisé que les tirs en direction de Tskhinvali venaient de secteurs contrôlés par la Géorgie. Les responsables des gouvernements d'Ossétie du sud et de Géorgie n'ont pas répondu aux appels de l'Associated Press.
Le président d'Ossétie du sud, Eduard Kokoity a indiqué dans un communiqué que ses forces affrontaient l'armée géorgienne près de la ville de Tckhinvali. "Il y a des violents accrochages en cours et des dommages importants ont été infligés à l'ennemi", a-t-il affirmé.
L'agence Interfax, qui rapporte les événements depuis Tckhinvali, a cité Vladimir Ivanov, un représentant des forces de maintien de la paix en Ossétie du Sud, qui fait état de tirs de missiles Grad lancés depuis des plateformes mobiles.
Interfax affirme que selon le président de l'Ossétie du nord, située du côté russe de la frontière, des centaines de volontaires font marche pour venir participer aux combats. " Nous ne pouvons rien faire pour les arrêter" a-t-il déclaré. Un millier de volontaires, en provenance de l'Abkhazie, une autre région qui veut faire sécession de la Géorgie, se rendraient également sur les lieux des combats, selon le président abkhaze, Sergei Bagapch.
En réponse à l'appel au cessez le feu, les séparatistes ont commencé à pilonner intensivement les villages géorgiens près de Tckhinvali, dans la soirée de jeudi, a affirmé le gouvernement géorgien dans un communiqué repris par ITAR-Tass et Interfax. "En conséquence, afin de garantir la sécurité de la région, la Géorgie était obligée de prendre des mesures adéquates" indique le texte.
Le ministre russe des affaires étrangères a déclaré que "les agissements de la Géorgie en Ossétie du Sud traduisent le fait que le gouvernement de ce pays ne peut plus être considéré comme fiable." Le président d'Ossétie du Sud Eduard Kokoity a qualifié le cessez le feu proposé par le président Saakhashvili de "ruse minable et traîtreuse". AP
Le nom de l’opération déclenchée par le gouvernement Georgien est « Champ Libre ».
Le 8 août et une partie du 9 août, les forces géorgiennes occupent et saccagent l’Ossétie du Sud et préparent l’attaque de l’Abkhazie, alors que les forces ossètes et russes lancent une contre-attaque à partir de l’Ossétie du Nord. Le 12 août, les forces georgiennes ont été partout repoussées et se regroupent autour de Tbilissi, les forces russes se déploient autour de Gori et apporte leur soutien aux forces Abkhazes pour reprendre les gorges de Kodori, et le président Sarkozy est déployé en urgence pour empêcher une déroute totale georgienne, en proposant un plan de cessez-le-feu accepté par les deux parties. C’est alors que commence la mascarade de la presse occidentale, sur le thème étonnant de « la Russie est l’agresseur ».
En France, la pièce de propagande la plus puante fut celle de Bernard-Henri Levy, que l’on peut lire ici. Elle n’a soulevée aucune objection de la part de la rédaction du Monde lors de sa lecture (dixit la rédaction du Monde), et a été infligée à tous ses lecteurs. J’ai appris depuis qu’elle avait été traduite et publiée dans d’autres pays. Cette crotte a été désintégrée par un article ravageur paru sur le site Rue89
La fiction de BHL fait grand cas de la destruction par les forces russes de la ville de Gori, comme la presse audiovisuelle, qui a fait tourner en boucle des images d'immeubles détruits ou en flamme et de citoyens morts ou blessés suite aux bombardements russes indiscriminés, montrant soi-disant Gori. On a appris un peu plus tard que ces images étaient celles de Tskhinvali, bombardée par les georgiens. BHL en parle ainsi, au chapitre 2, second paragraphe, de son article :
[...]Après six nouveaux check-points, dont un constitué d'un simple tronc d'arbre levé et abaissé par un treuil, commandé par un groupe de paramilitaires, nous arrivons à Gori. Nous ne sommes pas au centre-ville. Mais, du point où Lomaia nous a laissés avant de repartir, seul, dans l'Audi, récupérer ses blessés, de ce carrefour que contrôle un char énorme et haut comme un bunker roulant, nous pouvons constater les incendies à perte de vue. Les fusées éclairantes qui, à intervalles réguliers, illuminent le ciel et sont suivies de détonations brèves. Le vide encore. L'odeur, légère, de putréfaction et de mort. Et puis, surtout, le bourdonnement incessant des véhicules blindés et, une fois sur deux à peu près, des voitures banalisées remplies de miliciens reconnaissables à leurs brassards blancs et à leurs cheveux retenus par des bandanas. Gori n'appartient pas à cette Ossétie que les Russes prétendent être venus "libérer". C'est une ville géorgienne. Or ils l'ont brûlée. Pillée. Réduite à l'état de ville fantôme. Vidée.[...]
