Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Travaux


Etude sur la nature
des mouvements écologistes
et leurs véritables objectifs



L'héritage de
Franklin Delano Roosevelt


boris 

La révolution Roosevelt 

Georges Boris


Moulin.jpgL'héritage du
Conseil National
de la Résistance

Quelques textes de
Vladimir I. Vernadski

henry charles carey
Principes de la science sociale
de Henry Charles Carey

Friedrich List
Le Système national
d'économie politique
de Friedrich List

Friedrich Von Schiller

Le Droit des Gens
d'Emerich De Vattel

 

Recherche

Page d'accueil
- Cliquez ici -

Fusion,
enfin les archives !
23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 00:55
Continuons notre petit tour d'horizon de l'économie physique. Autres articles ici.
Cette fois-ci, nous allons tenter de mieux définir la notion de "ressource". Qu'est ce qu'une ressource? Les ressources sont-elles limitées? Qu'est ce que la richesse?..
Article rédigé par Jean-Gabriel Mahéo

plateforme.jpg
Quand on regarde bien le concept de "ressource", on peut s'apercevoir assez rapidement qu'il ne concerne pas les matériaux nécessaires à la vie humaine.
En effet, la définition de ressource change à chaque fois que l'humanité transforme sa technologie, à chaque fois qu'elle introduit un nouveau principe physique, une nouvelle maîtrise des forces naturelles.
Par exemple, la ressource "pétrole", l'"huile de roche" dans l'antiquité en Mésopotamie, était une malédiction pour le cultivateur qui en voyait affleurer dans son terrain. Est-ce que le pétrole est aussi inutile aujourd'hui qu'hier?
La raison, c'est que l'homme a su percer les secrets de la nature. En dialoguant avec elle, il en a reçu la maîtrise de certains types de processus qu'elle portait en elle, latents. Il les a développés, il les a transmis à ses frères et il s'en est servi pour améliorer la nature. Pour preuve, on peut considérer ce point : la biosphère terrestre, lorsqu'elle portait l'humanité balbutiante en son sein, lui offrait sa nourriture par le biais de la chasse et de la cueillette. Dans ces conditions, la biosphère ne pouvait porter plus de 10 millions d'hommes au maximum. Cette limite a pourtant été franchie sans qu'il y ait effondrement de l'humanité ou/et de la planète, grâce à la Créativité humaine. Aujourd'hui, les principes scientifiques et culturels que maîtrise l'humanité permettraient à la biosphère de porter potentiellement de 20 à 25 milliards d'individus bénéficiant d'un niveau de vie, de la protection et des moyens d'un européen, d'un japonais ou d'un américain. Sans que la biosphère en souffre, bien au contraire.
Au contraire, car grâce à cette Créativité humaine, notre biosphère prépare déjà son développement dans le système solaire et a déjà envoyé des "organes" sur Mars, qui est une planète que l'humanité peut tout a fait terraformer.
Transformer une planète-désert en havre de vie, ce doit être selon moi le rêve de tout amoureux des choses vivantes.
marswork.jpg
Mais pour maintenir cette capacité, la biosphère a besoin que l'humanité croisse. Il faut qu'elle croisse non seulement en nombre, mais en qualité cognitive. Il faut qu'elle développe les cultures les plus enthousiasmantes, qu'elle perce de nouveaux secrets de la nature, qu'elle améliore les langages permettant de transmettre au plus grand nombre ces outils de la liberté et du bonheur, et qu'elle ait toujours le devoir de servir les générations futures comme premier moteur.
La Créativité, c'est la seule ressource dont nous devons nous préoccuper
.

