21 janvier 2008
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J'aime beaucoup moins le couscous maintenant
A Sète, Monsieur Beiji, la soixantaine, divorcé, est mis à la retraite. Il décide d'ouvrir un restaurant à couscous sur un bateau abandonné. Ses familles, l'ancienne et la nouvelle, se laissent peu à peu gagner par ce rêve.
C'est LE film de l'année selon les critiques de Paris (allez voir ici).
Ce que j'en pense:
Des scènes vraiment interminables, filmées sans interruption, des mouvements de caméra à vous donner la nausée (véridique!), une histoire qui aurait pu être touchante mais qui est à peine esquissée, une image laide, pas d'idée, pas d'émotion, pas de rêve. Le seul point positif : l'actrice Hafsia Herzi.
Allez, quelques détails du film: une longue, inutile et pathétique scène des voleurs de mobylette; une insupportable scène d'hystérie de femme trompée; une horrible scène de danse du ventre d'un "érotisme" d’une grande vulgarité, mais qui soulève l’enthousiasme des "haloufs" (cochons) éméchés "français" (caricaturaux), etc. Tout prend des proportions énormes, au point que l'on a qu'une seule envie : secouer et baffer tous les personnages!
Je ne peux m'empêcher de rajouter ces terribles commentaires de spectateurs en colère:
Ce film qu'on nous présente comme humaniste et populaire, n'est qu'un conglomérat informe de tranches de vie sous forme de documentaire. un documentaire complaisant sur la misère matérielle et surtout intellectuelle du prolétariat, à destination de bobos en mal d'authenticité, ayant éventuellement des tendances à l'auto-flagellation... Le vieux mythe du bon sauvage en quelque sorte, revu et corrigé au goût du jour. J'ai rarement vu un truc aller aussi loin dans le domaine du bien pensant-isme et du politiquement correct... Les valeurs humanistes qu'on voudrait attribuer à ce film ne sont qu'une excuse pour une apologie du misérabilisme...où est l'humanisme là dedans ?
Ou bien :L'unanimisme dithyranbique de la critique en dit long sur la lâcheté et le degré de corruption mentale qui règne dans les médias.
Ou encore: Si vous pensez que le cinéma doit faire rêver un minimum, fuyez ce film, et fuyez les critiques de presse bien-pensants-politiquement-corrects qui en font l'apologie : ils ne sont plus en phase avec la réalité, la vraie.
Parce que justement le problème ici, c'est que ce film est présenté comme une oeuvre "humaniste". Parce que maintenant, dès qu'on filme les basses couches sociales, c'est de l'humanisme. Dès qu'on montre la misère du monde, c'est de l'humanisme. Le moindre blabla en bas d'une cage d'escalier, c'est de l'humanisme.
Veut-on vraiment détruire cette belle idée?
Pour savoir ce que j'entends par "film humaniste" allez dans la catégorie "Livres, cinéma" de ce blog.