Il se trouve que, à larecherchedubonheur, nous avons fait récemment connaissance d'un reporter free-lance qui est allé sur place le 16 août - en même temps que BHL - se faire une idée de la sauvagerie russe et des ravages subis par la malheureuse Georgie. Comme il l'a lui-même déclaré en rentrant, il a très vite trouvé son gilet pare-balles encombrant. Voici ce qu'il en écrit :
"Gori outragé, mais Gori libéré. Par ces mots exagérés, un journaliste français trouva judicieux de débuter son reportage enregistré sur la principale place de Gori, en Géorgie, à quelques pas de la statue de Staline.
Surement, ce journaliste était-il arrivé dans les bagages de Bernard Henri Levy, dont l'article dans le monde est un exemple d'exagération ou de désinformation.
Je me suis demandé, et je ne suis pas le seul parmi les photographes présents sur le terrain, si BHL nous a volontairement trompés ou s'il s'est lui-même laissé naïvement et maladroitement intoxiqué. Toujours est-il qu'en entrant dans Gori,le 16 août, soit cinq jours après la fin des affrontements, et à peu près au même moment que BHL, rien de ce que j'ai vu ne m'a semblé le signe d'une ville outragée. Les immeubles touchés par les tirs ou les déflagrations se comptaient sur les doigts de la main, et les boutiques d'alimentation bien qu'étant fermées, n'avaient pas été pillées. Aucune ne l'a été !
Lorsque quelques jours plus tard, les convois humanitaires ont apporté de la nourriture, j'ai vu les habitants faire le tri entre ce dont ils avaient envie et ce qui ne leur convenait pas. La plupart des gens se contentaient de l'incontournable pastèque d'une dizaine de kilos, mais laissaient le reste des aliments dans les sacs qu'ils refusaient de prendre ou qu'ils jetaient sur le bord de la route. Ce n'est pas là l'attitude d'une population affamée.
Mon "fixeur" m'a averti qu'il m'amènerait à un endroit de la ville qui "pue" la mort. L'on y aurait entassé et laissé des jours durant des dizaines de cadavres. Comme par hasard, lorsque je m'y suis trouvé, l'odeur avait disparu.
Tous les photographes qui sont entrés dans cette ville se lamentaient. Il n'y avait rien à photographier ! Rien depuis les deux jours qu'ont duré cette guerre. Ils ne se plaignaient pas du fait que les combats aient cessé, mais juste qu'après tout ce qu'on leur avait raconté, ou ce qu'ils avaient pu lire ou entendre, ils s'attendaient au pire, et sûrement pas à ce qu'ils y ont trouvé, c'est à dire rien..."C'est honteux de nous avoir à ce point menti !" me lança un collègue italien. "C'est comme pour les check point !" répliqua un photographe japonais vivant à New York. Les Russes s'y sont toujours montrés courtois. Je n'ai jamais entendu la moindre parole irrespectueuse, jamais vu le moindre geste déplacé ou agressif.