En ce qui concerne les matériaux (les pseudo-"ressources"):

Jusqu'à présent, l'humanité a pu extraire de la nature plus qu'elle ne consommait (eau, minéraux, aliments) en transformant régulièrement sa manière d'agir sur son environnement. Demain, elle devra impérativement non plus les extraire mais les produire, sous peine de ne plus pouvoir répondre à ses besoins.
Les crises graves qu'elle a pu traverser prennent systématiquement leurs sources dans le fait que les sociétés humaines n'ont pas toujours pu produire à temps les découvertes nécessaires permettant de nouveaux moyens de répondre aux besoins de leur croissance et de la croissance de la biosphère.
Et cette incapacité provient toujours d'un aveuglement volontaire, d'une "interdiction de voir" culturelle. Beaucoup de civilisations apparemment douées par la nature de talents et de ressources immenses ont tout simplement disparu ainsi. Nous en connaissons certaines, nous en soupçonnons d'autres dans des temps plus reculés. Il est même possible que la notre soit en train de se désintégrer.
Cette "interdiction de voir" est ce qui porte une société à refuser d'examiner les paradoxes qui apparaissent régulièrement entre ce qu'elle considère vrai, et le comportement de l'univers. Or il semble évident, en tout cas pour moi, que lorsque que la nature nous montre une de ses actions et que nous la déclarons impossible, ce n'est pas la nature qui est folle, c'est nous.
Cette "interdiction de voir", c'est le pessimisme. Pessimisme sur la nature de l'homme, sur celle de l'univers ou encore sur les relations entre l'homme et l'univers. C'est une maladie mortelle pour l'humanité. Le VHEMT est un symptôme extrême de ce pessimisme.
Lorsqu'une société procède ainsi, elle perd le moyen de transformer ses modes d'action sur la nature, et se trouve confrontée à une équation terrible : sa population croît, il faut rassembler de plus en plus de matériaux pour la soutenir, et, passé un certain cap, les moyens utilisés pour rassembler ces matériaux ne compensent pas assez rapidement leur consommation. Ce cap est appelé le "potentiel de densité démographique relatif" (relatif à la nature du territoire, à la science et à la culture de tel ou tel société humaine).
Au contraire, lorsqu'une société a développé une culture où paradoxes, métaphores et ironies poétiques sont recherchées, elle prospère en général. Pour clarifier, une société garantit son avenir quand elle promeut en son sein des individus qui préfèrent questionner la nature, comparer ses réponses à ce qu'ils croient être vrai et transformer leurs connaissances pour mieux concorder avec elle.
Pour que l'humanité prospère, il faut que les sociétés humaines portent en elles le plus grand nombre possible de ces individus. Il faut que ces sociétés les protègent, qu'elles leur donnent les moyens matériels, intellectuels et moraux pour se développer. Mais surtout, il faut qu'elles leur donnent l'espérance.

machine_vapeur.gif

Sur l'hypothèse populaire de l'épuisement des "ressources"
:
Comme il a été écrit précédemment, l'humanité a pu jusqu'à présent extraire ses "ressources" de la biosphère (mais non pas hors) pour satisfaire ses besoins, mais elle devra demain les produire. L'exploitation minière, forestière, maritime et agricole dépend encore beaucoup trop des aléas de la nature. Telles nations sont riches de telles ressources, et manque cruellement des autres, et réciproquement.
Les progrès de l'humanité ont d'abord permis d'aller chercher plus loin, plus vite, plus profond et sur de plus grandes étendues. Puis ils ont permis d'améliorer les rendements de ce qui était déjà exploité. Un principe dont l'efficacité s'accroît en proportion du progrès scientifique, culturel et social, chapeaute tout cela : il s'agit du recyclage, qui permet de conserver plus longtemps l'usage d'une quantité croissante de matériaux, d'en agrandir et accélérer le cycle. Puis vient la production, la fabrication des matériaux nécessaires.
Grâce à la maîtrise de l'énergie nucléaire de fission et bientôt de fusion, l'humanité est d'ores et déjà capable de faire disparaître la prétendue pénurie d'eau douce mondiale et d'irriguer n'importe quelle partie du monde. Dans le domaine des minéraux (métaux etc...), un grand nombre de laboratoires sur la planète sont en train de mettre au point des techniques de transmutations atomiques contrôlées permettant d'obtenir tel matériel à partir de tel autre (rien à voir avec l’alchimie : la transmutation, c'est ce que fait un réacteur nucléaire !).
Ainsi, lorsque tout ces projets auront atteint leur maturité, l'humanité sera libérée des aléas naturels: quel que soit l'endroit ou elle décidera de s'arrêter, elle pourra en principe - et avec l'aide du vivant - produire tout ce dont elle a besoin à partir des matériaux directement à sa portée. Donc, tant que l'humanité existe, les "ressources" sont inépuisables.