Lorsque quelques jours plus tard, j'ai assisté à une manifestation d'étudiants géorgiens entre les villes de Kaspi et Gori, les soldats russes ont fait preuve de sang froid et de patience. Malgré les insultes et les provocations des manifestants, il n'y a eu ni tir de représaille, ni aucune violence. Une armée de "barbares" auraient réagi autrement. Quant à l'abus d'alcool dont parle BHL, une fois encore, comme par hasard, il s'agit d'un tableau de cette guerre qui m'a échappé. Pour être longtemps resté près des check point ou de certains campements, j'ai remarqué que dans la "popote" des soldats russes, qui enfermait rations de survies et boissons, ne se trouvaient que des bouteilles d'un litre de soda orangé. Je ne doute pas que certains villages aient subi des exactions, mais certainement pas systématiquement ni autant qu'on l'a dit. M'égarant en voiture, je me suis retrouvé dans l'un de ces villages aux alentours de Gori, qu'on avait affirmé pillé et détruit.
La vie y était normale, et j' ai été accueilli par un villageois qui m'a invité à sa table. A l'approche de l'armée russe, au tout début du conflit, sa femme et sa fille se sont réfugiées à Tbilisi, mais plus par panique que par nécessité. Au moment de ma présence, rien ne les empêchait de revenir chez elles. Rien sauf la peur, justifiée par les mensonges et les exagérations qu'ont laissé courir médias locaux et internationaux."
Paul Gimpel - 08/2008
En continuant son chemin, Paul est passé par différents lieux, dont le village de Karaleti, qui aurait été livré à la destruction et au pillage, selon un autre article de Rue89, qui semble pour le coup n'être qu'une compilation douteuse de rumeurs, de ragots, d'invention et de propagande. Mais en fait de destruction et de pillage, voici ce qu'il en dit dans un de ses mails :
[...]Dans l'article "premier bilan d'un nettoyage ethnique, il est précisé par le journaliste, que le village de Karaleti a été entièrement pillé, brûlé et détruit...Je m'y suis rendu le 19 et le 20 août, et je n'ai y pas vu la moindre maison attaquée ou détruite...Bien au contraire, nous avons été invité par un paysan et tous les siens à festoyer autour de leur table...Une hospitalité à laquelle je suis sensible et reconnaissant, mais une ambiance qui ne traduisait en aucun cas, et cela se ressent quand c'est le cas, le moindre signe de souffrance.[...]
Quant aux brutes russes intoxiquées à la vodka que décrit BHL, outre le témoignage de Paul Gimpel, un reporter-photographe - Hubert Picard - sur place durant la même période, nous transmet ces photographies (cliquez dessus pour l'agrandissement):
Voici le message qu'il nous a envoyé en accompagnement de ses photographies - je précise que Hubert Picard a été tout aussi "étonné" de l'écart entre la réalité et les commentaires que l'on pouvait lire en Europe de l'ouest sur le conflit, et en particulier l'article du BHL :
"Voici donc quelques clichés qui montrent, et je l'écris avec ironie, la "cruauté" des soldats russes. L'on peut lire sur les visages souriants de ces jeunes gens, la barbarie de l'occupant. Le blindé est situé à un check point à deux kilomètres de Gori. Les visages y sont souriants, nullement agressifs. Le jeune soldat russe caressant un âne le fait non loin de la ville de Kaspi, entre Tbilisi et Gori. L'on remarque que les paysans sont profondément effrayés par la présence de ce soldat (là encore, ironie). Quant aux deux portraits, ils montrent des visages tout à fait paisibles, sympathiques, et certainement pas l'expression de la cruauté ni de la barbarie."
Ces témoignages, concourants avec une multitude d'autres provenants du terrain, n'ont curieusement pas trouvé le chemin des premières pages d'Europe jusqu'à présent. Bien au contraire, ce sont d'abominables description d'actes de barbaries et de destructions systématiquements provoqués - bien sûr - par les forces russes ou les "milices séparatistes" ossètes, qui remplissent la presse écrite et audiovisuelle.
Par dessus cela, la propagande martèle chaque jour qui passe que la Russie est l'agresseur, ce qui est tout de même renversant, car outre la chronologie indiscutable des évènements, lorsqu'on regarde la position qu'a prise la Georgie depuis la "révolution des rose" dans l'appareil officieux de l'OTAN, dans le soutien aux terrorismes de tchétchénie,du Daghestan et d'Ingouchie au travers de la vallée du Pankissi - pour entre autres bloquer le chemin nord du pipeline Bakou-Mer Noire et favoriser le chemin Bakou-Tbilissi-Ceyhan -, tout cela avec l'appui public et massif, financier comme militaire, de nations comme les USA, le Royaume Uni et l'Israel, et de puissances privées comme celles des réseaux du trafiquant de drogue et spéculateur international George Soros, la fameuse "Open Society Institute" entre autre, on a du mal a considérer la Russie comme l'agresseur.
Certains aux USA ont alerté que l'attaque georgienne était un test en vue d'évaluer la réponse possible de la Russie à une attaque de l'Iran, qui n'est séparé de la Russie que par l'Azerbaïdjan, pays qui exploite et exporte les gisements gaziers et pétroliers de la Mer Caspienne.
La démonstration de force et de retenue qu'ont effectuées les forces russes a du suffire à convaincre les faucons anglo-israelo-américains que la Russie ne laissera pas faire, puisque l'on apprend que :
- les USA offrent 1 milliard de dollars à la Georgie,
- le FMI lui prête 750 millions,
- la flotte OTAN renforce chaque jour sa présence en Mer Noire (plus de 100 missiles de croisières actuellement),
- les livraisons de matériel militaire en provenance de l'OTAN et d'Israel recommencent en Georgie,
- la brute Dick Cheney vient de conclure la tournée Azerbaïdjan-Georgie-Ukraine afin de resserrer les rangs,
- en Ingouchie, en Tchétchénie et au Daghestan, les tentatives terroristes de destabilisation ont repris
- chaque jour sont adressées à la Russie des déclarations incendiaires et provocatrices l'accusant de non respect de traité et de volonté impériale.
Dans le même temps, la concentration de forces autour de l'Iran continue, et les déclarations israeliennes menaçantes s'intensifient. Alors ... ? Qui nous débarassera de la menace de Troisième Guerre Mondiale que le Vice-président US nous prépare ? La Russie ?
20:52 - 07/ 08/ 2008
TBILISSI, 7 août - RIA Novosti. Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a enjoint aux forces armées du pays de ne pas répondre par le feu au pilonnage provenant de la république autoproclamée d'Ossétie du Sud, a déclaré le secrétaire du Conseil national de sécurité géorgien Alexandre Lomaïa, dans une interview à RIA Novosti.
"Le président et commandant en chef géorgien a donné l'ordre à toutes les unités militaires du pays de ne pas répondre aux tirs des séparatistes. Cette décision a été prise bien qu'un soldat géorgien de la paix ait trouvé la mort à la suite de la dégradation de la situation dans la zone du conflit.
Interrogé sur le déploiement présumé de troupes et de lance-roquettes Grad à proximité de la zone du conflit osséto-géorgien, M. Lomaïa a déclaré: "Depuis les élections démocratiques en Géorgie, le gouvernement souhaite régler les conflits par voie négociée".
"Nous sommes prêts à mener des négociations pour mettre fin à la crise", a fait savoir le secrétaire du Conseil géorgien de sécurité.
Il a appelé les dirigeants russes à déployer un maximum d'efforts en vue de préserver la paix dans la région.