belle_centrale_nucleaire-1.jpg

Partager cet article
Repost0

commentaires

J
A Mr Paraphrase:  - Pouvez-vous définir comme promis dans le titre la notion de ressource (:-)) ?Le but de cet article n'est pas exactement de définir la notion de ressource, mais de présenter des moyens de rompre avec le principe des "ressources limitées". J'ai tenté de montrer qu'on ne peut appeler ressource, finalement, que la Créativité Humaine, puisque c'est elle qui permet de définir, dans l'ensemble des éléments présent sur Terre, ceux qui sont utilisables et ceux qui ne le sont pas. J'ai aussi suggéré que c'était cette ressource seule, la Créativité, qui devait être cultivée, puisque c'est elle qui enfantera les moyens futurs du progrès. Mon camarade Larousse le Petit dit, au sujet de la ressource :"C'est ce qu'on emploie dans une situation fâcheuse pour se tirer d'embarras." Les sociétés humaines sont dans une "situation fâcheuse" en permanence : la croissance de la population semble constamment flirter avec le mur des moyens disponibles (nourriture, matériaux). Dans l'Histoire, même récente, certains ont essayé des hypothèses audacieuses pour résoudre cette question (L'Empire Romain, Gengis Khan, les Aztèques, Napoléon, l'Empire Britannique, Staline, Hitler, Pol Pot, Henry Kissinger et Richard "Dick" Cheney, par exemple).  Mais ce type d'action, parce qu'il aboli la Créativité dans la population, condamne instantanément toute société qui tente de s'en servir sous prétexte de se sauver. C'est rassurant, mais il ne faut pas s'en contenter, puisque l'Histoire aime repasser les plats.Le mur apparent des "ressources limitées" est régulièrement franchi par l'humanité, grâce à la Créativité, par le biais des Révolutions Technologiques et Culturelles, qui sont des transformations fondamentales du fonctionnement des sociétés humaines dans la biosphère. Ces Révolutions se traduisent par un accroissement de la variété, de la quantité et de la vitesse de circulation des matériaux nécessaires au renouvellement des sociétés humaines, et par une explosion démographique. Culturellement, ces Révolutions ont laissé des monuments universels, que mon ami Kévin présente régulièrement sur ce blog.On peut citer les Védas et la Baghavad Gita, liés à la "Révolution du Néolithique" d'après Bal Gangadhar Tilak, l'art Perse, l'architecture et l'astronomie de l'Egypte Antique, la philosophie et la mathématique physique de la Grèce Classique, les Sciences astronomique et légiste de la Chine, la "Révolution Chrétienne" qui porte le germe des Etats-Nations, la "Révolutions Musulmane" qui a répandu de l'Inde à l'Espagne l'héritage culturel du bassin méditerranéen, la "Renaissance" qui déclare l'abolition du féodalisme au profit du Filioque, le Traité de Westphalie qui révolutionne le droit international et libère l'essor des sciences moderne, la "Révolution Américaine" qui rassemble le meilleur des précédentes et déclare la Terre faite pour la Liberté et les Nations pour le bonheur des hommes, la "Seconde Révolution Américaine" d'Abraham Lincoln liée à la révolution industrielle et aux infrastructures nationales intégrées. J'en ai certainement laissé passer, mais je veux finir par la "Troisième Révolution Américaine", qui est celle de Franklin Delano Roosevelt. J'ai lu mille fois, dans les livres d'écoles ou dans la presse, que le Baby-boom n'était qu'une conséquence "naturelle" de la fin de la guerre. Je ne suis pas d'accord : c'est grâce aux accords de Bretton Woods, c'est grâce au Plan Marshall, c'est grâce au développement formidable de l'industrie américaine dût au New Deal, et enfin c'est grâce à la Révolution Nucléaire, que les millions d'enfants conçus dans l'après-guerre ont pu survivre et nous enfanter. Sans la Révolution Rooseveltienne, nous aurions eu un Baby-Crunch. Le Baby-Boom est une explosion démographique consécutive d'une Révolution.  - Vous semblez opposer les ressources matérielles et les ressources non matérielles. Pourriez-vous expliquer pourquoi?Je n'oppose nulle part ressources matérielles et ressources non matérielles. Mais j'aime bien dire que l'art rend l'homme meilleur pour l'univers, la Science l'univers meilleur pour l'homme, et que le médiateur est le poète.   "sociologico-relativiste, c'est une insulte, ça...non? Mais non, mais non. C'est certainement d'une ironie un peu râpeuse, mais ce n'est pas une insulte.  Jean-Gabriel  P.S. : J'ai un peu digressé, amis, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop.
Répondre
K
Des digressions comme ça, j'en veux plus sur ce blog!Kévin
P
Bonjour Jean, Alors : - Pouvez-vous définir comme promis dans le titre la notion de ressource (:-)) ?- Vous semblez opposer les ressources matérielles et les ressources non matérielles. Pourriez-vous expliquer pourquoi? Sauf évidemment si le site est fait pour des personnes qui se connaissent et partagent les mêmes idées...parce que "sociologico-relativiste, c'est une insulte, ça...non? Paragraphe -
Répondre
J
Bonjour Mr Paragraphe. Je vous aurai bien répondu, mais je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous demandez, ni même si vous demandez quelque chose.Jean-Gabriel MahéoP.S.: Je suis allergique au jargon sociologico-relativiste.
Répondre
P
les idées générales, oui ...  mais dans la forme?Pour préciser: - si le thème du papier c'est définir la notion de ressource...selon toi, la ressource c'est la créativité. Dans ce cas, pour définir la notion de ressource il faut définir ce qu'est la créativité...- et puis: ton exemple du pétrole n'illustre pas, selon moi, la notion de ressource. Il illustre la perception ou plutôt la représentation qu'une civilisation construit à propos d'un élément de son evironnement, en fonction des usages qu'elle en a développé. Plus clairement: cet élément est perçu soit comme une ressource au travers des usages culturellement ou socialement développés, soit comme "malédiction" lorsque cet élément et ses effets négatifs (pour l'homme et selon l'homme) ne sont pas maîtrisables.
Répondre
K
Jean Gabriel va peut-être répondre, mais voici ce que j'en dis:La créativité, c'est tout simplement cette capacité unique qu'a l'homme (et pas les animaux) de faire des hypothèses sur le fonctionnement de l'univers, de découvrir des principes physiques universels et ensuite de transformer cet univers. L'Etat doit encourager cette créativité (enseignement, culture, science et recherche...) et favoriser la transmission de ces savoirs. L'homme peut de cette façon résoudre la majorité des problèmes que nous rencontrons sur terre. C'est d'ailleurs l'histoire de l'humanité, avec ses hauts et ses bas. Sur les ressources, le pétrole est selon moi un bon exemple. La notion de ressource est relative. A un moment donné, telle matière est une ressource inutile ou rare, puis, grâce aux formidables découvertes de l'esprit humain, cette matière devient une ressource inépuisable ou profitable pour l'humanité. Tout ça pour dire que le catastrophisme "fin-du-mondiste" genre "Les ressources vont toutes s'épuiser!" est ridicule.Kévin
F
Bravo pour le blog!Fab
Répondre
K
Merci bienKévin