Dans la même heure, il ordonne en secret à ses troupes de lancer un assaut massif sur l’Ossétie du Sud, d’assassiner les soldats de maintien de la paix russe (sous mandat de l’ONU, 14 morts), et de bombarder la ville endormie de Tskhinvali au lance-roquettes multiple GRAD, ce qui coûtera la vie de plus de 1500 civils dans les premières heures du conflit (l’essentiel des victimes du conflit).
The Associated Press - 08/08/08 à 02:28:10 - 456 mots
La capitale de l'Ossétie du Sud soumise à de violents tirs, affrontements avec la Géorgie et des volontaires venus de Russie
Quelques heures après la déclaration unilatérale de cessez-le-feu du président géorgien Mikhail Saakachvili, la capitale de la région séparatiste de la Géorgie, l'Ossétie du Sud était soumise à de violents tirs. Le dirigeant sud-Ossete a dénoncé la traîtrise de la Géorgie, mais ce pays ne fait que répondre à des attaques rebelles, selon plusieurs médias.
La dégradation de la situation enregistrée ces derniers jours en Ossétie du Sud et de nouveaux accrochages armés ont suscité la crainte d'une véritable guerre impliquant la Géorgie, voire la Russie.
"Les assauts viennent de toutes les directions" a indiqué dans une brève déclaration le gouvernement séparatiste sur son site web. Interfax avait auparavant précisé que les tirs en direction de Tskhinvali venaient de secteurs contrôlés par la Géorgie. Les responsables des gouvernements d'Ossétie du sud et de Géorgie n'ont pas répondu aux appels de l'Associated Press.
Le président d'Ossétie du sud, Eduard Kokoity a indiqué dans un communiqué que ses forces affrontaient l'armée géorgienne près de la ville de Tckhinvali. "Il y a des violents accrochages en cours et des dommages importants ont été infligés à l'ennemi", a-t-il affirmé.
L'agence Interfax, qui rapporte les événements depuis Tckhinvali, a cité Vladimir Ivanov, un représentant des forces de maintien de la paix en Ossétie du Sud, qui fait état de tirs de missiles Grad lancés depuis des plateformes mobiles.
Interfax affirme que selon le président de l'Ossétie du nord, située du côté russe de la frontière, des centaines de volontaires font marche pour venir participer aux combats. " Nous ne pouvons rien faire pour les arrêter" a-t-il déclaré. Un millier de volontaires, en provenance de l'Abkhazie, une autre région qui veut faire sécession de la Géorgie, se rendraient également sur les lieux des combats, selon le président abkhaze, Sergei Bagapch.
En réponse à l'appel au cessez le feu, les séparatistes ont commencé à pilonner intensivement les villages géorgiens près de Tckhinvali, dans la soirée de jeudi, a affirmé le gouvernement géorgien dans un communiqué repris par ITAR-Tass et Interfax. "En conséquence, afin de garantir la sécurité de la région, la Géorgie était obligée de prendre des mesures adéquates" indique le texte.
Le ministre russe des affaires étrangères a déclaré que "les agissements de la Géorgie en Ossétie du Sud traduisent le fait que le gouvernement de ce pays ne peut plus être considéré comme fiable." Le président d'Ossétie du Sud Eduard Kokoity a qualifié le cessez le feu proposé par le président Saakhashvili de "ruse minable et traîtreuse". AP
Le nom de l’opération déclenchée par le gouvernement Georgien est « Champ Libre ».
Le 8 août et une partie du 9 août, les forces géorgiennes occupent et saccagent l’Ossétie du Sud et préparent l’attaque de l’Abkhazie, alors que les forces ossètes et russes lancent une contre-attaque à partir de l’Ossétie du Nord. Le 12 août, les forces georgiennes ont été partout repoussées et se regroupent autour de Tbilissi, les forces russes se déploient autour de Gori et apporte leur soutien aux forces Abkhazes pour reprendre les gorges de Kodori, et le président Sarkozy est déployé en urgence pour empêcher une déroute totale georgienne, en proposant un plan de cessez-le-feu accepté par les deux parties. C’est alors que commence la mascarade de la presse occidentale, sur le thème étonnant de « la Russie est l’agresseur ».
En France, la pièce de propagande la plus puante fut celle de Bernard-Henri Levy, que l’on peut lire ici. Elle n’a soulevée aucune objection de la part de la rédaction du Monde lors de sa lecture (dixit la rédaction du Monde), et a été infligée à tous ses lecteurs. J’ai appris depuis qu’elle avait été traduite et publiée dans d’autres pays. Cette crotte a été désintégrée par un article ravageur paru sur le site Rue89
La fiction de BHL fait grand cas de la destruction par les forces russes de la ville de Gori, comme la presse audiovisuelle, qui a fait tourner en boucle des images d'immeubles détruits ou en flamme et de citoyens morts ou blessés suite aux bombardements russes indiscriminés, montrant soi-disant Gori. On a appris un peu plus tard que ces images étaient celles de Tskhinvali, bombardée par les georgiens. BHL en parle ainsi, au chapitre 2, second paragraphe, de son article :
[...]Après six nouveaux check-points, dont un constitué d'un simple tronc d'arbre levé et abaissé par un treuil, commandé par un groupe de paramilitaires, nous arrivons à Gori. Nous ne sommes pas au centre-ville. Mais, du point où Lomaia nous a laissés avant de repartir, seul, dans l'Audi, récupérer ses blessés, de ce carrefour que contrôle un char énorme et haut comme un bunker roulant, nous pouvons constater les incendies à perte de vue. Les fusées éclairantes qui, à intervalles réguliers, illuminent le ciel et sont suivies de détonations brèves. Le vide encore. L'odeur, légère, de putréfaction et de mort. Et puis, surtout, le bourdonnement incessant des véhicules blindés et, une fois sur deux à peu près, des voitures banalisées remplies de miliciens reconnaissables à leurs brassards blancs et à leurs cheveux retenus par des bandanas. Gori n'appartient pas à cette Ossétie que les Russes prétendent être venus "libérer". C'est une ville géorgienne. Or ils l'ont brûlée. Pillée. Réduite à l'état de ville fantôme. Vidée.[...]
Il se trouve que, à larecherchedubonheur, nous avons fait récemment connaissance d'un reporter free-lance qui est allé sur place le 16 août - en même temps que BHL - se faire une idée de la sauvagerie russe et des ravages subis par la malheureuse Georgie. Comme il l'a lui-même déclaré en rentrant, il a très vite trouvé son gilet pare-balles encombrant. Voici ce qu'il en écrit :
"Gori outragé, mais Gori libéré. Par ces mots exagérés, un journaliste français trouva judicieux de débuter son reportage enregistré sur la principale place de Gori, en Géorgie, à quelques pas de la statue de Staline.
Surement, ce journaliste était-il arrivé dans les bagages de Bernard Henri Levy, dont l'article dans le monde est un exemple d'exagération ou de désinformation.
Je me suis demandé, et je ne suis pas le seul parmi les photographes présents sur le terrain, si BHL nous a volontairement trompés ou s'il s'est lui-même laissé naïvement et maladroitement intoxiqué. Toujours est-il qu'en entrant dans Gori,le 16 août, soit cinq jours après la fin des affrontements, et à peu près au même moment que BHL, rien de ce que j'ai vu ne m'a semblé le signe d'une ville outragée. Les immeubles touchés par les tirs ou les déflagrations se comptaient sur les doigts de la main, et les boutiques d'alimentation bien qu'étant fermées, n'avaient pas été pillées. Aucune ne l'a été !
Lorsque quelques jours plus tard, les convois humanitaires ont apporté de la nourriture, j'ai vu les habitants faire le tri entre ce dont ils avaient envie et ce qui ne leur convenait pas. La plupart des gens se contentaient de l'incontournable pastèque d'une dizaine de kilos, mais laissaient le reste des aliments dans les sacs qu'ils refusaient de prendre ou qu'ils jetaient sur le bord de la route. Ce n'est pas là l'attitude d'une population affamée.
Mon "fixeur" m'a averti qu'il m'amènerait à un endroit de la ville qui "pue" la mort. L'on y aurait entassé et laissé des jours durant des dizaines de cadavres. Comme par hasard, lorsque je m'y suis trouvé, l'odeur avait disparu.
Tous les photographes qui sont entrés dans cette ville se lamentaient. Il n'y avait rien à photographier ! Rien depuis les deux jours qu'ont duré cette guerre. Ils ne se plaignaient pas du fait que les combats aient cessé, mais juste qu'après tout ce qu'on leur avait raconté, ou ce qu'ils avaient pu lire ou entendre, ils s'attendaient au pire, et sûrement pas à ce qu'ils y ont trouvé, c'est à dire rien..."C'est honteux de nous avoir à ce point menti !" me lança un collègue italien. "C'est comme pour les check point !" répliqua un photographe japonais vivant à New York. Les Russes s'y sont toujours montrés courtois. Je n'ai jamais entendu la moindre parole irrespectueuse, jamais vu le moindre geste déplacé ou agressif.
Lorsque quelques jours plus tard, j'ai assisté à une manifestation d'étudiants géorgiens entre les villes de Kaspi et Gori, les soldats russes ont fait preuve de sang froid et de patience. Malgré les insultes et les provocations des manifestants, il n'y a eu ni tir de représaille, ni aucune violence. Une armée de "barbares" auraient réagi autrement. Quant à l'abus d'alcool dont parle BHL, une fois encore, comme par hasard, il s'agit d'un tableau de cette guerre qui m'a échappé. Pour être longtemps resté près des check point ou de certains campements, j'ai remarqué que dans la "popote" des soldats russes, qui enfermait rations de survies et boissons, ne se trouvaient que des bouteilles d'un litre de soda orangé. Je ne doute pas que certains villages aient subi des exactions, mais certainement pas systématiquement ni autant qu'on l'a dit. M'égarant en voiture, je me suis retrouvé dans l'un de ces villages aux alentours de Gori, qu'on avait affirmé pillé et détruit.
La vie y était normale, et j' ai été accueilli par un villageois qui m'a invité à sa table. A l'approche de l'armée russe, au tout début du conflit, sa femme et sa fille se sont réfugiées à Tbilisi, mais plus par panique que par nécessité. Au moment de ma présence, rien ne les empêchait de revenir chez elles. Rien sauf la peur, justifiée par les mensonges et les exagérations qu'ont laissé courir médias locaux et internationaux."
Paul Gimpel - 08/2008
En continuant son chemin, Paul est passé par différents lieux, dont le village de Karaleti, qui aurait été livré à la destruction et au pillage, selon un autre article de Rue89, qui semble pour le coup n'être qu'une compilation douteuse de rumeurs, de ragots, d'invention et de propagande. Mais en fait de destruction et de pillage, voici ce qu'il en dit dans un de ses mails :
[...]Dans l'article "premier bilan d'un nettoyage ethnique, il est précisé par le journaliste, que le village de Karaleti a été entièrement pillé, brûlé et détruit...Je m'y suis rendu le 19 et le 20 août, et je n'ai y pas vu la moindre maison attaquée ou détruite...Bien au contraire, nous avons été invité par un paysan et tous les siens à festoyer autour de leur table...Une hospitalité à laquelle je suis sensible et reconnaissant, mais une ambiance qui ne traduisait en aucun cas, et cela se ressent quand c'est le cas, le moindre signe de souffrance.[...]
Quant aux brutes russes intoxiquées à la vodka que décrit BHL, outre le témoignage de Paul Gimpel, un reporter-photographe - Hubert Picard - sur place durant la même période, nous transmet ces photographies (cliquez dessus pour l'agrandissement):
Voici le message qu'il nous a envoyé en accompagnement de ses photographies - je précise que Hubert Picard a été tout aussi "étonné" de l'écart entre la réalité et les commentaires que l'on pouvait lire en Europe de l'ouest sur le conflit, et en particulier l'article du BHL :
"Voici donc quelques clichés qui montrent, et je l'écris avec ironie, la "cruauté" des soldats russes. L'on peut lire sur les visages souriants de ces jeunes gens, la barbarie de l'occupant. Le blindé est situé à un check point à deux kilomètres de Gori. Les visages y sont souriants, nullement agressifs. Le jeune soldat russe caressant un âne le fait non loin de la ville de Kaspi, entre Tbilisi et Gori. L'on remarque que les paysans sont profondément effrayés par la présence de ce soldat (là encore, ironie). Quant aux deux portraits, ils montrent des visages tout à fait paisibles, sympathiques, et certainement pas l'expression de la cruauté ni de la barbarie."
Ces témoignages, concourants avec une multitude d'autres provenants du terrain, n'ont curieusement pas trouvé le chemin des premières pages d'Europe jusqu'à présent. Bien au contraire, ce sont d'abominables description d'actes de barbaries et de destructions systématiquements provoqués - bien sûr - par les forces russes ou les "milices séparatistes" ossètes, qui remplissent la presse écrite et audiovisuelle.
Par dessus cela, la propagande martèle chaque jour qui passe que la Russie est l'agresseur, ce qui est tout de même renversant, car outre la chronologie indiscutable des évènements, lorsqu'on regarde la position qu'a prise la Georgie depuis la "révolution des rose" dans l'appareil officieux de l'OTAN, dans le soutien aux terrorismes de tchétchénie,du Daghestan et d'Ingouchie au travers de la vallée du Pankissi - pour entre autres bloquer le chemin nord du pipeline Bakou-Mer Noire et favoriser le chemin Bakou-Tbilissi-Ceyhan -, tout cela avec l'appui public et massif, financier comme militaire, de nations comme les USA, le Royaume Uni et l'Israel, et de puissances privées comme celles des réseaux du trafiquant de drogue et spéculateur international George Soros, la fameuse "Open Society Institute" entre autre, on a du mal a considérer la Russie comme l'agresseur.
Certains aux USA ont alerté que l'attaque georgienne était un test en vue d'évaluer la réponse possible de la Russie à une attaque de l'Iran, qui n'est séparé de la Russie que par l'Azerbaïdjan, pays qui exploite et exporte les gisements gaziers et pétroliers de la Mer Caspienne.
La démonstration de force et de retenue qu'ont effectuées les forces russes a du suffire à convaincre les faucons anglo-israelo-américains que la Russie ne laissera pas faire, puisque l'on apprend que :
- les USA offrent 1 milliard de dollars à la Georgie,
- le FMI lui prête 750 millions,
- la flotte OTAN renforce chaque jour sa présence en Mer Noire (plus de 100 missiles de croisières actuellement),
- les livraisons de matériel militaire en provenance de l'OTAN et d'Israel recommencent en Georgie,
- la brute Dick Cheney vient de conclure la tournée Azerbaïdjan-Georgie-Ukraine afin de resserrer les rangs,
- en Ingouchie, en Tchétchénie et au Daghestan, les tentatives terroristes de destabilisation ont repris
- chaque jour sont adressées à la Russie des déclarations incendiaires et provocatrices l'accusant de non respect de traité et de volonté impériale.
Dans le même temps, la concentration de forces autour de l'Iran continue, et les déclarations israeliennes menaçantes s'intensifient. Alors ... ? Qui nous débarassera de la menace de Troisième Guerre Mondiale que le Vice-président US nous prépare ? La Russie ?